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La Chine va se concentrer sur un mécanisme à long terme pour la protection environnementale, incluant des inspections régulières et l’application des lois et réglementations, dans un effort visant à bâtir une « belle Chine ».
Les régulateurs de la protection environnementale sont en train de finaliser des mesures de soutien pour les inspections, incluant la mise en place d’équipes d’inspection au niveau provincial, le lancement d’un mécanisme à long terme et l’adoption de lois pour gérer les futures inspections et la protection environnementale, a indiqué lundi le ministre de la Protection environnementale, Li Ganjie, lors d’une conférence de presse en marge du XIXe Congrès national du PCC.
Le ministère de la Protection environnementale a déployé quatre équipes d’inspecteurs environnementaux dans 31 régions de niveau provincial, identifiant 10 000 personnes responsables de dégradations environnementales.
Les inspections environnementales ont pour but de corriger les inaptitudes ou les mauvaises conduites des gouvernements locaux en matière de protection environnementale, aidant ainsi à mettre en œuvre les politiques du gouvernement central, explique Ma Jun, directeur de l’Institut des affaires publiques et environnementales, une ONG basée à Beijing.
Selon lui, afin de développer un mécanisme à long terme pour les inspections, la Chine devrait également combler les lacunes dans les systèmes locaux de protection environnementale.
Li Keqiang a souligné les accomplissements dans la prévention et le contrôle de la pollution atmosphérique. En 2016, les taux moyens des concentrations de PM2,5 dans la région de Beijing, Tianjin et du Hebei, le delta du Yangzi Jiang et le delta de la rivière des Perles ont été réduits de près de 30 % par rapport aux niveaux de 2013.
Les PM2.5 représentent les particules de diamètre inférieur à 2,5 µm, nocives pour les poumons.
« Les zones affectées par les pluies acides ont diminué de 30 % pour atteindre 7,2 % [de la surface totale du territoire] ; le taux de reforestation est passé de 16,6 % au début des années 2000, à 22 % [aujourd’hui] ; et quelque 2750 réserves naturelles couvrent 14,9 % du pays, dépassant ainsi la moyenne mondiale », a noté le Premier ministre.
Un chemin semé d’embûches
Malgré ces accomplissements dans la protection environnementale, les officiels admettent que la prévention et le contrôle de la pollution restent difficiles. Davantage d’efforts sont nécessaires pour répondre aux exigences de la population.
« La Chine a réalisé une croissance économique rapide au cours des dernières années de réforme et d’ouverture, mais la protection de l’environnement est devenue un point faible, qui entrave le développement économique et le bien-être de la population », explique Yang Weimin, le directeur adjoint du Bureau du Groupe dirigeant central aux Affaires financières et économiques.
Selon lui, les difficultés actuelles et futures dans l’amélioration de l’environnement résident dans la clarification des responsabilités des différents départements, la révision des lois et des réglementations en accord avec la situation, le renforcement de la supervision gouvernementale et la promotion d’un mécanisme d’incitation par le marché.
En matière de prévention et de contrôle de la pollution, et notamment de la pollution atmosphérique, Li Keqiang a indiqué qu’il n’était pas facile d’atteindre l’objectif de « réaliser des changements fondamentaux dans l’environnement d’ici 2035 ».
« La pollution reste importante [et nous sommes] loin de répondre aux attentes de la population. La densité moyenne nationale des PM10 et de 82 µg/m3, dépassant la norme nationale de 17,1 %. [Par ailleurs,] la réforme de la structure industrielle et de consommation énergétique, ainsi que celle du système de transport dans certaines zones, n’a pas été pleinement mise en œuvre », a déclaré le Premier ministre.
Mercredi, le secrétaire général du Comité central du PCC et président chinois Xi Jinping a déclaré lors du Rapport du XIXe Congrès national du PCC, que « la construction d’une civilisation écologique [était] vitale pour soutenir le développement de la Nation chinoise ».
« Nous devons réaliser que des eaux claires et des montagnes luxuriantes sont des atouts inestimables, et agir en conséquence. Il nous faut mettre en œuvre notre politique nationale fondamentale de conservation des ressources et de protection de l’environnement, mais également chérir l’environnement de la même façon que nous chérissons nos propres vies », a-t-il indiqué.
« Nous devons poursuivre un modèle de développement durable avec une production plus forte, des niveaux de vie plus élevés et des écosystèmes sains. Nous devons continuer l’initiative d’une "belle Chine", afin de créer un bon environnement de travail et de vie pour notre peuple, et d’apporter notre contribution pour assurer la sécurité écologique mondiale », a poursuivi le président chinois.
Li Keqiang a indiqué, que la Chine continuerait à se concentrer sur la lutte contre la pollution d’ici 2020 et à réaliser des améliorations dans l’environnement écologique d’ici 2035, afin de remplir l’objectif d’édification d’une « belle Chine ».
Source:french.china.org.cn |