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La Chine promet de sévir contre les produits de contrefaçon et de qualité inférieure

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 03. 2018 | Mots clés : produits de contrefaçon

L'amélioration de la qualité des produits est un élément clé de la réforme

Selon des experts, l'amélioration de la qualité des produits et des services est devenue un objectif de bon sens pour les décideurs politiques chinois, ce qui laisse supposer que cela fera du pays une nation manufacturière plus forte.

L'environnement de la consommation chinois s'est amélioré ces dernières années avec le renforcement de l'application de la loi, l'amélioration de la qualité des marchandises et la sensibilisation croissante de la population à la protection de leurs droits, ont indiqué ces experts, ajoutant qu’il reste malgré tout de sérieux problèmes urgents à résoudre.

La production et la vente de produits contrefaits, dangereux et de qualité inférieure sont interdites en Chine, a déclaré le Premier ministre Li Keqiang lors de son Rapport sur le travail du gouvernement, présenté le 5 mars à la première session annuelle de la 13e Assemblée populaire nationale (APN).

Les produits de qualité inférieure ne sont pas les bienvenus, et les fabricants et les vendeurs de ces produits seront punis par la loi, a promis M. Li.

En 2017, les organismes de protection des droits des consommateurs chinois ont reçu 8,98 millions de plaintes, en hausse de 11,2% en glissement annuel et une tendance à la hausse pour la cinquième année consécutive, selon des données de l'Administration d’Etat de l'industrie et du commerce (SAIC) publiées jeudi, Journée des droits des consommateurs.

Les plaintes de consommateurs couvraient un large éventail de produits et de services. Les articles d'usage quotidien, le transport, les appareils ménagers, les appareils de communication et les produits alimentaires représentaient 63,7% de toutes les plaintes, selon la SAIC.

Liu Junhai, professeur de droit à l'Université Renmin de Chine, a déclaré que l'intensification des efforts pour améliorer la qualité des produits et des services est devenue une priorité pour les décideurs politiques chinois, qui souhaitent promouvoir un développement économique de haute qualité et la réforme structurelle de l'offre.

Malheureusement, certaines entreprises peuvent encore réaliser des profits élevés en fabriquant et en vendant des produits de qualité inférieure, a indiqué M. Liu jeudi au Global Times.

Zhang Deqin, député de la 13e APN et directeur général adjoint de Guizhou Maotai, l'un des alcools chinois les plus célèbres et les plus chers, a suggéré que la Chine agisse aussi sévèrement contre les produits contrefaits que contre la fausse monnaie et la conduite en état d’ébriété.

« Il y a beaucoup de fausses bouteilles de Maotai sur le marché, aujourd’hui plus que jamais », a déploré M. Zhang, exprimant sa colère face aux pertes subies par son entreprise et les dommages que le faux Maotai peut causer à la réputation de son entreprise.

La SAIC a lancé jeudi une nouvelle plateforme nationale en ligne mise à jour pour mieux traiter les plaintes des consommateurs et leurs avis sur la qualité des produits, promettant aux consommateurs qu'ils recevront des réponses rapides, selon le site Internet de l’Administration.

La nouvelle plateforme de la SAIC comprendra désormais une carte numérique qui aidera les consommateurs à déposer une plainte, même s'ils ne connaissent pas le nom exact enregistré par l'entreprise fautive. Ils peuvent simplement cliquer sur la carte pour indiquer son emplacement.

Encore un long chemin à parcourir

« La Chine continuera à redoubler d'efforts cette année dans la supervision de la qualité et l'application de la loi afin de protéger les droits des consommateurs », a annoncé Zhang Mao, chef de la SAIC.

Comment protéger les consommateurs qui achètent en ligne a également été abordé, mais les mesures préventives n'ont pas été entièrement efficaces, les experts ont noté.

Selon la SAIC, elle a reçu en 2017 près de 685700 plaintes de consommateurs ayant acheté des produits en ligne, une hausse de 184% par rapport à l'année précédente.

Guo Shaojun, un avocat du cabinet d'avocats Jingsh basé à Beijing, a indiqué au Global Times que les coûts juridiques pour les consommateurs souhaitant protéger leurs droits devant les tribunaux faisaient que porter l’affaire en justice n’en valait pas forcément la peine.

Selon lui, peu d'avocats sont « disposés à prendre de telles affaires impliquant seulement quelques centaines ou un millier de yuans ».

Le problème principal est la supervision inadéquate des grandes plateformes d'achat en ligne sur leurs vendeurs. « Les responsabilités de ces plates-formes doivent être clarifiées et la législation et les règles connexes doivent être mises en place dès que possible », a déclaré M. Guo.


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Source:french.china.org.cn