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Dans la matinée du 18 octobre, Xi Jinping, se tenant derrière un pupitre au Grand Palais du Peuple, a présenté un rapport au 19e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC).
Le rapport de 32.000 caractères chinois, le rapport politique le plus magistral depuis ces dernières décennies, a été chaleureusement applaudi par les délégués à plus de 70 reprises.
"Le socialisme à la chinoise, après avoir parcouru un long chemin, est entré dans une nouvelle ère, et au cours de son développement, un nouvel horizon historique s'est ouvert à notre pays", a-t-il indiqué dans son rapport.
Le rapport a été traduit en dix langues étrangères. Des experts étrangers ont été invités spécialement pour examiner la traduction. La plupart d'entre eux utilisent le mot"fort" pour exprimer leurs premières impressions.
"J'ai été absorbée quand je l'ai lu pour la première fois. Je l'ai lu du matin jusqu'à minuit, oubliant même de manger", a indiqué la linguiste russe Olga Migounova.
Avec ce rapport politique et le congrès, M. Xi, qui est le noyau dirigeant du Comité central du PCC et de l'ensemble du Parti, considère que la Chine se trouve à un nouveau point de départ historique, a expliqué Robert Lawrence Kuhn, expert américain sur les études de la Chine et président de la Fondation Kuhn.
Lors de la première session plénière du 19e Comité central du PCC du 25 octobre, M. Xi a été réélu secrétaire général du Comité central du PCC pour un deuxième mandat, ce qui a reflété la volonté de l'ensemble du Parti. Des médias et des observateurs chinois et étrangers sont convaincus que Xi Jinping est la bonne personne pour diriger la Chine.
En 1949, Mao Zedong a annoncé la fondation de la République populaire de Chine, marquant la fin d'un siècle d'humiliation par les agresseurs étrangers.
Deng Xiaoping, architecte de la réforme et de l'ouverture de la Chine, a ouvert la voie pour que la nation devienne riche.


La période de cinq ans qui sépare le 19e du 20e Congrès national du Parti constitue la charnière des objectifs des"deux centenaires", a souligné M. Xi en présentant la nouvelle direction centrale du PCC à la presse.
"Non seulement nous devons réaliser l'objectif du premier centenaire, mais aussi embarquer pour le voyage vers le second", a-t-il noté, promettant de travailler avec diligence pour"remplir notre obligation, réaliser notre mission et mériter la confiance des membres du Parti".
Il a souligné que les communistes chinois"devaient toujours avoir un esprit de jeunesse, être toujours les serviteurs du peuple, les pionniers de l'époque et l'épine dorsale de la nation".
L'HOMME QUI CONCRÉTISE LES CHOSES
Il y a cinq ans, M. Xi, décrit par certains médias comme premier chef du PCC de l'ère des médias sociaux, présentait à la presse les autres membres nouvellement élus du Comité permanent du Bureau politique du 18e Comité central du PCC.
"En quelques minutes seulement, l'homme qui dirigera la nation la plus peuplée au monde pour les dix prochaines années a fixé son agenda. En bref: rendre la nation chinoise encore meilleure, répondre aux griefs du peuple et éradiquer la corruption... M. Xi a utilisé des mots faciles à comprendre par les membres non affiliés au Parti", a indiqué le Financial Times.
"Il semble vraiment avoir la personnalité et la force politique d'agir et d'innover rapidement", a expliqué Joseph Fewsmith, expert en politique chinoise de l'Université de Boston, cité par le journal.
Tout en saluant son caractère calme et confiant, beaucoup ont une attitude attentiste, alors que le nouveau dirigeant chinois fait face à de nombreux défis: une économie au ralenti, un écart de richesse croissant, la corruption et des problèmes environnementaux.
Ces observateurs ont reconnu les faits, et certains ont même parlé de"changement historique" en décrivant ce qui s'était passé pendant les 1.800 jours écoulés.
Environ 360 importants plans de réformes et plus de 1.500 mesures de réformes ont été lancés, établissant un cadre général pour la réforme dans des domaines importants et apportant un élan plus grand à la croissance.
L'économie chinoise a progressé à un taux annuel moyen de 7,2% entre 2013 et 2016, dépassant largement la croissance mondiale moyenne de 2,5%.
Plus de 60 millions de personnes sont sorties de la pauvreté.
Des centaines de responsables de niveau provincial et de corps d'armée, ou de niveau supérieur, ont fait l'objet d'enquêtes pour corruption et une campagne visant les styles de travail indésirables a permis au Parti de voir ses 89 millions de membres rester purs et devenir plus forts.
L'armée chinoise forte de deux millions d'effectifs a remodelé son environnement politique, sa réforme organisationnelle, son système de force militaire et son style de travail.
"Le système le plus strict de protection environnementale" a été mis en place et de nombreux responsables ont été sanctionnés pour le travail insuffisant à cet égard.
En outre, le pays a réalisé des progrès majeurs dans les secteurs scientifiques et technologiques, avec des succès dans des projets de laboratoire spatial, de submersible, de radiotélescope et de satellite quantique.
Pour la première fois en plus de six décennies, les dirigeants des deux rives du détroit de Taiwan se sont rencontrés en personne.
La Chine développe actuellement un nouveau type de relations entre grands pays avec les Etats-Unis et la Russie.
La monnaie chinoise, également appelé renminbi ou yuan, a été incluse au panier des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) et la proposition de"communauté de destin pour l'humanité" et l'initiative"la Ceinture et la Route" ont été intégrées aux documents de l'ONU.
Aucune de ces réalisations n'a été facile, mais M. Xi et ses collègues les ont concrétisées, avec la détermination et l'engagement inébranlables de M. Xi.
"Si le Parti et le peuple ont besoin de notre dévouement, nous devons le faire sans hésitation... Si nous ne pouvons pas le faire, comment pouvons-nous demander aux autres de le faire?" a déclaré Xi Jinping lors d'une réunion du Bureau politique du Comité central du PCC.
Le plan de M. Xi pour l'avenir de la Chine est passionnant: une approche en deux phases pour devenir"un grand pays socialiste moderne", après l'édification intégrale d'une société de moyenne aisance d'ici 2020. La modernisation socialiste sera réalisée de manière générale entre 2020 et 2035. De 2035 au milieu du siècle, la Chine deviendra un grand pays socialiste moderne qui sera beau, moderne, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé.
La Chine sera alors un leader mondial en termes de puissance nationale et d'influence internationale. La prospérité pour chacun sera généralement atteinte, une perspective dont rêvait la nation chinoise depuis la guerre de l'opium (1840-1842).

A ce stade, M. Xi est le timonier incontestable pour diriger la Chine vers ce grand rêve.
Il a été qualifié par certains médias"d'énergétique","d'ambitieux","d'esprit lucide" et"de pionnier".
Il a été classé à la première place parmi les dix leaders mondiaux dans un sondage mené par le Centre Ash de l'École Kennedy d'Harvard sur la gouvernance démocratique et l'innovation. Il a été également en tête d'un classement domestique obtenu auprès de personnes sondées au sujet de leur leader.
Un article de la revue Nikkei du 19 octobre a indiqué que M. Xi avait élaboré un plan pour le développement du pays d'ici 30 ans et qu'il devrait permettre à la Chine de regagner son statut de puissance mondiale.
LE NOYAU DIRIGEANT DU PCC FORGÉ PENDANT UNE"GRANDE LUTTE"
Quand M. Xi a pris ses fonctions il y a cinq ans, sa priorité était d'assurer une obéissance totale du Parti au Comité central du PCC tout en défendant son autorité et sa direction centralisée et unifiée. Le Parti devait faire face au relâchement moral, à l'incompétence, à la coupure d'avec les masses, à l'inaction et à la corruption. Parmi ces défaillances, la corruption constituait le plus grand défi. Selon M. Xi, si la corruption s'était accrue, elle aurait pu causer l'effondrement du Parti et la chute de l'État. La réalisation des objectifs dans la nouvelle ère aurait été impossible.
La campagne a été sans précédent au cours des 96 années d'histoire du PCC, et reste aussi profonde et implacable que toutes les campagnes de ce type dans le monde. L'un des premiers"tigres" (hauts responsables corrompus) a été Li Chuncheng, ancien secrétaire adjoint du Comité du PCC pour la province du Sichuan. Il occupait le poste de membre suppléant du 18e Comité central du PCC depuis moins d'un mois lorsqu'il a fait l'objet d'une enquête en décembre 2012. Dès lors, des enquêtes sur des responsables administrés par les autorités centrales ont eu lieu tous les mois. En uniquement un mois, sept"tigres" sont tombés dans les filets des enquêteurs.
Même le public a témoigné tout son soutien à la campagne, alors que l'enquête sur Zhou Yongkang, ancien membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC, a choqué beaucoup de personnes. Auparavant, les Chinois ne pensaient pas que les enquêtes pouvaient concerner des responsables d'un tel niveau. La communauté internationale n'attendait pas de M. Xi, encore nouveau dans ses fonctions, d'avoir la capacité et la résolution de capturer un"tigre" aussi grand.
Au cours des cinq dernières années, un grand nombre de responsables avec un"chapeau de fer", ceux qui sont puissants et difficiles à"révoquer", ont quitté leurs fonctions pour cause de corruption. A part Zhou Yongkang, on compte Bo Xilai, Guo Boxiong, Xu Caihou, Sun Zhengcai et Ling Jihua. Un total de 43 membres et membres suppléants du 18e Comité central du PCC et neuf membres de la Commission centrale de contrôle de la discipline (CCCD) ont fait l'objet d'enquêtes.
Dissipant tous les doutes, M. Xi a déclaré que"si nous n'avions pas offensé des centaines de responsables corrompus, nous aurions offensé 1,3 milliard de Chinois". A ceux qui s'inquiétaient de voir la corruption ralentir le développement économique, M. Xi a indiqué:"Aussi loin que je vois, le ciel ne tombera pas".
La gouvernance de M. Xi n'est pas tendre, et il s'agit même d'une voie de"lutte". Le mot"lutte" est apparu 23 fois dans son rapport au 19e Congrès national du PCC.
En 2015, la campagne anti-corruption se trouvait"dans l'impasse". En 2016, le PCC"a gagné du terrain pour surmonter la corruption". Aujourd'hui, le PCC"a gagné et consolidé cet élan écrasant". Les fugitifs à l'étranger sont poursuivis et arrêtés, alors que des milliers de responsables dans le pays ont avoué leurs fautes aux autorités disciplinaires.
Certains ont proposé de faire une pause alors que des progrès ont été réalisés, mais M. Xi a souligné que le Parti ne devait rien changer à ce qui fonctionne face à une récolte précoce. Au contraire, le Parti doit poursuivre la lutte pour remporter une"victoire écrasante" face à la corruption. Un dessin animé populaire sur Internet montre que M. Xi monte sur un tigre et le frappe de ses poings.
Selon le Bureau d'État des statistiques, environ 75% des Chinois étaient satisfaits des efforts anti-corruption en 2012, et le chiffre a bondi à 92,9% en 2016.
M. Xi ne comptait pas seulement sur la lutte contre les"tigres" et les"mouches", les responsables corrompus de bas niveau, pour établir son autorité.
Début 2013, M. Xi a lu un article"Des internautes appellent à arrêter le gaspillage alimentaire" publié par l'Agence de presse Xinhua, et a donné une instruction pour que"le gaspillage cesse". Il a souligné qu'il fallait éradiquer le gaspillage de fonds publics. Après cinq ans d'efforts, le PCC a rectifié la tendance malsaine, ce qui était considéré comme une mission impossible dans le passé.
"Le public estimait que les fonds publics utilisés pour des activités récréatives comme dîner et boire pouvaient atteindre 200 milliards de yuans par an, mais personne ne savait comment contrôler cela. Avec le code de frugalité en huit points, le problème a été résolu", a indiqué Yang Xiaodu, secrétaire adjoint de la CCCD.
Le règlement formule des exigences explicites pour améliorer le travail des hauts responsables selon huit aspects, en se concentrant sur le rejet de l'extravagance et la réduction des visites, des rencontres bureaucratiques et des discours creux.
"Le code de frugalité en huit points a changé la Chine", a déclaré M. Yang.
"Le peuple nous a donné le pouvoir, nous devons être dévoués au Parti et au pays, et servir honorablement le Parti et le pays. Nous devons accomplir notre devoir. Si notre travail exige de vexer des personnes, nous devons le faire malgré tout", a déclaré M. Xi.
M. Xi pensait ce qu'il disait. Le Parti a organisé une campagne d'éducation et de mise en pratique de la ligne de masse du Parti et l'opération éducative sur le style de travail dit"trois consignes de rigueur et trois règles d'honnêteté". Tous les membres du Parti sont aussi appelés à avoir une compréhension solide des statuts et règlements du Parti et des principaux discours politiques, tout en répondant aux normes de conduite du Parti.
Le PCC a également lancé une campagne sur le thème"Rester fidèles à notre engagement initial et garder constamment à l'esprit notre mission" pour permettre aux membres du Parti de s'armer avec les nouvelles théories du Parti et d'être plus déterminés à travailler sans relâche pour accomplir la mission historique du Parti. A travers de telles campagnes, le Parti transmet et élargit le développement du communisme d'un petit groupe de principaux responsables à tous les membres du Parti.
Le Parti a révisé ses règlements sur les sanctions disciplinaires et le code sur l'honnêteté et l'autodiscipline. Ceux qui s'agrippent à la bureaucratie perdent de plus en plus leur pouvoir et leur influence. Pendant les cinq dernières années, plus de 5.000"responsables nus", ceux dont l'épouse et les enfants ont immigré à l'étranger, ont été démis de leurs fonctions. Plus de 22.000 responsables de niveau du district ou supérieur ont vu leurs postes réorganisés sur la base de leur performance.
Le statut de M. Xi comme"noyau dirigeant" du Comité central du PCC et de tout le Parti a été approuvé lors de la sixième session plénière du 18e Comité central du PCC. Il est largement admis que les difficultés sont inévitables quand un parti aussi grand que le PCC gouverne un si grand pays comme la Chine. Sans la direction d'un noyau fort, il est difficile de maintenir l'unité de la pensée et la solidarité du Parti à travers la nation entière. Une direction faible rendra les réalisations impossibles, sans parler de la victoire dans"la grande lutte aux nombreuses caractéristiques contemporaines".
L'esprit invincible de M. Xi provient de sa foi dans le marxisme. L'un de ses collègues a écrit dans un article que les discours de M. Xi avaient démontré"une croyance ferme dans le communisme et le socialisme".
Lors de sa visite de l'exposition"La route vers le renouveau" organisée au Musée national le 29 novembre 2012, M. Xi a raconté une histoire sur Chen Wangdao. Chen Wangdao était si concentré sur la traduction du Manifeste du Parti communiste qu'il ne s'est pas aperçu avoir mangé de l'encre au lieu du sucre brun. M. Xi a cité les mots de M. Chen:"Le goût de la vérité est si doux".
M. Xi a également tiré la force de ses parents, Xi Zhongxun et Qi Xin, qui ont tous deux participé à la révolution quand ils étaient jeunes.
Dans une lettre à son père, Xi Jinping a écrit que même lorsque Xi Zhongxun était piégé dans l'adversité, ce dernier"détenait toujours une foi inébranlable dans le communisme et croyait dans la grandeur, l'exactitude et la gloire du Parti"."Vos mots et vos actions ont indiqué la bonne direction pour nous permettre d'aller de l'avant".
M. Xi a rappelé que quand il avait cinq ou six ans, il est sorti avec sa mère pour acheter des bandes dessinées comme la biographie de Yue Fei, un commandant militaire patriotique de la dynastie Song du Sud (1127-1279). Une histoire racontait que la mère de Yue Fei avait tatoué quatre caractères sur son dos pour lui rappeler de se consacrer au pays.
"Jing Zhong Bao Guo (servir le pays avec une loyauté totale). Je me suis toujours souvenu de ces quatre caractères. C'est la poursuite de toute ma vie", a indiqué M. Xi.
Dans son enfance, il a demandé à rejoindre la Ligue de la jeunesse communiste à huit reprises et dix fois pour adhérer au PCC. Il est devenu membre du PCC à l'âge de vingt ans.
LE SERVITEUR DU PUBLIC
"M. Xi est un très grand dirigeant. Il travaille non seulement dans son bureau, mais aussi parmi le peuple", a indiqué Keovichith Lamngeun, un linguiste laotien officiant parmi les neuf traducteurs étrangers du rapport au Congrès national du PCC.
"Selon mes observations, le grand public aime M. Xi car il a apporté beaucoup de changements", a de son côté confié Peggy Cantave Fuyet, chargée de la version française du rapport.
A plusieurs reprises au cours des cinq dernières années, le secrétaire général s'est plongé dans la foule à la rencontre des personnes ordinaires, parmi les crépitements des appareils photo et les acclamations.

Il a dîné avec des membres du public dans de petits restaurants en bord de route. Il a acheté lui-même des cadeaux pour le Nouvel An chinois avant d'aller rendre visite à d'anciennes connaissances dans le village où il avait travaillé par le passé comme"jeune instruit". Il est resté sous une pluie battante pour discuter avec des travailleurs.
Il s'est rendu dans des cuisines et des granges de fermiers, a inspecté le menu des garderies et a salué la vertu de jeunes étudiants.
Il a passé la nuit dans un préfabriqué lors d'une visite dans une zone touchée par un tremblement de terre.


Il a également visité les hutongs de Beijing pendant un épisode de smog très dense, est allé à la rencontre des résidents pour leur poser des questions au sujet de leur travail, de leur salaire, du combustible utilisé pour se chauffer et de la distance entre les toilettes et leur maison.
Il a visité une à une toutes les régions les plus touchées par une"abjecte pauvreté" en Chine.
Lors du 19e Congrès national du PCC, il fut délégué pour la province chinoise du Guizhou, qui affiche l'un des PIB par habitant les plus faibles, atteignant environ 33.000 yuans (environ 4.980 dollars), soit 20.000 yuans de moins que la moyenne nationale en 2016.
Quand M. Xi s'est assis pour parler avec d'autres délégués de la province lors d'une discussion en groupe, personne ne pouvait imaginer la tournure que prendrait la réunion. Plus tard, certains délégués se sont surpris à discuter avec lui des plats à base de porc, des liqueurs fortes et des vacances relaxantes dans la montagne, des sujets perçus comme des moyens efficaces de générer des revenus supplémentaires pour la population locale.
Certains médias ont annoncé que cette discussion avait remporté un grand nombre de clics sur Internet et engrangé une moisson de"j'aime".
Le peuple considère toujours qu'"un grand pays socialiste moderne" est le sujet central du rapport de M. Xi.
Les communistes chinois ont comme engagement initial et comme mission la recherche du bonheur pour le peuple chinois et le renouveau pour la nation chinoise, a déclaré M. Xi devant un parterre d'environ 2.300 délégués lors du Congrès national.
Pendant une tournée d'inspection dans la province centrale du Hunan en novembre 2013, M. Xi a visité Shibadong, un village de l'ethnie Miao, considéré comme pauvre à l'époque.
"Comment dois-je vous appeler", a demandé sur un ton poli une villageoise illettrée, Shi Pazhuan, qui a accueilli M. Xi à son domicile.
"Je suis le serviteur du peuple", a déclaré M. Xi.

Lors de cette tournée, M. Xi a mis en avant le concept de"lutte ciblée contre la pauvreté". Des mesures qui incluent un système permettant de mener à bien un suivi des foyers et des individus en proie à la pauvreté pour rehausser l'efficacité de ce combat.
Pour Mme Shi, la"lutte ciblée de la pauvreté" s'incarne concrètement dans des subventions du gouvernement visant à financer une plantation de kiwis pour elle et ses voisins, afin d'augmenter leurs revenus.
M. Xi a aussi été ravi d'apprendre que les habitants du village de Shibadong étaient sortis de la pauvreté.

Il a promis de faire sortir de la pauvreté environ 40 millions de personnes d'ici 2020, un objectif d'une ampleur sans précédent en matière de lutte contre la pauvreté dans l'histoire de l'humanité.

Xi Jinping parle avec des habitants et cadres locaux chez le villageois Xu Haicheng, dans le village de Desheng, dans le bourg de Xiaoertai du district de Zhangbei, dans la province chinoise du Hebei (nord), le 24 janvier 2017. (Xinhua/Lan Hongguang)
Assurer la sécurité alimentaire de 1,3 milliard de Chinois représente également un accomplissement important. Cependant, M. Xi ne compte pas se reposer sur ses lauriers.
Il est déterminé à apporter encore bien plus: une meilleure éducation, des revenus plus élevés, des emplois plus stables, une assurance sociale plus fiable, de meilleurs services médicaux, des conditions de vie plus confortables, un environnement plus beau et une vie culturelle plus riche.
A l'heure où le socialisme à la chinoise est entré dans une nouvelle ère, M. Xi a déclaré que la principale contradiction dans la société chinoise s'était transformée en celle entre l'aspiration croissante de la population à une vie meilleure et le développement déséquilibré et insuffisant du pays.
Pour répondre aux besoins de la population, M. Xi s'efforce d'assurer un accès égal à une éducation de qualité pour chaque enfant dans le pays.
Il a présidé des réunions du Groupe dirigeant du Comité central du PCC pour l'approfondissement global de la réforme afin d'aborder les principales politiques en matière de réformes médicales, faisant d'une"Chine saine" une stratégie nationale.
Le système de protection des droits de propriété a été optimisé, apportant aux personnes un réconfort accru.
La réforme sur le système d'enregistrement des ménages assurera un accès équitable aux services publics pour un nombre accru de personnes.

M. Xi applique le principe du PCC consistant à servir le peuple de tout son coeur. Sa grande particularité réside dans ses expériences de vie et de travail en tant que"jeune instruit", à savoir parmi les jeunes envoyés dans des zones rurales reculées pour"apprendre auprès des fermiers" pendant la Révolution culturelle. Il a séjourné à Liangjiahe, un petit village de la province du Shaanxi (nord-ouest) pendant sept ans.
"A cette époque, j'ai effectué toutes sortes de travaux, tels que la reprise de terrains en friche, les activités de la ferme, le binage, le rassemblement de troupeaux, le transport du charbon, la création de buttes, et l'acheminement du fumier", a rappelé M. Xi."Je suis venu pour comprendre la réalité, rechercher la vérité et savoir ce que signifie les masses populaires. Tout cela m'a donné une inspiration à toute épreuve pour ma vie".
M. Xi est reconnu pour sa confiance dans sa compréhension de la vie du prolétariat dans ce pays peuplé. Depuis le début de sa carrière politique il y a 44 ans, il est passé de chef de Comité du PCC de niveau de base à dirigeant du PCC, de citoyen ordinaire à président du pays, d'officier militaire d'échelon moyen à responsable militaire suprême.
Il a travaillé au sein d'unités du PCC, du gouvernement et de l'armée, occupant des postes au niveau des villages, des districts, pour atteindre l'échelon de provinces et des autorités centrales. Partout où il travaille, il a un impact important.
M. Xi dirige le PCC en servant les intérêts du peuple - sur le long terme - avec une anticipation et des considérations qui peuvent être appliquées dans ce cadre.
"Je respecte M. Xi. Le dirigeant chinois a les qualités nécessaires pour la nouvelle ère", a indiqué Olga Migounova.
LE STRATÈGE DERRIÈRE LA RÉFORME DE LA CHINE
Xi Jinping a lancé les plus grandes réformes jamais réalisées au niveau mondial afin de faire avancer la modernisation de la Chine au 21e siècle.
"La réforme et l'ouverture déterminent le sort de la Chine", a déclaré M. Xi.
Après des décennies de miracle économique grâce à la mise en oeuvre de la politique de réforme et d'ouverture il y a plus de trente ans, les obstacles les plus ancrés, tels qu'une mentalité obsolète, des défauts institutionnels profondément enracinés et la barrière des"privilèges intouchables", perduraient.
Nombreux parmi ceux qui questionnaient l'avenir du pays ont étayé une série de théories, allant d'un atterrissage économique brutal à un effondrement total, mais Xi Jinping était parfaitement conscient de ses responsabilités.
"J'étais préoccupé jour et nuit par crainte de décevoir la confiance après m'être vu assigner la grande mission", a indiqué M. Xi peu après sa prise de fonctions, en citant Zhuge Liang, homme politique qui vivait il y a environ 1.800 ans et connu pour sa pensée stratégique et sa rigueur.
M. Xi a échafaudé sa conception et son organisation stratégique au plus haut niveau à travers le Plan global en cinq axes -- l'édification sur les plans économique, politique, culturel, social et écologique -- et les dispositions stratégiques des"Quatre Intégralités" -- édification intégrale de la société de moyenne aisance, approfondissement intégral de la réforme, promotion intégrale de la gouvernance de l'État en vertu de la loi, application intégrale d'une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti.
Il a défini la phase actuelle du développement économique de la Chine comme une"nouvelle normalité" qui appelle de nouvelles solutions pour la croissance, la structure et la force motrice de l'économie.
A partir d'avril 2013, il a dirigé une équipe de responsables chargée de réaliser un rapport crucial pour la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC, un document sur l'approfondissement global de la réforme.
"Nous avons reçu plus de 10.000 propositions des départements et des gouvernements locaux. La difficulté était de les hiérarchiser", se rappelle Zheng Xinli, ancien directeur adjoint du Centre d'Études politiques du Comité central du PCC."C'est M. Xi qui a pris la décision finale de se focaliser sur la faiblesse institutionnelle, les problèmes qui provoquaient de graves conflits sociaux et ceux qui préoccupaient le plus le public".
C'est également M. Xi qui a pris la décision finale concernant l'une des percées majeures du projet -- le rapport a réaffirmé le rôle du marché dans la distribution des ressources, passant d'"un rôle fondamental", réitéré dans de nombreux documents du Parti depuis 1992, à la formule"un rôle décisif", une percée dans les relations entre le marché et le gouvernement.
Grâce à ce plan, une série de projets de réforme ont été entrepris, visant les domaines les plus difficiles et les plus enchevêtrés, tels que les entreprises d'État, l'enregistrement des ménages, la gestion financière, la terre rurale et les hôpitaux publics.
Certaines de ces réformes étaient auparavant considérées comme trop sensibles et pratiquement impossibles à mettre en oeuvre.
Le plan de réforme globale de 2013 comprend un changement de politique concernant les résidences offertes aux hauts responsables. Pendant des années, ils s'étaient vu offrir des logements permanents qu'eux et leurs familles pouvaient occuper même après leur retraite. La proposition d'héberger uniquement les responsables au pouvoir avait été abordée par le passé, mais n'a été adoptée que sous la direction de M. Xi.
M. Xi était appelé"notre chef de groupe" par le Quotidien du Peuple, le journal phare du PCC, car au cours des cinq dernières années, il a dirigé un grand nombre de groupes dirigeants couvrant des secteurs importants comme la réforme globale, la cybersécurité, la réforme militaire, la finance et les affaires économiques. M. Xi a également annoncé que le PCC devait établir un groupe dirigeant central chargé de faire avancer la gouvernance conformément à la loi dans tous les domaines.
Il s'est personnellement impliqué dans le travail de ces groupes, révisant, phrase par phrase, chaque projet de politique sur les réforme majeures.
Selon les sources proches de M. Xi, tous les rapports qui lui sont soumis, malgré l'heure tardive du soir, sont rendus avec des instructions appropriées dès le lendemain matin.
Sous la direction de M. Xi, un système économique moderne de type nouveau prend forme en Chine, marqué par la réforme structurelle du côté de l'offre, l'innovation, la revitalisation rurale, le développement régional coordonné, l'économie socialiste de marché et le nouveau modèle d'ouverture globale.
Pour aider les responsables à mieux comprendre la nécessité et l'urgence de la réforme structurelle du côté de l'offre, il a cité la frénésie des touristes chinois à acheter des cuiseurs à riz et des couvercles électroniques de toilettes fabriqués au Japon. Un exemple de l'attention accrue qu'il porte aux événements du quotidien.
La vision de M. Xi a été interprétée par l'acte qui a fixé l'objectif global consistant à approfondir la réforme comme l'amélioration et le développement du système du socialisme à la chinoise et la modernisation du système et de la capacité de la gouvernance du pays.
La campagne visant à rendre les institutions de gouvernance plus globales, stables et efficaces, a été qualifiée de"cinquième modernisation", en addition au slogan populaire des"quatre modernisations", à savoir l'agriculture, l'industrie, la défense et la science, prôné pour la première fois par le Parti dans les années 1960.
De la gouvernance conformément à la loi au respect de l'environnement en passant par les valeurs socialistes essentielles et la confiance culturelle, de nouveaux composants ont été ajoutés au concept de modernisation de la Chine.
La vision d"'un grand pays socialiste moderne" de Xi Jinping, axé sur le triomphe du socialisme face au capitalisme sur tous les plans, non seulement guide la Chine pour éviter de tomber dans"le piège des pays à revenu intermédiaire", mais constitue en outre un plan pour la gouvernance des pays socialistes.
LE COMMANDANT SUPRÊME QUI REDONNE FORME A L'ARMÉE

En tant que président de la Commission militaire centrale (CMC), M. Xi est chargé d'assurer que la plus grande armée du monde réalise un"saut en avant crucial", passant du statut d'armée grande à celui d'armée puissante.
Dans ce but, le commandant en chef d'une armée composée de plus de deux millions de militaires a esquissé une approche en deux étapes.
"Notre mission consistera à réaliser pour l'essentiel la modernisation de la défense nationale et de l'armée d'ici 2035, et de faire de l'armée populaire une armée de premier ordre d'ici le milieu du siècle", a déclaré M. Xi dans son rapport présenté au 19e Congrès national du PCC.
Sous l'impulsion de M. Xi, une conférence sur le travail politique de l'armée a été convoquée en octobre 2014, dans le bourg de Gutian, province du Fujian, le lieu même où Mao Zedong avait présidé une conférence durant laquelle avait été établi le principe de la direction absolue du Parti sur l'armée en 1929.
L'une des maximes les plus connues de M. Mao à cette époque est que"le pouvoir est au bout du fusil". Actuellement, l'armée fait face à de nombreuses tâches et missions différentes dans la nouvelle ère: sauvegarder la souveraineté du territoire, de la mer et de l'espace aérien, tous très vastes; promouvoir la réunification nationale; protéger les intérêts croissants de la Chine à l'étranger; lutter contre le terrorisme et secourir les sinistrés.
Mais pour M. Xi, la priorité première reste identique à celle qui existait il y a huit décennies -- mettre l'armée entière sous un commandement unifié et absolu, et assurer que l'armée suive les ordres du Parti.
Lors de la nouvelle conférence de Gutian, M. Xi a réaffirmé les traditions exemplaires de l'Armée populaire de Libération (APL) ainsi que les principes de fidélité politique et de direction du Parti. Il a également identifié les problèmes majeurs qui"doivent être résolus immédiatement, de peur que l'APL ne connaisse des risques de dégradation et de déviation".
Depuis le 18e Congrès national du PCC, plus de 100 officiers de l'APL au-dessus du niveau de corps d'armée, dont les anciens vice-présidents de la CMC Guo Boxiong et Xu Caihou, ont fait l'objet d'enquêtes et ont été sanctionnés. Ce nombre est déjà supérieur à celui des généraux de l'armée décédés sur le champ de bataille à l'époque révolutionnaire.
Une nouvelle commission disciplinaire et une commission des affaires politiques et juridiques ont été établies sous la CMC selon les ordres de M. Xi, et plus de 40 statuts et règlements militaires ont été adoptés au cours des cinq dernières années, préservant la conduite exemplaire, la discipline stricte et la morale élevée de l'APL.
M. Xi a également demandé à l'armée de renoncer à toutes les activités commerciales, une mesure qui effleurait d'importants intérêts personnels. Certains ont exprimé des réserves, mais M. Xi a campé sur ses positions malgré tout.
"L'armée doit agir comme une armée", a-t-il noté.
Tout cela a poussé l'APL à se concentrer sur l'amélioration de sa capacité de combat qui, selon M. Xi, doit être le critère"unique et fondamental" de l'armée.
M. Xi est parfaitement conscient du besoin d'améliorer la capacité de combat de l'APL. En 2012, il a indiqué aux généraux supérieurs que l'APL accusait un retard en termes de capacité à remporter la guerre moderne.
"Être à la traîne sur le front militaire est mortel pour la sécurité du pays", a-t-il averti."J'ai beaucoup lu sur l'histoire moderne de la Chine, et je ressens une grande douleur à chaque fois que je rencontre le temps où nous étions derrière (dans la construction de l'armée) et que nous avons été victimes d'invasions et d'agressions".

Pour assurer que cette histoire atroce ne se répète plus, M. Xi a lancé la réforme de la défense nationale et de l'armée en 2015.
Les organisations militaires ont été restructurées et un mécanisme de commandement des combats interarmées a été amélioré. Les quatre départements militaires, à savoir l'état-major général, le Département politique général, le Département général de l'intendance et le Département général de l'armement, ont été réorganisés en 15 agences, alors que les sept régions militaires ont été remaniées en cinq zones de commandement.
En même temps, le pourcentage du personnel de l'armée de terre parmi l'ensemble de l'APL a été réduit pour la première fois à moins de la moitié, et des forces balistiques et des forces d'appui stratégique ont été établies.
Le nombre d'officiers de l'APL a également été réduit de 30%, et des centaines de généraux ont changé de postes.
Cette détermination intransigeante a permis d'obtenir des résultats solides. Les cinq dernières années ont été marquées par les plus grandes avancées jamais réalisées par l'APL dans sa marche vers la modernisation.
Un système de commandement des combats à plusieurs niveaux, y compris la CMC, les zones de commandement et les troupes, a été établi, en plus d'un système de gestion qui relie la CMC aux différentes armées et aux troupes.
L'intégration militaro-civile est devenue une stratégie nationale, tandis que les sciences et l'innovation se voient conférer une importance accrue.
Ces cinq dernières années, le deuxième porte-avions chinois a été lancé; davantage de navires de guerre ont été commandés; et de nouveaux avions de chasse, drones et missiles ont été dévoilés. Les recherches sur le matériel militaire dernier cri, comme le système de navigation par satellite, ont également réalisé des percées.
L'APL est actuellement une force plus agile avec une meilleure structure et des armées plus équilibrées, qui tire sa puissance moins de son envergure que de sa capacité de combat et de son efficacité.
Les experts militaires pensent que le dernier cycle de réforme lancé par M. Xi était le plus grand bouleversement de la structure de l'APL.
L'affinité de M. Xi avec l'APL remonte à ses débuts. En fait, M. Xi se qualifie souvent lui-même d'"ancien combattant".
En 1979, juste après ses études à l'Université Tsinghua, M. Xi s'est enrôlé dans l'armée, servant de secrétaire auprès du ministre de la Défense nationale de l'époque, à la Direction générale de la CMC.
Il portait souvent sa tenue militaire décolorée, parfois avec un sac militaire, quand trois ans plus tard il est devenu secrétaire adjoint du Comité du PCC pour le district de Zhengding, de la province du Hebei. Comme son travail l'a mené à travers le pays pendant les décennies suivantes, M. Xi occupait également des postes simultanés dans l'armée. Même maintenant, il a encore une photo de lui-même vêtu d'un uniforme militaire dans son bureau à Zhongnanhai, au siège de la direction, dans le centre-ville de Beijing.
"Quand j'étais jeune, j'ai beaucoup appris de l'histoire de l'APL, et admiré le charme et le charisme de l'ancienne génération de dirigeants de l'armée", a indiqué M. Xi."Mon attachement sincère à l'armée remonte à ma jeunesse".
Mais M. Xi ne commande pas l'APL simplement de derrière son bureau.
Au cours des cinq dernières années, il s'est assis au poste de pilotage du dernier bombardier de l'armée de l'air, a embarqué dans le sous-marin le plus moderne de la marine, et a assisté aux programmes d'entraînements de l'aviation embarquée de l'APL.
Ses tournées d'inspection à l'intérieur du pays l'ont mené dans des îles, des zones frontalières distantes, ainsi que dans le dur désert de Gobi, et où qu'il aille, il rend visite aux troupes locales.

Il mange avec de jeunes soldats, examine la température des douches de leurs dortoirs, et les encourage à tenir bon malgré le fait qu'ils aient retardé la date de leur mariage.
Début 2014, M. Xi a rendu visite aux soldats stationnés dans la région autonome de Mongolie intérieure à la veille du Nouvel An chinois. Malgré les vents glaciaux et la neige déchaînée, il a gravi les escaliers escarpés pour atteindre un poste de garde le long de la frontière Chine-Mongolie, et a signé le livre d'enregistrement du poste.
"Aujourd'hui, je dois observer avec vous", a déclaré M. Xi aux soldats.

En cinq ans, M. Xi a passé en revue deux parades militaires. Fin juillet 2017, M. Xi, vêtu d'une tenue militaire et d'un chapeau de champ, est monté sur une jeep décapotée et est passé au milieu des rangs de soldats restés au garde-à-vous dans la base d'exercice militaire de Zhurihe, quelques jours avant le 90e anniversaire de l'APL.
C'était une occasion rare de voir un dirigeant chinois passer en revue une vaste parade militaire sur le terrain.
L'autre parade a eu lieu en 2015 alors que la Chine célébrait le 70e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste.
Sous ses ordres, plus de 50 généraux de l'APL ont fait une apparition rare pour conduire des formations d'infanterie et des échelons aériens. Un millier de troupes étrangères de 17 pays, dont la Russie, ont également participé à la parade.
Avant la parade, M. Xi a annoncé une réduction du nombre de troupes militaires de 300.000 hommes.
L'annonce était la cristallisation symbolisait l'essence de la politique chinoise de la défense nationale, qui est de nature défensive. Derrière la montée en puissance de l'APL en termes de capacité de combat et de commandement se dresse le dévouement chinois en faveur d'une paix durable dans le monde entier.
Selon les propres paroles de M. Xi,"le seul qui puisse mettre fin à la guerre est celui qui est capable de faire la guerre, le seul qui puisse prévenir la guerre est celui qui est prêt à la guerre, et ceux qui ne peuvent pas combattre ne font que rester vulnérables face à l'agression".
UN LEADER MONDIAL

En janvier 2017, Xi Jinping s'est rendu à Genève, lieu qui a été le témoin du développement de la diplomatie de la Chine, et il a prononcé un discours important intitulé"Travailler ensemble pour construire une communauté de destin pour l'humanité".
Durant les 47 minutes de son discours, M. Xi a été applaudi plus de 30 fois. Dans les parties clés de son allocution, pratiquement chaque phrase a été saluée par des applaudissements.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a déclaré que les Nations unies joindraient leurs efforts à ceux de la Chine pour promouvoir la paix et le développement du monde et pour réaliser l'objectif de construire une communauté de destin pour l'humanité.
En février, la 55e Commission des Nations unies sur le développement social a approuvé une résolution appelant à davantage de soutien au développement économique et social de l'Afrique dans ce même esprit consistant à construire"une communauté de destin pour l'humanité".
En juin 2016, lors de la cérémonie marquant l'arrivée à Varsovie d'un train de marchandises reliant la Chine à l'Europe, Xi Jinping et le président polonais Andrzej Duda ont goûté ensemble des pommes polonaises. Aujourd'hui, des produits, tels que les pommes, sont exportés vers la Chine grâce à l'initiative"la Ceinture et la Route".

En tant qu'architecte en chef de l'initiative"la Ceinture et la Route", M. Xi a présenté une plate-forme aux pays désireux d'accélérer leur développement. Plus de 100 pays et organisations internationales ont exprimé leur soutien à cette initiative ou y ont participé.
En mai 2017, Xi Jinping a présidé le Forum de la Ceinture et la Route pour la Coopération internationale, le rassemblement international le plus prestigieux que la Chine a jamais initié. Des représentants des économies les plus importantes du monde, parmi lesquelles les pays du G7, ont participé à ce forum.

Selon la communauté internationale, Xi Jinping est un ferme défenseur de la mondialisation économique. Il a été le premier chef d'État chinois à participer au Forum économique mondial de Davos.
Son discours y a été marquant:"Rechercher le protectionnisme, c'est comme s'enfermer dans une chambre obscure. Le vent et la pluie resteront certes à l'extérieur, mais la lumière et l'air aussi. Personne ne sortira gagnant d'une guerre économique".
Le journal allemand Handelsblatt a estimé que le président chinois avait, dans son discours, plaidé pour une mondialisation plus équitable. Le leader du plus grand parti communiste du monde a été, à Davos, le plus grand défenseur du libre-échange.

Il prône la croissance partagée par le biais de la discussion et de la coopération dans la gouvernance mondiale, et cherche à établir un ordre mondial plus équitable et raisonnable. Il a proposé de maintenir la justice tout en recherchant des intérêts partagés.
Il est en quête de nouveaux concepts sur une sécurité commune, totale, concertée et durable, sur un développement ouvert, innovant et inclusif qui bénéficie à tous, et sur des échanges trans-culturels caractérisés par l'harmonie, ainsi que par la diversité, l'inclusion et l'apprentissage mutuel.
Il a proposé ces concepts à l'occasion du Sommet des BRICS à Xiamen, du Sommet du G20 à Hangzhou, de la 22e Réunion des dirigeants économiques de l'APEC à Beijing, du 4e Sommet de la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie à Shanghai, ainsi que lors d'autres rendez-vous internationaux.


Au cours des cinq dernières années, M. Xi s'est rendu dans 57 pays et a rendu visite aux principales organisations internationales et régionales sur les cinq continents, parcourant une distance équivalente à 14 fois le tour de la Terre. D'après le protocole officiel du ministère des Affaires étrangères, le planning de ses visites à l'étranger était toujours très chargé, un événement suivant l'autre.
Lorsqu'il présidait le sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine en Afrique du Sud, il participait encore à des rencontres bilatérales à minuit. Lors du Sommet des BRICS à Goa en Inde, il quittait son hôtel à huit heures le matin pour n'y revenir que vers une heure du matin le lendemain, après une journée entière de travail.

Il a rencontré le président russe Vladimir Poutine plus de 20 fois en cinq ans. Leur solide amitié a permis aux relations bilatérales d'entrer dans la meilleure période de l'histoire. Il a eu des entretiens francs avec l'ancien président américain Barack Obama et l'actuel président Donald Trump, renforçant la confiance en réduisant la méfiance et ouvrant la voie aux futures relations bilatérales.

Il est le premier chef d'État chinois à s'être rendu au siège de l'Union européenne. Par ailleurs, il a visité tous les principaux pays européens, explorant les relations spécifiques entre la Chine et chacun d'entre eux. L'Europe abrite environ un tiers des 57 membres fondateurs de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures proposée par la Chine.
Il préconise une diplomatie de voisinage caractérisée par l'amitié, la sincérité, les bénéfices mutuels et l'inclusion. Il a visité l'Afrique, l'Amérique Latine, le Moyen-Orient, en faisant avancer la diplomatie chinoise sur tous les fronts.
Le Wall Street Journal a rapporté que,"sur la scène internationale, M. Xi a décrit la Chine comme une alternative à l'Occident avec un système politique et une culture uniques, et comme un leader dans les domaines tels que le commerce, les inégalités et le changement climatique.
Beaucoup estiment que la sagesse et les solutions de M. Xi sur les questions diplomatiques ont aidé à éviter"un conflit de civilisations", le soi-disant"Piège de Thucydides" et le"Piège de Kindleberger".
Lors du 19e Congrès national du PCC, M. Xi a déclaré que la diplomatie de grand pays à la chinoise visait à instaurer un nouveau type de relations internationales et à établir une communauté de destin pour l'humanité, alors qu'il a élaboré la pensée sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère.
C'est une philosophie soutenue depuis long temps par M. Xi qui fait du service de la population mondiale son devoir, sur la base d'un engagement affectif. Cela illustre la vision globale et les responsabilités du leader d'un grand pays qui s'apprête à conjuguer le développement de la Chine et celui de l'ensemble du monde, transcendant les traditionnelles écoles de pensées occidentales sur les relations internationales, basées sur un jeu à somme nulle et une politique du pouvoir.
Sa grande culture dans les domaines de la littérature et des arts permettent à M. Xi de renforcer ses capacités de communication sur la scène internationale. Dans une interview, il a cité plus de dix écrivains russes et de nombreuses oeuvres russes de renom. Au cours de sa visite en Europe, il a évoqué plusieurs personnages célèbres, tant dans la culture française qu'allemande, qui lui avaient permis de se sentir plus proche des Européens, et a exprimé ses opinions sur le monde et sur la vie avec des termes littéraires et artistiques.
Il utilise souvent des expressions vivantes pour expliquer"la voie de la Chine": la Chine est un"lion pacifique, amical et civilisé"; la Chine est un"gars costaud", et non"Mephisto";"bienvenue à bord du train rapide du développement chinois".
M. Xi traite les autres en faisant preuve de sincérité, de chaleur, de franchise et d'attentions. M. Poutine a raconté que M. Xi lui avait offert un gâteau d'anniversaire lors des réunions de l'APEC en 2013 et qu'ils avaient bu de la vodka en mangeant des sandwiches. En juillet 2016, le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, est venu en Chine pour la 14e fois. M. Xi lui a offert 70 photos de ses précédentes visites. Comme les guerres civiles dans le pays de M. Sassou Nguesso ont endommagé les archives, il a déclaré que cela était le cadeau le plus précieux qu'il avait jamais reçu.

Lors d'une remise de récompense à un vétéran russe ayant combattu pour la Chine pendant la Seconde Guerre mondiale, M. Xi a constaté que le vétéran avait du mal à se déplacer et a dit:"laissez-moi venir à vous. Vous pouvez rester là-bas". Par ailleurs, il est fidèle en amitié et a respecté son engagement en se rendant en Australie dans la famille d'un ami décédé, Jim Bacon.
Un selfie de M. Xi avec la vedette du football Sergio Aguero a suscité de nombreux commentaires en ligne. En Argentine, il a accepté avec joie un maillot de footballeur portant le numéro 10 et son nom. Lors d'une interview, M. Xi a déclaré qu'il aimait le sport, notamment le football, le basket, le volley et la boxe. Il prend aussi le temps de nager 1.000 mètres à chaque fois, malgré son emploi du temps très chargé.

Son épouse, Peng Liyuan, a accompagné le président dans certains de ses voyages à l'étranger et est devenue une vedette de la diplomatie chinoise. En automne 2015, Peng Liyuan est montée à la tribune des Nations unies et a prononcé deux discours dans un anglais courant: une allocution sur"son rêve chinois" --"J'espère que tous les enfants, notamment les filles, pourront avoir accès à une bonne éducation. C'est mon rêve chinois". L'autre discours était constitué de témoignages sur ses relations avec des enfants atteints du VIH/sida.

Les détails de leurs déplacements à l'étranger illustrent la chaleur simple d'une famille chinoise. Quand la porte de son avion s'ouvre, le couple descend toujours l'escalier en se tenant la main, avec une complicité tant vestimentaire que gestuelle. En juin 2013, ils ont rendu visite à un paysan du Costa Rica. Quand ils se sont vus offrir des gâteaux par leur hôte, M. Xi a tout simplement dit que"nous pouvons partager". Il en a pris un et l'a partagé avec Peng Liyuan.

ARCHITECTE DE LA MODERNISATION POUR UNE NOUVELLE ÈRE
Le point culminant du 19e Congrès national du PCC a été l'inscription de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère dans les statuts nouvellement révisés du PCC, une importante mise à niveau pour la sinisation du marxisme.
"Depuis le 18e Congrès national du Parti communiste chinois, les communistes chinois, avec le camarade Xi Jinping comme représentant principal, ont suivi la tendance de développement de notre époque et donné une réponse systématique, en combinant la théorie et la pratique, à une question magistrale qui se pose dans notre temps: quel type de socialisme à la chinoise doit-on maintenir et développer à la nouvelle ère et comment le maintenir et le développer. La pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère a ainsi été créée", stipulent les statuts révisés du PCC.
Guidé par la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, le PCC a conduit le peuple multiethnique chinois dans un effort concerté pour mener une grande lutte, développer une grande oeuvre, faire avancer une grande cause et réaliser un grand rêve, inaugurant une nouvelle ère du socialisme à la chinoise, indiquent les statuts du PCC.
Le modèle de modernisation proposé par M. Xi diffère non seulement du modèle occidental basé sur l'industrialisation et la colonisation, mais aussi du modèle néolibéral préconisé par le Consensus de Washington.
Environ 150 ans après la publication du Capital de Karl Marx et 170 ans après la publication du Manifeste du Parti communiste, la Chine socialiste fêtera bientôt le 40e anniversaire de la réforme et de l'ouverture.
Le socialisme à la chinoise entre dans une nouvelle ère, signifiant que"le socialisme scientifique est reparti de l'avant avec une vitalité débordante dans la Chine du 21e siècle et que l'étendard du socialisme à la chinoise flotte haut levé dans le monde", a déclaré M. Xi dans son rapport lors de la session d'ouverture du 19e Congrès national du PCC.
M. Xi a présidé en septembre un groupe d'étude composé de membres du Bureau politique du Comité central du PCC dans le but de passer en revue le développement du socialisme au cours des 500 dernières années.
Il a étudié les échecs commis par la Chine en copiant les systèmes politiques d'autres pays et ses succès après avoir choisi le socialisme, particulièrement l'expérience de la réforme et de l'ouverture durant près de 40 ans. Il a également analysé les modèles de développement d'autres pays.
"Seul celui qui les porte sait si ses chaussures lui vont ou non", a souligné M. Xi.
Le Parti a décidé qu'il ne devait"ni parcourir à nouveau le chemin vers la rigidité et l'isolement emprunté par le passé, ni prendre le mauvais tournant en changeant notre nature et en abandonnant notre régime".
Dans son rapport au congrès, M. Xi a annoncé que"le socialisme à la chinoise a progressé sans cesse dans sa voie, sa théorie, son régime et sa culture, ouvert aux pays en développement une voie plus large pour leur modernisation, offert des choix totalement nouveaux aux nations et pays désireux d'accélérer leur développement en toute indépendance, et apporté à l'humanité la sagesse et la solution chinoises pour résoudre ses problèmes".
Le développement du socialisme en Chine, tant théorique que pratique, a mis en évidence le fait que le pays était capable d'éviter le cycle historique d'ascension et de chute ainsi que le piège de Tacite, qui indique que lorsqu'un gouvernement perd sa crédibilité, qu'il dise la vérité ou un mensonge, ce sera inévitablement considéré comme un mensonge.
Il a également fourni une réponse alternative aux prédictions sur la"fin de l'histoire" réalisées par Francis Fukuyama, qui augure le triomphe inévitable de la démocratie libérale occidentale, et a ébauché de nouvelles implications liées au développement global de la société humaine.
M. Xi a conduit le socialisme à la chinoise dans une nouvelle ère. C'est également une nouvelle ère pour l'humanité, qui se trouve à la croisée de nouvelles voies de développement.
| Source:Agence de presse Xinhua | ![]() |
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