Xi Jinping présente son rapport lors du 19^e Congrès national du PCC au Grand palais du peuple à Beijing, le 18 octobre 2017. [Photo : Xinhua]

Pour ceux qui souhaitent avoir une idée de l'orientation future du Parti communiste chinois, et donc du pays, on ne saurait concevoir de meilleur guide que le rapport présenté mercredi par le secrétaire général Xi Jinping lors du 19^e Congrès national.

Le discours de Xi Jinping, sans doute le plus suivi de son genre depuis longtemps, a peut-être attiré tant d'intérêt mondial en raison de son timing, à un moment où le monde entier cherche à décoder les indices sur les intentions de la Chine quant à sa nouvelle influence.

Ce besoin a été satisfait, le rapport étant la feuille de route la plus complète du PCC sur son développement, et celui du pays, à ce jour. Il apporte aussi une réponse officielle à de nombreuses questions. Ainsi, le rapport prend une place à part dans les annales de l'histoire du PCC, parce qu'il va au-delà de la planification pour les cinq prochaines années.

Ce rapport est crucial, car il signale que la philosophie de gouvernance du parti au pouvoir, qui est intégrée dans la pensée sur le socialisme aux caractéristiques chinoises dans une nouvelle ère, n'a pas simplement été mise à jour, elle a été améliorée.

Pour la première fois depuis que le concept de socialisme aux caractéristiques chinoises a été avancé par Deng Xiaoping dans son discours d’ouverture du 12^e Congrès national du PCC en 1982, tous les changements stratégiques présentés dans le rapport découlent de nouvelles coordonnées historiques.

Pendant près de quatre décennies, la définition de la « contradiction principale » a été celle entre « les besoins matériels et culturels toujours croissants du peuple et le retard de la production sociale ».

Le rapport de Xi Jinping peut être résumé à deux conclusions stratégiques : le socialisme aux caractéristiques chinoises est entré dans une nouvelle ère, et la principale contradiction dans la société est celle qui sépare les besoins toujours croissants du peuple pour une vie meilleure et un développement déséquilibré et inadéquat.

Un tel changement implique nécessairement une réflexion et des réponses nouvelles.

Mais comme l'indique le rapport, l’avènement d'une nouvelle ère ne change pas la conclusion selon laquelle la Chine reste au « stade primaire » du socialisme aux caractéristiques chinoises, ni la réalité de son statut de pays en développement.

Le rapport a réitéré la priorité donnée par le PCC au développement. Les conclusions faites et les initiatives politiques proposées témoignent de la conviction de longue date du Parti selon laquelle le développement est la clé pour résoudre tous les problèmes auxquels le pays est confronté.

Ainsi, en attribuant les accomplissements historiques réalisés dans l'édification de la nation à la direction forte et efficace du PCC, le rapport a donné la priorité au renforcement du leadership du Parti « dans tous les projets entrepris ».

A en juger par la confiance du PCC dans la voie choisie, ainsi que sa détermination à affiner ses mécanismes et ses capacités de gouvernance, il n'y a aucune raison de ne pas être optimiste quant à l'avenir du pays.