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L’OCS : une percée majeure dans les théories des relations internationales

French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 07. 2018 | Mots clés : relations internationales,OCS

Respecter la différence des pays membres et renforcer l’apprentissage mutuel des cultures

Au début, l’OCS comprenait six pays membres. En 2017, le Pakistan et l’Inde ont rejoint l’organisation qui compte désormais huit pays membres à part entière. Avant et après l’adhésion, les pays membres conservent des différences de par leur histoire, leurs traditions, leurs religions, leurs idéologies d’État, leurs puissances, leurs voies de développement, leurs systèmes politiques ou leurs constitutions ethniques. Dans tous les cas, l’esprit de l’OCS est un esprit d’ouverture. L’organisation poursuit le principe de non alliance et de non confrontation, et développe activement les relations avec d’autres pays et d’autres organisations internationales. De plus, elle ne s’oppose pas à un élargissement.

Pour les organisations internationales, l’élargissement est un processus normal. Mais d’autres organisations internationales régionales imposent des limites précises quant à leur élargissement, par exemple des limites en termes de régime politique ou de situation géographique ; l’OCS, elle, est plus ouverte en la matière. Elle respecte la diversité de ses membres et cherche à intensifier les échanges et l’apprentissage mutuel entre les cultures. Tout cela lui permet de se distinguer des autres organisations au sein de la communauté internationale.

L’Occident pensait que l’OCS ne serait rien de plus qu’un salon de discussions stériles et qu’elle risquait de se retrouver paralysée par les conflits d’intérêts entre la Chine et la Russie. Pourtant, les succès réalisés par l’OCS depuis 17 ans ont prouvé que ces arguments étaient infondés tout en mettant en évidence sa puissante vitalité. Bien qu’il existe des différences au sein de l’OCS qui ralentissent son fonctionnement et son développement, l’organisation est capable de surmonter les obstacles et de réaliser un développement fructueux, et cela parce que son esprit et son mécanisme de fonctionnement particulier permettent à ses membres d’obtenir des bénéfices en poursuivant un développement commun, de renforcer la confiance mutuelle en dissipant les méfiances à travers la coopération, de parvenir à des consensus tout en laissant en suspens les divergences, et de s’identifier à l’organisation.

Refuser l’hégémonisme et préconiser le respect mutuel

Concernant les différences de puissance des pays membres, avant 2017, la Chine et la Russie constituaient les deux grands pays de l’OCS ; depuis 2017, l’Inde a rejoint la liste des grands pays. Avant l’élargissement de l’organisation, les relations entre la Chine, la Russie et les autres pays membres étaient stables, sans conflit entre les grands pays et les petits pays.

Dans le cadre de l’OCS, les différentes puissances sont sur un pied d’égalité ; dans d’autres organisations internationales régionales, il arrive que les grands pays sanctionnent ou traitent les petits pays avec dureté. Cela reflète une tendance à l’hégémonisme et à la politique du plus fort dans les organisations internationales. On constate au moins deux types de situations : d’une part, les organisations dans lesquelles il n’y a qu’un grand pays et où ce pays impose son hégémonie ; d’autre part, les organisations dans lesquelles plusieurs grands pays se consultent pour opprimer les plus petits pays. Jusqu’à présent, aucun signe d’hégémonie n’apparaît au sein de l’OCS.

En fin de compte, en 17 ans, l’OCS a réussi à mettre en place un nouveau mode de coopération régionale. Certes, l’organisation continue de se développer. Le président chinois Xi Jinping a déclaré : « notre avenir est extrêmement prometteur mais le chemin pour y parvenir n’est pas une ligne droite. » Il semble donc indiquer que le développement de l’organisation ne sera pas linéaire et qu’elle devra s’adapter aux changements qui surviendront sur son chemin. Mais pour l’instant, il est certain que l’OCS a révolutionné les pratiques des relations internationales dans les domaines évoqués ci-dessus.

*ZENG XIANGHONG est professeur à l’Institut de l’Asie centrale de l’université de Lanzhou.

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Source:La Chine au Présent