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Depuis le XVIIIe Congrès national du Parti communiste de Chine (PCC) en 2012, plus de 70 000 officiels au niveau du xian ou supérieur ont fait l’objet d’une enquête pour des suspicions de corruption, a indiqué samedi le corps suprême de lutte contre la corruption.
Selon une déclaration publiée sur le site internet de la Commission centrale pour l’inspection de la discipline (CCID), la campagne anti-corruption continue de gagner en dynamique, ainsi que les éloges de la population.
Une enquête réalisée par le Bureau national des statistiques (BNS) montre que 93 % de la population chinoise est satisfaite par les efforts de lutte contre la corruption en 2016, soit 18 points de pourcentage de plus qu’en 2012.
Il y a cinq ans, la nouvelle direction de la Chine avait lancé une campagne fortement médiatisée de lutte contre la corruption, qui avait entraîné la chute d’un certain nombre d’officiels de haut niveau - surnommés les « tigres » - et de personnel au niveau de la base, surnommé les « mouches ».
Parmi les tigres déchus lors de cette campagne, on peut citer : Zhou Yongkang, ancien membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC ; Xu Caihou et Guo Boxiong, tous deux anciens généraux et vice-présidents de la Commission militaire centrale ; ainsi que Ling Jihua et Su Rong, anciens vice-présidents du plus haut corps politique consultatif de Chine.
Selon la CCID, 1,34 million d’officiels de niveau municipal et 648 000 membres du Parti dans les régions rurales ont également été sanctionnés au cours de cette période. Au mois d’août, celle-ci a géré quelque 270 problèmes dans 21 régions administratives au niveau du xian, mettant en œuvre de nombreux audits sur le travail de réduction de la pauvreté.
La CCID a également indiqué qu’elle avait réalisé des inspections sur 155 000 organisations du Parti au cours des cinq dernières années, transférant 65 000 éléments de preuve sur des problèmes impliquant des officiels pour approfondir les enquêtes.
Le Parti a publié une règle « en huit points » sur l’austérité à la fin 2012, afin de réduire les pratiques indésirables de travail. La Commission disciplinaire a désormais un système de rapports mensuels, qui consigne la mise en œuvre des règles dans les gouvernements de niveau provincial, les agences du Parti central et du gouvernement, les entreprises d’Etat administrées au niveau central, ainsi que les institutions financières centrales.
La Chine a également travaillé avec la communauté internationale pour traquer les personnes suspectées de corruption qui se sont enfuies à l’étranger, par l’intermédiaire d’opérations de traque comme celle dénommée « Sky Net ».
Au mois d’août, 3339 fugitifs ont été capturés dans plus de 90 pays et régions, dont 628 anciens officiels. Près de 9,36 milliards de yuans (1,2 milliard d’euros) ont ainsi été récupérés, indique la CCID.
Sur les 100 fugitifs les plus recherchés inscrits sur les « notices rouges » d’Interpol, 47 ont été arrêtés.
Du fait de cette forte pression, le nombre de personnes suspectées de corruption ayant fui à l’étranger a décliné de manière drastique en 2016. Seuls 19 suspects ont fui la Chine en 2016, contre 31 en 2015 et 101 en 2014.
Au cours des cinq dernières années, le Comité central du PCC s’est continuellement attaqué aux « quatre formes de décadence », à savoir le formalisme, le bureaucratisme, l’hédonisme et l’extravagance.
A la fin 2016, 155 300 violations du code en huit points sur la frugalité et sur le maintien de liens étroits avec les masses faisaient l’objet d’une enquête. Parmi elles, 78 % ont eu lieu en 2013 et 2014, 15 % en 2015 et environ 7 % en 2016, enregistrant un net déclin.
Par ailleurs, la CCID s’est attaquée à la corruption au sein de ses propres rangs, à laquelle elle se réfère comme « l’ombre se cachant derrière la lumière ».
A la fin 2016, 17 officiels de la Commission faisaient l’objet d’une enquête et 7900 autres avaient été punis.
Source:french.china.org.cn |