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La Chine invite des diplomates étrangers et des agences de presse à visiter des centres de formation au Xinjiang

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 01. 2019 | Mots clés : Xinjiang

Le ministère chinois des Affaires étrangères a invité « toute partie qui respecte les lois et règlements de la Chine et ne s'immisce pas dans ses affaires intérieures », a déclaré lundi un responsable du Xinjiang alors que des diplomates de 12 pays ont effectué une visite dans des « centres de formation professionnelle » au Xinjiang à l'invitation de la Chine.

En réponse aux propos de Shohrat Zakir, président du gouvernement populaire de la région autonome ouïghoure du Xinjiang, qui a invité les responsables de l'ONU à visiter des centres de formation, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang, a déclaré lors d'une conférence de presse que « le Xinjiang est une zone ouverte et nous invitons toutes les parties, y compris les responsables des Nations Unies, à effectuer une visite dans la région et à respecter les lois chinoises ».

Toutes les parties doivent respecter les principes de la Charte des Nations Unies et ne pas interférer dans les affaires intérieures d'autres pays ou saper leur souveraineté.

« Ils doivent adopter une attitude objective et neutre et éviter d'être biaisés ou trompés par de faux messages », a indiqué M. Lu.

Un responsable du département de la communication du Xinjiang, qui a requis l'anonymat, a confirmé lundi au Global Times que des diplomates étrangers de 12 pays, dont la Russie, l'Indonésie, l'Inde, le Kazakhstan et le Pakistan avaient été invités à visiter des centres de formation et d'enseignement professionnels au Xinjiang à la fin du mois de décembre.

Un groupe de médias étrangers, dont Reuters et TASS, s'est rendu dans des centres du 3 au 5 janvier.

Li Wei, un expert antiterroriste basé à Beijing qui a également été invité en novembre à visiter des centres au Xinjiang, a indiqué au Global Times que certains des 12 pays étaient eux aussi menacés par un extrémisme similaire à celui aperçu au Xinjiang, ajoutant que la visite de ces diplomates faciliterait les échanges sur les mesures de lutte contre l'extrémisme.

« Les mesures de lutte contre l'extrémisme au Xinjiang ont pris effet et ont contribué à bâtir une société stable. Tandis que de nombreux autres pays, qui souffrent d'extrémisme et de terrorisme, n'ont pas encore trouvé de moyen efficace », a avancé M. Li.

Aucun incident violent n'a eu lieu en 23 mois, ce qui est considéré comme une réussite des efforts actuels de lutte contre l'extrémisme au Xinjiang, ont affirmé des experts.

« Certains des 12 pays qui ont effectué une visite entretiennent une coopération antiterroriste étroite avec la Chine. Par exemple, la Chine a ramené des terroristes présumés du Xinjiang qui avaient fui au Moyen-Orient via la Thaïlande. Et la partie sud de la Thaïlande est également touchée par le terrorisme », a déclaré M. Li.

Un diplomate indonésien a également été invité à effectuer une visite au Xinjiang.

Selon des informations parues dans le quotidien britannique The Independent, plusieurs centaines de personnes ont organisé une manifestation devant l'ambassade de Chine à Jakarta en décembre, demandant « la fin de la détention des musulmans ouïghours ». L’Indonésie est le pays comptant le plus grand nombre de musulmans dans le monde.

Lors d'une conférence de presse tenue à Jakarta concernant les nombreuses inquiétudes vis-à-vis des centres d'éducation du Xinjiang, un porte-parole de l'ambassade de Chine dans le pays a affirmé que la Chine protégeait la liberté de religion de son peuple, y compris le peuple ouïghour.

Selon M. Li, l'Indonésie est elle aussi menacée par des terroristes venus du Moyen-Orient, ce dernier citant deux tragédies survenue en mai dernier.

Au moins 13 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans plusieurs attentats-suicides perpétrés dans trois églises de Surabaya, la deuxième plus grande ville d'Indonésie, dans le cadre d'une attaque coordonnée. La police a révélé que cet attentat avait été perpétré par une famille et leurs enfants qui étaient rentrés de Syrie.

Il semble qu'aucun des 15 pays dont les ambassadeurs à Beijing ont demandé à rencontrer M. Zakir, plus haut responsable du Xinjiang, ne faisait partie de la visite dans les centres de formation.

Evoquant cette absence, M. Li a déclaré que « cela ne serait pas avantageux pour la coopération mondiale en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme si certains pays occidentaux continuaient de défendre leur parti pris contre la Chine. Rien au Xinjiang n'est sensible lorsque nos mesures en place visent à protéger la sécurité et les intérêts du peuple ».

Réponse aux attaques

Inviter ces diplomates et médias étrangers dans les centres d’éducation est une réponse aux informations sans fondement de certains médias occidentaux et à leurs attaques contre les efforts de lutte contre l'extrémisme au Xinjiang, ont avancé lundi des responsables du Xinjiang contactés par le Global Times.

Certains médias occidentaux ont accusé le Xinjiang de détenir des Ouïghours dans de mauvaises conditions de vie, de leur offrir peu de nourriture et de ne pas fournir de formation professionnelle.

Cependant, un article de The News International, basé au Pakistan, indique qu'aucun des « stagiaires » ouïghours dans les centres « ne semble avoir été maltraité ».

Ce média pakistanais était l'une des agences de presse étrangères invitées à se rendre dans le Xinjiang.

Reuters a rapporté dimanche que les personnes dans ces centres avaient appris le « putonghua » (mandarin) et que « les étudiants ouïghours avaient étudié en mandarin sur les dangers de la pensée extrémiste et avaient chanté et dansé pour les journalistes ».

The News International a rapporté que « plusieurs “stagiaires” ont déclaré qu’ils étaient auparavant affectés par la pensée extrémiste et qu’ils avaient participé à de telles activités artistiques et sportives, ajoutant qu’ils étaient maintenant confiants de pouvoir commencer une nouvelle vie ».

Erkin Oncan, journaliste turc et également observateur des politiques du Xinjiang, a indiqué lundi au Global Times qu'il considérait que la visite des diplomates étrangers était une évolution positive alors que le Xinjiang est devenu « un argument fréquemment utilisé dans la propagande anti-chinoise ».

Cependant, il a également averti que « les personnes ou les organisations critiquant la politique chinoise au Xinjiang considèrent la position et les progrès de la Chine dans le monde comme une menace », ajoutant qu'il peut déjà imaginer ce que les organisations de presse étrangères qui se sont rendues au Xinjiang rapporteraient après la visite.

« Ceux qui ont des “pensées anti-Chine” ne seront peut-être pas satisfaits de cette visite », a-t-il déclaré au Global Times.

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Source:french.china.org.cn