Musée Hoang ho Pai ho : l'aventure d'un prêtre Jésuite français en Chine

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French.china.org.cn | Mis à jour le 02-10-2017

Le musée HHPH est composé de deux bâtiments reliés par un couloir fermé, qui ont été construits à partir de 1922 et ont été agrandis deux fois.

Cet édifice de trois étages abrite plus de 20.0000 spécimens de plantes, d'animaux, de roches, de minéraux et de fossiles ainsi que d'autres reliques historiques. Actuellement, le musée expose près de 20.000 collections, y compris un squelette complet de Rhinocéros laineux, un squelette d'Equus hemionus, la dent d'Ordos ainsi que des photos, des manuscrits,et de précieuses cartes dessinées par le prêtre lui-même.

"Ces spécimens sont tellement bien conservés ici, que j'espère que davantage de Français viendront les voir", dit Romain Lefebvre, enseignant-chercheur de l'Université d'Artois.

Pendant son séjour en Chine, Emile Licent a mené des recherches sur le terrain dans l'arrière-pays au nord de la Chine, parcourant environ 50.000 kilomètres.

C'était une aventure scientifique de grande envergure. On peut bien imaginer les difficultés qu'il a rencontrées et les souffrances qu'il a dû endurer dans ces endroits reculés de la Chine il y a une centaine d'années.

D'après Mme Ma, le prêtre utilisait des chevaux et des chameaux comme principal moyen de transport. En 1920, il a monté une expédition composée de 83 chameaux. D'ailleurs, des boîtes d'allumette, des porte-savons et des flacons de parfum qui lui ont servi à conserver ses spécimens, sont exposés, toujours en bon état, au musée.

La construction du Musée HHPH n'était pas un coup de tête. "Avant même son arrivée en Chine, Emile Licent avait fait des plans détaillés. L'idée de construire un musée était déjà là", explique la directrice.

Attiré par les découvertes scientifiques de la Compagnie de Jésus à laquelle il appartenait, Emile Licent lui a présenté en 1912 une demande pour aller explorer le nord de la Chine. Avec le soutien des jésuites, il a minutieusement fait ses préparatifs, durant deux ans, plutôt que de partir en Chine immédiatement.

"Si on veut utiliser un terme moderne, on peut dire que le prêtre est un scientifique polyvalent. Tant dans l'étude du terrain, la recherche, le classement que l'usage des ressources de sa confrérie religieuse ou le calcul au plus juste du financement de ses recherches, il a toujours montré une compétence exceptionnelle", ajoute-t-elle.

En 1938, Emile Licent est forcé de rentrer en France en raison de la guerre en Chine. Bien que son musée lui tenait à coeur, il ne le reverra jamais.

Le développement actuel de l'établissement plairait à son fondateur. Avec une restauration fidèle et l'ouverture des entrepôts des spécimens et des lieux de recherche, en plus des collections habituelles, c'est toute l'histoire du musée et l'esprit qui a animé son fondateur qui sont présentés aux visiteurs. Des activités en matière de recherche et de vulgarisation scientifiques sont aussi en cours.

Cependant, il y a encore un regret dans le coeur de M. Huang.

Pour l'instant, le musée n'a rouvert que son bâtiment du nord, et une grande quantité de collections conservées dans le bâtiment sud ne peuvent pas être exposées pour des questions de propriété, explique-t-il.

"J'espère pouvoir restaurer tout le Musée HHPH le plus rapidement possible", souligne-t-il.

L'année prochaine sera le 90e anniversaire de la première ouverture du Musée HHPH, M. Huang a déjà mis à l'ordre du jour la création d'un bloc composé du musée et de deux bâtiments voisins, l'ancienne résidence d'Emile Licent et le siège des bureaux de l'Eglise. Fi

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Source: Agence de presse Xinhua

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