Vika, étudiante russe : « J’apprécie l'enthousiasme et l’attitude enjouée des Chinois »

（Zhang Tianding, China.org.cn）

Elle s'appelle Vika, elle est russe et à vingt-quatre ans, elle prépare un master de journalisme à l’Université Renmin de Chine. Un hasard l’a amenée à apprendre le chinois, et depuis, toute sa vie en a été changée.

 

Son enthousiasme pour l’apprentissage du mandarin lui a vite ouvert les portes de la culture chinoise. Elle a ensuite décidé d'aller étudier en Chine, et mène depuis une vie bien remplie d’étudiante étrangère à Beijing.

 

C’est après ses études universitaires que Vika s’est mise à apprendre le chinois. À la sortie du lycée, elle avait l'intention de suivre un cursus en relations internationales à l'École de hautes études en sciences économiques de Russie. L’établissement venait d’ouvrir une nouvelle spécialité en études orientales, qui prévoyait l’apprentissage d’une langue étrangère, ainsi que des cours de politique, d’économie, d’histoire, de philosophie et d’art des pays orientaux. Elle a choisi ce cursus, et comme langue de spécialité, le chinois.

 

Vika n'a pas pris cette décision à la légère. Elle a réalisé avec clarté qu'à l'heure actuelle, les relations entre la Chine et la Russie se développent de plus en plus rapidement, et que l’apprentissage de la langue et de la culture chinoises serait synonyme d'opportunités d'emploi dans de nombreux secteurs.

 

En 2014, pour la première fois, elle s’est rendue à Beijing et a immédiatement aimé le charme unique de la ville. Au fil de ses visites du palais du prince Gong, du Palais d'été, de la Cité interdite et des anciens lacs impériaux de Shichahai, elle a de plus en plus apprécié la longue histoire et la culture de Beijing. Elle est devenue convaincue qu’elle devait y étudier. Très excitée d’avoir pu le faire, elle exprime sa reconnaissance envers le gouvernement chinois et espère que son rêve deviendra réalité. Elle est honorée d’avoir non seulement obtenu une bourse du gouvernement, mais aussi d’avoir été invitée à étudier le journalisme, un cursus très demandé, dans l’une des meilleures universités du pays.

 

Bien que l'apprentissage du mandarin soit difficile, Vika n'a jamais regretté son choix et aime de plus en plus le chinois et la Chine. Elle s’est rendue plus de dix fois au Palais d'été, son site préféré, ce qui amuse ses amis. Selon elle, le style architectural y est sans égal. Les brochettes de fruits caramélisés sont son encas traditionnel préféré, et à chaque fois qu’elle rentre en Russie, leur goût lui manque.

 

Vika est très impressionnée par les quatre « grandes inventions modernes » chinoises telles que sélectionnées par les étrangers : le TGV, Alipay, le partage de vélos et l’e-commerce. Ne sachant pas faire du vélo, elle n’a pas pu profiter des applications de partage, mais Alipay, le TGV et le shopping en ligne font désormais partie de son quotidien. Vika a pris plusieurs fois le train à grande vitesse qui relie Beijing à Shanghai en seulement quatre heures et demie. Le côté pratique des achats en ligne en Chine et la livraison express lui ont fait une forte impression. Le plus surprenant pour elle a été le paiement mobile avec Alipay et WeChat Pay, pratique et sûr, qui permet de payer en scannant un code à l’aide de son téléphone, sans sortir son portefeuille ou sa carte bancaire. Elle espère que la Russie tirera des leçons de l'expérience de la Chine en matière de numérisation et de commerce électronique, afin que ses concitoyens puissent profiter le plus rapidement possible de la commodité du paiement mobile.

 

Pendant ses études en Chine, Vika a été touchée par l'attitude des Chinois vis-à-vis des étudiants étrangers. Ses professeurs, ses camarades de classe et même des inconnus se sont montrés très accueillants. Bien que son chinois soit imparfait, personne ne s'est moqué d'elle. À chaque fois qu’elle a rencontré un problème, elle a toujours obtenu de l'aide et du soutien. L'enthousiasme et l'attitude enjouée des Chinois l’ont marquée pour toujours.

 

Il n’est pas toujours facile de suivre des études en tant qu’étudiant étranger. Vika trouve qu’elle a eu beaucoup de chance, car les professeurs et ses camarades ont été très prévenants et lui ont fourni une aide précieuse pour les cours comme pour les choses du quotidien. Elle a appris un proverbe chinois qui dit : « Chez soi, on peut compter sur ses parents. Lorsque l’on part, on peut compter sur ses amis ». Elle dit que sa plus grande réussite a été de nouer des amitiés en Chine.

 

Lorsqu’elle fait le bilan de son année 2017, Vika dit que malgré les difficultés rencontrées durant ses études de journalisme, elle en a tiré de grands bénéfices. Elle a progressé dans la théorie et dans la pratique. L’automne dernier, elle a effectué un stage de deux mois au département multilingue de China.org.cn, ce qui lui a permis de mieux comprendre le flux de travail quotidien des médias chinois en ligne et de faire l'expérience de conduire des interviews, d’écrire des articles et d’effectuer un travail d'édition pour un nouveau média, ainsi que de mieux connaître la communication externe de la Chine.

 

Après trois ans d’études en Chine, sa famille et ses amis lui manquent. Lorsqu’elle obtiendra son diplôme l'année prochaine, elle prévoit retourner en Russie pour trouver un emploi. Elle espère qu’elle pourra fréquemment voyager en Chine ou s’y rendre pour le travail dans le futur. Elle explique que si l’occasion se présente de travailler en Chine ou de travailler pour les médias russes en Chine, elle l’envisagera sérieusement.

 

Vika a de fortes attentes pour l’année 2018. À l'heure actuelle, elle prépare son mémoire de maîtrise. C’est la première fois qu'elle mène des recherches universitaires en chinois et elle espère que ses efforts lui permettront de réussir sa soutenance et d’obtenir son diplôme.