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L’IRIS ouvre un forum de discussion sur l'initiative des nouvelles Routes de la soie

French.china.org.cn | Mis à jour le 01. 12. 2017 | Mots clés : L’IRIS, forum de discussion,l'initiative des nouvelles Routes de la soie

Le 29 novembre, l'ambassade de Chine en France et l'Institut français des relations internationales et stratégiques (IRIS) ont organisé conjointement le premier Forum à Paris consacré aux nouvelles Routes de la soie. L’ambassadeur de Chine en France Zhai Jun et le directeur de l’IRIS Pascal Boniface ont prononcé les allocutions d'ouverture, puis des représentants des cercles politiques, économiques et culturels ont mené quatre tables rondes au cours de la journée. Du matin au soir, la salle comble de plusieurs centaines de personnes a reflété l’intérêt des participants français pour ce thème.

 

L’IRIS étant l'un des think tanks français les plus connus, ce forum organisé en coopération avec l'ambassade de Chine devrait améliorer la compréhension des nouvelles Routes de la soie en France. La première édition a été l’occasion de discuter de quatre thèmes : « Les enjeux politiques des nouvelles Routes de la soie », « Les dynamiques économiques », « Les dimensions culturelles des nouvelles Routes de la soie », et « France, Union européenne, Chine : quelles relations ? »

 

Une incarnation de la vision des dirigeants chinois

En France, peu encore connaissent l’initiative des nouvelles Routes de la soie, et le directeur du bureau pour la promotion Zhao Ai a souligné que l’initiative étant une nouvelle idée qui a des implications sur les systèmes sociaux, l'environnement juridique et les orientations culturelles différentes de plusieurs pays, la Chine est consciente du fait qu’il n’est pas aisé de trouver un terrain d'entente et que ses principes seront ceux de la patience et de la tolérance.

 

L’ancien premier ministre italien Enrico Letta a estimé que cette initiative incarne la capacité des dirigeants chinois à prévoir le développement global, que l'Europe doit considérer la Chine comme un interlocuteur privilégié et les nouvelles Routes de la soie comme une opportunité. Le directeur de l’IRIS Pascal Boniface a déclaré qu’il fallait comprendre que la Chine ne cherche pas à un imposer un système particulier avec les nouvelles Routes de la soie. Cui Hongjian, directeur du département des études européennes à l’Institut chinois des études internationales, a souligné que l’initiative a été en partie inspirée par les lacunes de la concurrence régionale, les dirigeants politiques chinois ayant constaté le jeu à somme nulle géopolitique et décidé de proposer un processus ouvert, inclusif et mutuellement bénéfique, dans l'espoir de compenser le manque de réflexion pour une cohésion régionale et de fournir des idées novatrices comme solutions à l'impact de la mondialisation sur la souveraineté des pays.

 

L’aspect macroéconomique et les résultats remarquables de la coopération sino-française

En ce qui concerne la force motrice de l’initiative, l’économiste prospectiviste Emmanuel Hache, spécialiste des énergies nouvelles et directeur de recherche à l’IRIS, a souligné que d'un point macroéconomique, le projet des nouvelles Routes de la soie concerne une population colossale, une forte portion de la croissance économique et des investissements énormes, et que la Chine présente avec cette initiative une action internationale revêtant une importance majeure pour le pays comme pour le reste du monde. Le vice-président d’Airbus Mark Hamy a souligné que la Chine est le numéro un mondial sur le marché du transport aérien, qu’Airbus y réalise près du quart de son chiffre d'affaires annuel, et que le pays est à l'avant-garde de l'innovation, comme Airbus l’a récemment montré avec la création d'un centre de R & D à Shenzhen qui contribuera au développement de la Route de la soie céleste.

 

Li Yan, directeur général adjoint du Centre de coopération économique extérieure du ministère chinois de l'Agriculture, a présenté des tableaux de données détaillées montrant le développement agricole de la Chine, avec un accent particulier mis sur le tourisme rural en plein essor et la croissance rapide de l’e-commerce de produits agricoles, devant un auditoire français très intéressé. Il a souligné que les exportations agricoles de la France vers la Chine représentaient un excédent de la balance commerciale, ce qui indique l’énorme potentiel du marché, mais aussi le manque de compétitivité des produits agricoles chinois. Les produits français répondent à la demande haut de gamme des consommateurs chinois, et encouragent la montée en gamme de la structure industrielle, ce qui constitue un exemple parfait de coopération gagnant-gagnant entre la Chine et la France.

 

Renforcer l'attractivité de l'éducation chinoise et favoriser la diversification des échanges culturels

En matière de dimension culturelle des nouvelles Routes de la soie, le délégué permanent de la France à l'UNESCO Laurent Stefanini a évoqué l'importance historique des Routes de la soie et le travail de l'UNESCO dans des domaines connexes. Yang Jin, ministre conseiller à l’éducation de l’Ambassade de Chine en France, a décrit l’attrait de plus en plus grand de la Chine auprès des étudiants étrangers, et a souligné que le gouvernement chinois avait fourni l'année dernière 120 bourses d'études en France, après une inscription de plus de 300 candidats. Il a encouragé les étudiants français à demander des bourses et à venir étudier en Chine.

 

Le président de l’Institut français Pierre Buhler a présenté en détail les échanges franco-chinois dans les domaines de la musique, du théâtre et du cinéma. Il a noté en particulier le nombre croissant d'universités chinoises proposant un apprentissage de la langue française. Il a également présenté les disciplines techniques et d'ingénierie dans le domaine de la culture en France, ainsi que la mise en œuvre de politiques culturelles et de communications numériques, en espérant que ces cursus attireront davantage d'étudiants chinois.

 

Kuang Lecheng, vice-président de la China Economic Information Agency, a proposé d'employer une pensée tournée vers Internet pour fournir des services plus efficaces dans les pays participants à l’initiative et d'accroître le dialogue pour mieux communiquer les besoins de chacun.

 

Des perspectives sino-européennes positives, une coopération tournée vers l'Afrique pour la Chine et la France

Au sujet de l’avenir des relations entre la Chine, l'Union européenne et la France, George Tzogopoulos, professeur à l’Université Democritus de Thrace, a pris l’exemple de la coopération économique entre la Chine et la Grèce pour parler de l'importance des investissements chinois dans l'économie grecque, en particulier en matière de création d'emplois. Il a également souligné que la Grèce souhaite maintenir de bonnes relations avec l'UE, afin de parvenir à une situation mutuellement bénéfique aux trois parties.

 

Wang Shuo, directeur adjoint de l’Institut d’études européennes relevant de l’Institut chinois des relations internationales contemporaines, a déclaré qu’il est naturel qu’une certaine inquiétude existe dans les pays occidentaux quant aux perspectives de rendement des investissements placés dans les nouvelles Routes de la soie, chaque pays étant soucieux d’agir selon l’intérêt de ses citoyens. Il a rappelé que le 19e Congrès national du Parti communiste chinois vient de se terminer, et que l’élargissement de la réforme et de l'ouverture était la seule voie vers l’avenir. Le président français Emmanuel Macron a lui aussi été élu sur un mandat de réforme, ce qui signifie que la France et la Chine ont beaucoup en commun. La bonne coopération entre la Chine et la France pourra écarter en partie les risques géopolitiques du processus des nouvelles Routes de la soie, a-t-il estimé.

 

Il a également souligné qu’en matière de coopération sur les marchés tiers, l'Afrique présente un grand potentiel de coopération entre la France et la Chine. La coopération sino-française en Afrique est à même de réduire les risques d’investissement, d’augmenter les revenus de chaque partie, de renforcer l'unité des deux pays, ainsi que de contribuer à la transparence de la mise en œuvre de l'initiative des nouvelles Routes de la soie.

 

Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, a prononcé l’allocution de clôture du forum. Dans le nouvel environnement international, la manière dont la France établit ses relations futures avec la Chine demande l’adoption d’une perspective de long terme pour les deux pays. M. Védrine a souligné que la Chine met en avant le concept de coopération gagnant-gagnant, ce qui est très sage. La France et l'Union européenne devront deviser un nouveau modèle de relations avec la Chine, ce qui exige d’envisager le long terme.

 


Le Forum de Paris sur les nouvelles Routes de la soie est le résultat du travail commun de l’ambassade de Chine et d’un think tank français. Son organisation est prévue en France chaque année pour mener une discussion sur la coopération sino-européenne sur des thèmes spécifiques et sur la contribution de la sagesse chinoise à travers les nouvelles Routes de la soie.


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Source:french.china.org.cn