La contribution verte de la Chine bénéficie à l’économie mondiale

D’après l’agence de presse Reuters, Beijing est bien partie pour enregistrer ses plus grandes améliorations en matière de qualité de l’air sur les neuf dernières années, sur la base des niveaux moyens de concentration en particules respirables dangereuses connues sous le nom de PM2,5.

La victoire de Beijing sur le brouillard de pollution (smog) contraste fortement avec la situation à New Delhi, où des années d’efforts gouvernementaux n’ont réussi qu’à entraîner une détérioration de l’air.

Ayant atteint ses objectifs de qualité atmosphérique (à savoir réduire les concentrations en PM2,5 de 15,8 % avant la fin 2017) en seulement cinq ans après avoir déclaré la guerre à la pollution, l’efficacité de la Chine stupéfie le monde. En effet, les pays développés, comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, ont mis bien plus de temps pour résoudre le problème du smog au cours de leur histoire.

Le système politique de la Chine, réputé pour son efficacité, est la clé de son triomphe sur la pollution et le pays devrait enregistrer des réductions encore plus grandes du smog au cours des prochaines années.

Samedi dernier, la 1re session de la XIIIe Assemblée populaire nationale (APN) a approuvé un plan de réforme pour établir un ministère de l’Environnement écologique et le ministère actuel de la Protection environnementale sera démantelé.

Cet organe d’Etat complètement nouveau absorbera les tâches de compiler et de mettre en œuvre les politiques écologiques, de contrôler la pollution des rivières, des mers et des sols, mais également de réguler la sécurité nucléaire et radiologique dans les autres départements et ministères. Ainsi, il devrait être plus efficace et efficient dans la protection environnementale.

La mise en place de ce nouveau ministère permettra de renforcer le pouvoir exécutif du gouvernement central. Comparée aux autres grandes puissances, l’efficacité est un avantage remarquable du système politique de la Chine. Il s’agit de la raison fondamentale aux accomplissements impressionnants du pays dans la lutte contre la pollution, la rapidité de sa croissance économique et la vitesse saisissante de son essor.

Cependant, certains occidentaux restent sceptiques quant au système politique chinois et ces préjugés ne pourront être dissipés que par le développement futur du pays, notamment sa croissance à faible intensité de carbone. La grande efficacité de la Chine dans le contrôle de la pollution permettra un jour au monde de comprendre la supériorité du système politique chinois.

Beijing a passé un cap décisif dans sa lutte contre le smog, mais il est encore trop tôt pour célébrer la victoire, alors que la qualité atmosphérique de la Chine reste inférieure aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Des défis subsistent. Par exemple, alors que le gouvernement encourage le passage du charbon au gaz naturel, la forte hausse des prix du gaz pourrait forcer certains habitants en situation de pauvreté à subir le froid en hiver. La réduction de la pollution pourrait aussi ralentir la production industrielle du pays.

Il est essentiel pour la Chine de parvenir à l’équilibre entre la croissance économique et la protection environnementale dans la prochaine phase de son développement.

Au cours de ce processus, le pays doit être confiant et rester engagé dans son système politique, mais également exploiter au maximum l’avantage d’un pouvoir exécutif fort, afin de réaliser un bond dans le développement de la protection environnementale. Cela apportera une contribution à la fois écologique et économique au reste du monde.