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La Chine présente son plan économique pour 2019 et insiste sur les réformes et les réductions d'impôts

French.china.org.cn | Mis à jour le 22. 12. 2018 | Mots clés : Chine, plan économique

Selon la Conférence centrale sur le travail économique de trois jours qui s'est achevée le 21 décembre, la Chine a donné le ton à la croissance économique en 2019 en procédant à des ajustements contracycliques et à des réformes plus approfondies, assortis d'une politique monétaire prudente et d'une politique budgétaire proactive.

Les dirigeants chinois ont tracé la voie à suivre pour l'économie nationale en 2019, une année cruciale pour le pays qui doit atteindre son objectif de construire une société modérément prospère à tous égards d'ici 2020, a souligné l'agence de presse Xinhua.

Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), président de la Chine et président de la Commission militaire centrale, a passé en revue le travail économique du pays en 2018 dans un discours prononcé lors de la conférence, a précisé Xinhua, qui a ajouté que le chef de l'Etat chinois a également analysé la situation économique actuelle et organisé le travail économique pour 2019.

D'après Xinhua, évoquant une déclaration publiée après la réunion, la Chine a effectivement fait face à de profonds changements dans l'environnement extérieur cette année, mais elle a su relever les défis grâce à un travail solide, a relativement bien atteint ses objectifs de macro-réglementation et a bien démarré dans les trois rudes batailles contre les risques majeurs, la pauvreté et la pollution.

Face à la réalité de l'intensification du ralentissement économique, qui pèse sur les exportations, la consommation et l'investissement, les principaux décideurs se sont mis d'accord pour stimuler la demande en dévoilant des politiques plus favorables telles que des réductions d'impôts ou de taxes, a déclaré le 21 décembre au Global Times Tian Yun, directeur du Centre de recherches de la Société chinoise de macroéconomie.

Plus tôt le même jour, la Banque populaire de Chine -la banque centrale- avait démenti les rumeurs selon lesquelles la Conférence avait décidé de ne pas baisser les taxes et les redevances, citant le comité de la stabilité financière et du développement du Conseil des Affaires d'Etat, le gouvernement chinois.

« Considéré comme la dernière réduction des contributions fiscales, le seuil de l'impôt sur le revenu sera encore relevé, permettant une exemption fiscale pour les familles de la classe moyenne gagnant moins de 200 000 yuans (25 388 euros) par an, ce qui représente une réduction significative », a précisé M. Tian.

Par ailleurs, selon les données dévoilées par le Bureau national des statistiques en octobre, l'économie chinoise a enregistré une croissance de 6,5% au troisième trimestre de 2018, soit la plus faible croissance trimestrielle d'une année à l'autre à la suite de la crise financière mondiale.

La Chine a connu une année difficile en 2018, les données du Bureau national des statistiques montrant que la croissance de la production industrielle a ralenti pour être inférieure à 7% depuis mai en raison de l'intensification de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. La croissance totale des ventes au détail a également perdu une dynamique à deux chiffres depuis le début de cette année.

La stabilité élément clé

La conférence qui a eu lieu à Beijing a également mis en évidence la nécessité d'une politique budgétaire plus agressive et proactive et d'une politique monétaire prudente, en insistant sur des réductions plus importantes d'impôts et de taxes.

Elle a également souligné qu'une politique monétaire prudente ne devrait être ni trop restrictive ni trop souple afin de maintenir des liquidités raisonnables et abondantes. Le mécanisme de transmission de la politique monétaire devrait être amélioré de manière à augmenter le ratio de financement direct et à résoudre le problème des coûts de financement élevés pour les micro et petites entreprises ainsi que pour les entreprises privées.

De même, la priorité absolue du travail économique de l'année prochaine sera d'assurer la stabilité, notamment la stabilisation de l'emploi, des finances, du commerce extérieur, des investissements étrangers, des investissements et des attentes, ce qui est également conforme au symposium sur le travail économique organisé par le Comité central du Parti communiste chinois en juillet, a de son côté déclaré le 21 décembre au Global Times Liu Xuezhi, expert en macroéconomie à la Bank of Communications.

« En termes de politiques, la part croissante du financement direct nécessite également que le marché des capitaux et le marché des obligations jouent un rôle plus actif dans le soutien à l'économie réelle », a-t-il dit.

Au lieu d'utiliser une politique fiscale fondée sur les ressources foncières pour s'attaquer au problème des flux de trésorerie, les gouvernements locaux devraient également se concentrer davantage sur le marché obligataire, par exemple pour permettre à plus d'entreprises, d'individus et d'institutions financières étrangers d'accéder au marché obligataire intérieur, a ajouté M. Tian.

Un objectif à atteindre

Les experts considèrent quant à eux également que la prévention des risques systématiques est une tâche essentielle pour 2019, notamment pour atténuer l'impact de la guerre commerciale en développant la consommation intérieure et en diversifiant les canaux commerciaux.

Les grandes tâches, notamment le développement de la fabrication de haute qualité, le développement du marché intérieur, l’accélération des réformes économiques et institutionnelles et la poursuite de l’ouverture généralisée, ont été soulignées dans la déclaration qui a suivi la Conférence centrale sur le travail économique.

« Cela a encore renforcé la confiance générale pour poursuivre une croissance économique de qualité en 2019, malgré la pression extérieure croissante », a déclaré au Global Times Dong Dengxin, directeur de l'Institut des finances et valeurs mobilières de l'Université des sciences et technologies de Wuhan.

La Chine a fixé son objectif de croissance du PIB à environ 6,5% pour 2018, sans changement par rapport à l'année précédente.

« Tant qu'il maintiendra son taux de croissance au-dessus de 6%, le pays ne verra pas de risques systématiques », a dit M. Tian, soulignant que des tâches à long terme telles que l'approfondissement des réformes nécessitaient davantage d'efforts.

Enfin selon le communiqué de la Conférence, la Chine mettra également en œuvre le consensus obtenu avec les États-Unis lors d'une récente réunion en Argentine et poursuivra les négociations commerciales en 2019.


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Source:french.china.org.cn