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Le 13 décembre marque la quatrième Journée annuelle de commémoration nationale des victimes du massacre de Nanjing en Chine, en hommage aux plus de 300 000 Chinois qui ont perdu la vie aux mains des envahisseurs japonais il y a 80 ans.
En 1937, le Japon a lancé une invasion à grande échelle de la Chine. La capitale de l'époque, Nanjing, dans la province orientale du Jiangsu, est tombée aux mains des troupes japonaises le 13 décembre.
Au cours des quarante jours qui ont suivi, les forces japonaises se sont déchaînées, pillant la ville, massacrant les habitants et violant les femmes.
Des journaux intimes, des photos et des témoignages ont montré que des soldats et des civils non armés ont été abattus, décapités, brûlés ou noyés.
Les Japonais n'ont fait aucune distinction entre hommes et femmes, adultes et enfants et ont exécuté tous ceux qui se trouvaient sur leur passage après les avoir soumis à diverses atrocités.
Bien que le massacre de Nanjing ait été l'un des meurtres de masse les plus meurtriers de l'histoire de l'humanité, il est peu évoqué au niveau international par rapport à d'autres atrocités qui ont marqué le XXe siècle.
A ce jour, le gouvernement japonais s’attache encore souvent à nier, minimiser ou réécrire les événements de 1937. Il y a quelques mois, le ministère japonais de l'Education a approuvé un nouveau manuel scolaire qui minimise le nombre de morts du massacre de Nanjing.
Cependant, l'histoire parle d'elle-même et les faits ne peuvent pas être effacés.
Les survivants du massacre, dont seulement 97 sont encore en vie aujourd’hui, à la mi-décembre 2017, ont partagé leurs histoires et raconté la terreur des atrocités commises il y a 80 ans.
Des preuves historiques – photos, films, lettres, reportages, journaux intimes et témoignages – de citoyens chinois, de forces japonaises et de témoins étrangers ont permis de reconstituer le déroulé des événements.
En 2014, l’Administration des archives d’Etat (SAA) a publié une série de vidéos en sept parties détaillant la catastrophe.
En février de la même année, l’Assemblée populaire nationale a désigné le 13 décembre comme Journée nationale de commémoration des victimes du massacre de Nanjing, afin de rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie et de dénoncer les crimes de guerre commis à l'époque.
« Le but de la cérémonie commémorative est de rappeler que toute personne de bon cœur aspire à la paix et maintient fermement ce principe, sans chercher à prolonger la haine », a déclaré le président chinois Xi Jinping lors de la première Journée nationale de commémoration en 2014.
En octobre 2015, les documents historiques du massacre de Nanjing ont été ajoutés au Registre Mémoire du monde de l'UNESCO.
Ces archives de l'UNESCO ont pour but de préserver et de répertorier les archives d'événements historiques importants pour leur transmission aux générations présentes et futures.
En octobre, deux provinces canadiennes, l'Ontario et le Manitoba, ont officiellement désigné le 13 décembre comme Journée commémorative du massacre de Nanjing.
Source:french.china.org.cn |