La Chine et la France coopéreront plus sur les Nouvelles Routes de la soie et pour l’équilibre des échanges

Le président chinois Xi Jinping et son homologue français Emmanuel Macron ont fait une déclaration commune mardi dans laquelle ils ont exprimé leur volonté d’approfondir la coopération sur l'initiative des Nouvelles Routes de la soie et de travailler ensemble à la lutte contre le terrorisme et le changement climatique.

Les deux dirigeants ont convenu de faire progresser le partenariat stratégique global avec un développement continu et stable. Emmanuel Macron effectue une visite d'Etat en Chine de lundi 8 janvier à mercredi 10 janvier.

Des relations plus étroites entre la France et la Chine contribueront à améliorer les relations sino-européennes. Les entreprises des deux pays joueront un rôle clé dans l’effort contre les déficits commerciaux, ont déclaré mardi des responsables politiques et des représentants des entreprises françaises.

Lors de sa rencontre avec M. Macron, le premier ministre chinois Li Keqiang a encouragé les entreprises françaises à accroître les investissements et les exportations vers la Chine en abaissant les obstacles à l'exportation de produits de haute technologie.

Emmanuel Macron a fait cadeau à Xi Jinping d’un cheval nommé Vésuve lundi.

Au cours de sa visite de trois jours, M. Macron se concentrera sur les principaux défis liés au développement des relations franco-chinoises, a-t-il indiqué. Les « deux pays doivent travailler plus ensemble », particulièrement en termes d'innovation, a-t-il déclaré.

M. Macron a déclaré à des centaines de représentants des milieux d'affaires chinois et français lors d'une table ronde sur l'intelligence artificielle (IA) mardi à Beijing que la Chine et la France devraient renforcer leur coopération en matière d'innovation.

Il a également assisté à la signature d'accords après la discussion, dont un entre l'Académie chinoise des sciences et l'Institut français de recherche en informatique et en automatique visant à lancer un travail conjoint de recherche et développement sur l'IA.

Les efforts faits par Emmanuel Macron pour améliorer les relations avec la Chine ne sont pas seulement « une action de la France, mais une action de l'Europe », a déclaré mardi au quotidien Global Times Laurent Fabius, ancien ministre français des Affaires étrangères.

M. Fabius a également noté que le président Macron salue l’initiative des Nouvelles Routes de la soie, et qu’il cherche une approche commune en Europe pour la mise en œuvre des projets menés dans ce cadre. « Il ne faut pas s'opposer à l'initiative française ou à l'initiative européenne, car les deux vont dans le même sens », a-t-il noté.

Des dizaines d'entreprises ont conjointement lancé un « Business Council » franco-chinois mardi, sous la supervision du ministère chinois du Commerce et du ministère français de l'Economie et des Finances. Des représentants comme Bank of China et Schneider Electric seront en charge de la planification annuelle de la coopération bilatérale.

Travailler ensemble

Les relations commerciales entre la Chine et la France ont dominé l'ordre du jour de la visite, la France ayant un déficit commercial de 30 milliards d'euros avec la deuxième économie mondiale.

Business France, l’agence nationale de soutien au développement international des entreprises françaises, a signé mardi un protocole d'accord avec JD.com pour aider les entreprises françaises à développer leurs canaux de vente auprès du distributeur en ligne chinois, avec pour objectif de générer 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires au cours des deux prochaines années.

« La Chine est plus avancée que la France en matière de livraison express, et les acheteurs chinois achètent beaucoup plus de produits en ligne que les Français », a observé Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, dans une interview accordée au Global Times.

La Chine a joué un rôle de premier plan dans la création de nouveaux modèles commerciaux et l’adoption des nouvelles technologies dans les industries traditionnelles, ont noté des représentants des entreprises françaises.

M. Lecourtier a déclaré que la réduction du déficit commercial ne peut être combattue par les seuls efforts du gouvernement. « Il s'agit de tous les projets concrets que mènent les deux parties […] et des entreprises chinoises et françaises qui travaillent ensemble pour équilibrer les relations commerciales », a-t-il noté.