30 août 2017 : le spectacle Rêve de la route de la soie lors de sa représentation dans le Fujian. 

Selon Clayton Dube, le directeur exécutif de l'Institut sino-américain de l'Université de Californie du Sud, l'initiative des nouvelles Routes de la soie terrestre et maritime est importante pour renforcer le soft power (« puissance douce ») chinois : « La Chine a renforcé son soft power à de nombreux égards. »

Proposée par le président Xi Jinping en 2013, l'initiative des nouvelles Routes de la soie vise à bâtir des réseaux commerciaux et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique, le long et au-delà des anciennes Routes de la soie. Elle se compose d'une Ceinture économique de la Route de la soie et d'une Route de la Soie maritime du XXIe siècle.

« Lorsque les voies ferrées auront été construites en Asie du Sud-Est, ainsi que le tunnel à travers les montagnes du Laos et l'extension du chemin de fer en Asie centrale... lorsque tout cela aura commencé, cela aidera ces pays avec leur propre développement économique, explique M. Dube. Si la Chine est perçue comme un partenaire important là-dedans, cela aidera définitivement son soft power [et] rendra le pays plus attractif. »

Le soft power représente la capacité à attirer et à coopter, plutôt que d'utiliser la force. M. Dube estime que l'adhésion aux principes de coexistence pacifiques aidera la Chine à améliorer ses relations avec les pays avoisinants et à renforcer sur le long terme son soft power dans la région.

Selon un classement mondial récent dans ce domaine, le Soft Power 30 Index, l'influence de la Chine a augmenté pour la deuxième année, passant de la 28e place l'année dernière à la 25e place cette année.

Selon le rapport, la Chine s'est « davantage engagée » dans le développement de son soft power, ouvrant des centaines d'Instituts Confucius à travers le monde et lançant des campagnes intensives de positionnement de marque à l'international.

Ce rapport annuel complété en juin a été réalisé par des chercheurs de l'Institut Portland - un cabinet de conseils en communications stratégiques basé à Londres - et le Centre USC sur la Diplomatie publique.

« Le discours du président chinois Xi Jinping lors du Forum économique mondial de

Davos en 2017 est très important. Il a beaucoup parlé en faveur de la mondialisation, de la coopération transfrontalière et de la gestion des problèmes partagés. C'est une bonne chose pour le soft power de la Chine », explique M. Dube.

Celui-ci note que la Chine a renforcé son soft power par le biais de sa participation aux organisations internationales existantes, ainsi qu'en aidant à en créer de nouvelles.

« Ce rapport montre que la place de la Chine dans l'univers du soft power s'est améliorée, indique M. Dube. La Chine a réussi dans le domaine du divertissement et du sport, et sa participation a été positive dans les affaires internationales. »

Selon lui, le rôle de la Chine en matière de contribution en casques bleus pour les Nations unies, de services de sécurité contre la piraterie au large des côtes africaines et de développement de sa capacité à apporter une aide humanitaire a contribué à l'amélioration du soft power chinois.