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Mise en place d’un mécanisme de prévention contre le harcèlement sexuel

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 01. 2018 | Mots clés : harcèlement sexuel

Cette décision fait suite à des accusations contre un professeur impliqué dans un scandale sexuel

Un mécanisme de prévention contre le harcèlement sexuel dans les universités va être lancé suite à la confirmation d’accusations contre un professeur d'université à Beijing, a annoncé lundi le ministère de l'Education.

Aucun détail de ce mécanisme n'a pour l’instant été révélé.

Chen Xiaowu, le professeur accusé, a perdu son poste à l'Université de Beihang et a également été retiré de la liste des Changjiang Scholars, un programme lancé par le ministère de l'Education pour récompenser des personnes avec des contributions académiques extraordinaires.

Les fonds et les récompenses qui lui ont été accordés seront récupérés, selon le ministère.

Le ministère a déclaré qu'il ne tolère sous aucun prétexte les comportements qui violent les normes d'enseignement tout en empiétant sur les intérêts des élèves.

Il y a 12 ans, Chen a harcelé sexuellement son ancienne étudiante en doctorat, Luo Qianqian, et cinq autres étudiantes se sont manifestées depuis que cette histoire a fait l'actualité au début du mois de janvier.

Il a été démis de ses fonctions de vice-président exécutif de l’Ecole supérieure de Beihang suite à la confirmation des accusations vendredi.

Jusqu'à présent, des étudiants et anciens étudiants de plus de 40 universités, dont de l'Université de Pékin, de l'Université Tsinghua et de l'Université Sun Yat-sen, ont appelé à la mise en place d'un mécanisme de prévention contre le harcèlement sexuel.

« Il est très important de mettre en place un mécanisme dans les universités. Les instituts d'enseignement supérieur ont des exigences plus élevées pour les enseignants que les autres institutions. Il est donc choquant de voir cela se produire dans une université », a déclaré Chu Zhaohui, chercheur à l'Institut national des sciences de l'éducation.

Il a indiqué que les enseignants de nombreux autres pays sont placés sous la supervision d'associations tierces constituées de professeurs et d'enseignants sélectionnés, qui reçoivent les rapports sur le harcèlement sexuel et offrent de l’aide aux étudiants.

Ruan Chuansheng, un professeur en droit à l'Ecole du Parti du Comité du PCC de Shanghai, a déclaré que le mécanisme pourrait assurer un environnement plus sain pour les étudiants mais ne pourra pas résoudre le problème fondamental.

« Il est plus efficace d'ajouter une clause supplémentaire aux lois de l'enseignement supérieur pour que les qualifications d'un enseignant soient révoquées et qu’il soit banni à vie de tout travail lié à l'éducation s'il y a une confirmation de harcèlement sexuel », a-t-il avancé.

Actuellement, le harcèlement sexuel n'est défini que dans deux règlements en Chine - la Protection des droits et des intérêts des femmes, et la Protection du travail des travailleuses -, bien que des sanctions n’y soient pas mentionnées.

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Source:french.china.org.cn