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Selon Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, qui s'est exprimé jeudi avant son départ vers Beijing pour y assister au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), la coopération entre la Chine et l’Afrique est un instrument « absolument vital » pour le succès du développement de l’Afrique.
Le FOCAC « est un outil extrêmement important dans lequel les dirigeants chinois et les dirigeants africains pourront discuter de questions d’intérêt commun », a déclaré M. Guterres dans un entretien accordé aux médias chinois au siège des Nations Unies à New York.
« La coopération entre l'Afrique et la Chine » est un élément central de la coopération Sud-Sud. La coopération Sud-Sud est de plus en plus importante dans le monde actuel en tant qu'outil fondamental pour permettre aux pays africains de bénéficier du succès remarquable du développement économique de la Chine dans les dernières décennies ».
Se décrivant comme un grand partisan de toutes les initiatives Sud-Sud, M. Guterres a affirmé qu’il était convaincu que la capacité de l’ONU à bien fonctionner dépend beaucoup du succès en Afrique, en termes d’attentes de la population mondiale, ajoutant qu'« avec la dimension et l’importance de l’économie chinoise, la coopération économique entre l’Afrique et la Chine joue un rôle stratégique très important ».
Le chef de l’ONU a déclaré que c’était pour lui « un grand plaisir » d’accepter l’invitation du président Xi Jinping à assister au sommet du FOCAC, qui se tiendra lundi et mardi. Ce sera le deuxième voyage de M. Guterres en Chine cette année et son troisième depuis qu’il a pris ses fonctions de secrétaire général de l’ONU. Il a également annoncé que, lors de sa visite, il espère discuter avec les autorités chinoises de tous les aspects des activités des Nations Unies et des trois piliers de l'ONU, à savoir la paix et la sécurité, les droits de l'homme et le développement.
Son principal objectif est de montrer à quel point il est attaché au succès de la coopération Sud-Sud en général et à l’importance du partenariat sino-africain, qui aidera l’Afrique à atteindre les objectifs de l’Agenda africain 2063, qui est en concordance avec le Programme de développement durable des Nations Unies pour 2030, a-t-il ajouté.
L'Agenda africain 2063 est un cadre stratégique approuvé par l'Union africaine en 2014 pour la croissance inclusive et le développement durable du continent au cours des 50 prochaines années. Tout en insistant sur le fait que l’Afrique a besoin de coopération internationale et doit également diriger le développement du continent, le chef de l’ONU a déclaré qu’il était important que la coopération sino-africaine, en tant qu’outil fondamental du développement africain, soit pleinement en phase avec l’Agenda africain 2063.
« Je suis convaincu que la Chine fera tout pour que cela contribue réellement à créer les conditions d'un développement efficace et fructueux de l'Afrique », a-t-il déclaré.
Selon l'ambassadeur d'Algérie en Chine, Achene Boukhelfa, la longueur des chemins de fer et celle des autoroutes construits en Afrique par la Chine par le biais de l'aide et du financement ont l'une et l'autre dépassé 5 000 kilomètres en avril 2017.
Dans une économie mondiale intégrée, il est important de renforcer la connectivité en investissant dans des projets portuaires, ferroviaires et routiers, a souligné M. Guterres, ajoutant que nombre d’entre eux sont envisagés dans le cadre de l’initiative « La Ceinture et la Route ». Les télécommunications et la connectivité des technologies de l’information sont également des domaines importants de la coopération chinoise, a-t-il ajouté.
« Je vois clairement que l'Initiative "La Ceinture et la Route" offre une opportunité pour une coopération efficace, en améliorant la gouvernance », a-t-il dit.
Enfin, l’ancien ministre chinois des Affaires étrangères He Yafei a rappelé de son côté que 9 pays, dont l’Afrique du Sud, Madagascar et l’Egypte, ont déjà signé des mémorandums d’accord avec la Chine sur la coopération dans la construction de l’initiative « La Ceinture et la Route », et que plus de 20 autres discutent d'accords de coopération avec la Chine.
Source:french.china.org.cn |