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Des sites internet majeurs visés pour des contenus vulgaires

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 08. 2018 | Mots clés : contenus vulgaires ,sites internet

Afin de mieux réguler Internet et les opérateurs en ligne, le ministère de la Culture et du tourisme (MCT) a commencé à surveiller de plus près les activités des fournisseurs d’animation en ligne et de musique en streaming.

Une enquête à venir va cibler 27 sites majeurs de vidéos et de musique en streaming, incluant : Bilibili, une plateforme de streaming spécialisée dans le film d’animation et très populaire chez les adolescents ; Kuaikan, une plateforme de publication numérique pour les bandes dessinées ; et Douyin, une application de vidéos courtes en streaming.

Le 20 juillet, la CCTV a critiqué des sites comportant des vidéos d’animation et des bandes dessinées numériques, ainsi que des comptes officiels WeChat associés à des dessins d’animations, pour leur hébergement de contenus vulgaires et pornographiques. Le rapport de la CCTV critiquait nommément le site Bilibili pour ses personnages légèrement vêtus, ses images sexuellement suggestives voire des contenus incestueux se trouvant dans certaines de ses séries d’animation, dont un petit nombre étaient même recommandées par la rédaction.

A la suite de ces accusations, des équipes policières agissant sous l’autorité du MCT ont ciblé les opérateurs en ligne à Beijing et à Shanghai, lançant une campagne de répression contre les activités illégales de Shanghai Kuanyu Digital Technology - l’entreprise derrière Bilibili - et Kuaikan World (Beijing) Technology, l’entreprise derrière la plateforme du même nom.

Le ministère a ordonné à onze plateformes majeures d’animation en ligne, de renforcer l’autocensure par des inspections de leurs contenus et de supprimer les produits offensants. Jusqu’à présent, 977 vidéos et 167 bandes dessinées ont été retirées.

Les sanctions ciblent également les plateformes de musique en streaming qui proposent des contenus illégaux, comme les chansons glorifiant le fascisme et le militarisme.

Le ministère a instruit les Départements d’application des lois concernés à Beijing, ainsi que dans les provinces de Zhejiang et de Guangdong, de consigner toutes les affaires en cours et d’appliquer des sanctions administratives, lorsque les circonstances le justifient.

Dans le même temps, 18 sites majeurs de musique en streaming semblent avoir débuté leurs opérations d’autocensure. Les contenus suspectés d’enfreindre les lois et les réglementations ont été retirés, incluant 4664 chansons, plus de 100 000 vidéos, 891 playlists, 4300 commentaires d’utilisateurs et plus de 4500 profils d’utilisateur.

He Yun’ao, un professeur à l’Université de Nanjing et membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), explique : « Le marché culturel sert essentiellement à la poursuite spirituelle des individus et au développement de la civilisation. C’est la raison pour laquelle, les entreprises en ligne dans la sphère culturelle devraient placer en priorité les bénéfices sociaux par rapport aux intérêts économiques. »

Selon le ministère, afin de renforcer encore davantage la supervision de l’Internet, une enquête intégrale et centralisée des 27 entreprises ciblées sera réalisée prochainement.

Si des produits illégaux sont découverts, que ce soit des contenus obscènes, pornographiques, moralement répréhensibles ou incitant à la violence ou au crime, le ministère imposera des sanctions et publiera les résultats.

 


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Source:french.china.org.cn