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La montée en gamme de la consommation alimentaire

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 02. 2018 | Mots clés : consommation alimentaire

Cette année, la montée en gamme de la consommation pour les vacances de la fête du Printemps a rapporté 145 milliards de dollars (118 milliards d’euros) aux secteurs de la vente au détail et de la restauration.

 

Du homard des Etats-Unis aux cerises du Chili en passant par le poulet d’une partie rurale de la Chine, des aliments des quatre coins du monde ont ajouté de la couleur, de la saveur et de la valeur au réveillon de la fête du Printemps, le 15 février, dans la famille de Qin Xin.

 

Originaire de la province de l’Anhui, Qin Xin a 24 ans et travaille dans une entreprise basée sur l’Internet à Beijing. Pour le réveillon du nouvel an chinois de cette année, elle a dépensé environ 800 yuans (100 €) dans l’achat de produits frais en ligne, incluant des viandes, des fruits de mer et des fruits, qui ont constitué 70 % du repas. L’année dernière, sa note était de 20 % moins chère, mais cela ne l’a pas dérangée de dépenser plus cette année.

 

« Les membres de ma famille, dont ma grand-mère âgée de 92 ans, ont adoré tous les produits frais importés, car ils n’en avaient jamais goûtés auparavant. Cela a égayé l’atmosphère de ce dîner. L’argent supplémentaire dépensé en valait la peine. »

 

Qin Xin fait partie des millions de consommateurs chinois, qui ont dépensé plus pour les repas de la fête du Printemps de cette année, contribuant aux 926 milliards de yuans de recettes des secteurs de la vente au détail et de la restauration. Ce chiffre a enregistré une hausse de 10,2 % en glissement annuel.

 

Il s’agit d’un effet clair de la montée en valeur de la consommation chinoise. Par ailleurs, davantage de familles ont choisi de dîner au restaurant ou de commander en ligne, plutôt que de cuisiner des plats élaborés à la maison. Ainsi, les rapports des médias suggèrent que plus de 90 % des menus spéciaux au restaurant pour la fête du nouvel an chinois le 15 février étaient réservés.

 

Cependant, les dépenses liées à la fête du Printemps ne sont que l’une des manifestations de la montée en gamme de la consommation en Chine. Selon Wang Bingnan, vice-ministre du Commerce, les consommateurs d’aujourd’hui désirent - et achètent - des produits et des services de première qualité. Ils s’intéressent également de plus en plus aux aliments sains.

 

Avant, les repas de famille pour le nouvel an chinois comprenaient principalement des plats avec diverses sortes de viandes. Aujourd’hui, de plus en plus de Chinois se tournent vers les aliments bio, les légumes et d’autres produits sains.

 

L’année dernière, il y a eu une augmentation notable de personnes prêtes à dépenser plus dans la nourriture, notamment dans les aliments sains. De son côté, le secteur de la restauration est également monté en gamme, de plus en plus soutenu par Internet et tiré par la qualité.

 

Selon un rapport de la China Cuisine Association (CCA), les recettes du secteur de l’alimentaire et de la restauration en 2017 devraient dépasser les 3900 milliards de yuans, enregistrant une hausse annuelle de presque 11 %.

 

« Par le passé, la population cherchait à satisfaire des besoins de première nécessité, comme se nourrir et se vêtir. Avec l’amélioration [du niveau] de vie, les gens font aujourd’hui de plus en plus attention à la variété, à la qualité et aux marques », explique Wang Bingnan.

 

Les deux dernières années ont été marquées par une augmentation de la consommation de produits frais en ligne. Le marché s’est développé, de même que les dépenses des consommateurs, indique un rapport de CBNData, un fournisseur d’analyses de données sur le marché basé à Shanghai.

 

« Les produits frais sont désormais achetés par le biais de nouveaux canaux, pas seulement les marchés traditionnels. J’ai aujourd’hui un choix plus diversifié qu’auparavant, explique Qin Xin. Sur [le site] JD.com, je peux par exemple acheter des crevettes provenant d’au moins dix pays et régions, incluant l’Argentine, le Vietnam, la Malaisie, l’Equateur et le Canada. Par ailleurs, la commande de produits frais en ligne est très pratique et rapide. Il suffit juste de quelques clics et en un à deux jours, les produits sont livrés. »

 

Selon elle, de tels avantages l’encourageront à acheter davantage de produits frais en ligne à l’avenir.

 

Li Xiang, une analyste senior chez CBNData, explique que la technologie moderne, notamment Internet, stimule la consommation de produits frais commandés en ligne.

 

« Les principales entreprises de e-commerce ont investi dans le secteur des produits frais et réalisé davantage d’investissements dans la chaîne et les infrastructures logistiques, ce qui apporte aux clients une meilleure expérience », indique-t-elle.

 

Un autre tendance dans la consommation alimentaire est que davantage de consommateurs sont prêts à payer pour la qualité, souligne le rapport de CBNData.

 

Les consommateurs sont désireux d’acheter des produits naturels et biologiques, même s’ils sont plus chers que les variétés normales. La demande est grandissante pour les spécialités et les produits agroalimentaires, particulièrement ceux ayant des labels spécifiques qui indiquent clairement dans la langue locale le lieu d’origine, la date d’emballage et d’autres détails liés à la qualité.

 

Par exemple, certains consommateurs préfèrent acheter du crabe du lac Yangcheng (situé dans la province de Jiangsu) plutôt que du crabe commun.

 

D’après le classement de CBNData, les crabes du lac Yangcheng, les concombres de mer de Dalian (province de Liaoning) et les fruits de la passion de la région autonome de Guangxi Zhuang ont fait partie l’année dernière des trois meilleures ventes dans les spécialités et les produits agricoles sur Tmall, le site de vente en ligne d’Alibaba.

 

« Les consommateurs font de plus en plus attention aux marques. Ainsi, les notices informatives sur les produits peuvent augmenter la fidélité du consommateur », explique Li Xiang.

 

Il ne s’agit pas seulement d’un point de vue, mais d’un fait. Le poulet de Qingyuan, un xian rural de la province de Guangdong, est devenu un succès commercial, lorsque son emballage a commencé à mentionner son lieu d’origine. Malgré un prix supérieur de 28 % à celui des poulets d’autres régions, ses ventes en 2017 ont été multipliées par plus de 2,5.

 

Selon Li Xiang, les entreprises de e-commerce encouragent le marquage et la labellisation des produits agroalimentaires vendus en ligne, afin d’augmenter les ventes.

 

De son côté, le Musée national de Chine a coopéré avec Tmall pour lancer une variété de riz connu pour avoir été utilisé par les anciens empereurs chinois. Commercialisé sous la marque Emperor’s Rice (« riz de l’empereur »), ce riz provient de différents lieux en Chine réputés pour être les lieux d’origine de ce « riz royal ».

 

Le marquage pour les produits alimentaires comprend des normes et des règles appliquées de manière stricte par les acteurs du e-commerce concernant notamment la récolte et la livraison.

 

Par exemple, pour une certaine variété de cerises vendues en ligne, l’entreprise de e-commerce concernée spécifie que chaque cerise doit avoir un diamètre supérieur à 26 mm et un degré de sucrosité supérieur à 20 %. De plus, chaque cerise doit avoir cumulé plus de 700 heures dans les conditions typiques des nuits d’hiver (environ 60 jours) sur l’arbre, avant d’être cueillie.

 


« Le facteur le plus important dont les clients se soucient est la qualité. C’est la raison pour laquelle, les normes sont souvent plus élevées sur les plateformes de e-commerce en ce qui concerne la sélection, l’achat et la livraison des aliments », indique Li Xiang.


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Source:french.china.org.cn