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Li Keqiang en visite en Europe à un moment charnière

French.china.org.cn | Mis à jour le 15. 10. 2018 | Mots clés : Li Keqiang, Europe

Le premier ministre Li Keqiang (au centre) assistait vendredi à la 17e réunion du Conseil des chefs de gouvernement de l’OCS à Douchanbé, au Tadjikistan, avant sa visite aux Pays-Bas et en Belgique. 

La visite du premier ministre chinois Li Keqiang aux Pays-Bas et en Belgique intervient à un moment décisif pour le système de gouvernance mondiale et montre la résolution de la Chine et de l'Europe de résister à l'unilatéralisme et au protectionnisme avec une coopération bilatérale et multilatérale plus étroite, ont déclaré dimanche des observateurs chinois.

Le premier ministre sera aux Pays-Bas de dimanche à mardi, avant d’aller à Bruxelles où il assistera au 12e Dialogue Asie-Europe (ASEM).

Le vice-ministre des Affaires étrangères Wang Chao a déclaré mardi lors d'une conférence de presse que la visite renforcerait la confiance politique et la coopération pragmatique, et donnerait un nouvel élan aux relations des Pays-Bas, de la Belgique et de l’Europe avec la Chine.

En qualifiant la Chine et l'UE d’« économies importantes » et de « puissances stratégiques qui comptent » dans le monde, M. Wang a rappelé qu'elles ont des intérêts communs et des points de vue similaires sur la défense du libre-échange, du multilatéralisme et de la gouvernance mondiale, a rapporté mardi l'Agence Xinhua.

À l'heure où les États-Unis abandonnent l'ordre mondial représenté par l'ONU, prônent l'unilatéralisme et s’opposent à la mondialisation, il est important que deux puissances majeures comme la Chine et l'UE résistent à cette vague et protègent le multilatéralisme, a noté Zhao Junjie, chargé de recherche à l'Institut d'études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales, dans le Global Times.

« La visite de M. Li permettra de mieux lier l'initiative de la Ceinture et la Route présentée par la Chine aux stratégies de développement de l'UE et de proposer davantage de mesures de facilitation des échanges », a déclaré M. Zhao.

Cui Hongjian, directeur du département des études européennes à l'institut chinois des études internationales, a déclaré dimanche au Global Times que les Pays-Bas et la Belgique sont représentatifs des pays européens qui comptent sur les investissements étrangers en raison de leur petit marché intérieur. Pour ces pays, le libre-échange et le multilatéralisme sont indispensables.

Il a jugé que la Chine et l'UE doivent bien gérer leurs relations avec les États-Unis, car la détérioration des relations aurait inévitablement un impact sur une tierce partie.

Coopération bilatérale

M. Li effectue sa première visite officielle aux Pays-Bas de son mandat. La dernière visite d’un premier ministre chinois aux Pays-Bas a été effectuée en 2004 par son prédécesseur Wen Jiabao.

La Chine est le deuxième partenaire commercial des Pays-Bas hors UE et les Pays-Bas sont le troisième partenaire commercial de la Chine au sein de l'UE, a rapporté Xinhua samedi.

En 2017, leurs échanges bilatéraux ont atteint 78,6 milliards de dollars, un nouveau record.

« Cette visite devrait permettre de renforcer la coopération entre la Chine et les Pays-Bas dans l'agriculture, la santé, le commerce électronique, la logistique et la fabrication intelligente », a prédit M. Zhao.

Les investissements directs des Pays-Bas en Chine ont atteint 2,1 milliards de dollars en 2017, un record parmi les pays de l'UE, tandis que les investissements chinois aux Pays-Bas étaient aussi parmi les plus importants en Europe, avec 22 milliards de dollars déjà investis à la fin de l’année 2017.

La Belgique, cœur politique de l'Europe, peut signaler une opposition croissante à l'unilatéralisme en coopérant avec la Chine, a estimé M. Zhao.

Plusieurs organisations internationales siègent à Bruxelles et de grandes entreprises chinoises telles que Huawei, ZTE Corp et Geely Automobile Holdings sont présentes dans la capitale belge.

« La Chine et la Belgique peuvent renforcer leur coopération dans les secteurs de la chimie, de l'environnement et de la microélectronique », a-t-il indiqué.

La Chine et l'UE doivent se mettre d’accord sur une coopération de long terme dans des domaines tels que la conduite autonome et l'intelligence artificielle, a souligné M. Cui.


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Source:french.china.org.cn