La Chine va exploiter plus de cinq lignes de trains à sustentation magnétique (maglev) dont la vitesse pourra atteindre jusqu'à 160 kilomètres/heure dans les villes de Chengdu, Wuhan et Guangzhou d'ici à 2020, a fait savoir lundi la société CRRC Dalian Co Ltd.

Une nouvelle génération de trains maglev à vitessemoyenne-faible fabriqués par CRRC Dalian – une filiale de China Railway Rolling Stock Corp – a terminé les essais à une vitesse de 120 km/h à Shanghai en août. Les trains devraient être mis sur le marché d'ici un an. « Même si les métros peuvent répondre à la demande pour transporter un nombre important de passagers d'un endroit à un autre, il est trop coûteux de construire l'infrastructure et difficile de contrôler le bruit », a déclaré Qu Tianwei, ingénieur en chef à CRRC Dalian. « De plus, ils ne peuvent pas aller très vite. »

La vitesse d'exploitation des nouveaux trains maglev peut atteindre 160 km/h et parmi ses avantages développés après 8 années de recherche et développement par CRRC Dalian et l'université Jiaotong du Sud-Ouest à Chengdu, on peut citer la faiblesse des frottements et du bruit, une capacité plus importante à aborder les pentes et un rayon de braquage plus court. « Les trains maglev à vitesse moyenne-faible peuvent mieux relier les villes et les banlieues, et peuvent être exportés sur les marchés étrangers », a fait savoir M. Qu.

Plus de 12 villes de Chine, notamment Tianjin, Hangzhou et Shenzhen, prévoient de lancer l'exploitation du maglev d'ici à 2020, notamment entre le centre-ville et leur aéroport, la ville et leurs banlieues, et la ville et les districts environnements.

La Chine a déjà développé la technologie du maglev à une vitesse de moins de 100 km/h. Comme la ligne d'essai de Shanghai ne mesurait que 1,7 kilomètre, les tests à 160 km/h n'ont pas pu être effectués. Selon M. Qu, le CRRC construit donc une nouvelle ligne d'essai d'une longueur de 5 à 6 kilomètres. « Si on les compare aux autres types de transport par rail, les trains maglev sont plus silencieux et peuvent aller plus vite car ils ne circulent pas sur des rails avec des roues, mais sont en sustentation à quelques centimètres de la voie grâce à des aimants, évitant ainsi une vitesse plus faible causée par le frottement », a expliqué Sun Fuquan, un chercheur à l'Académie des sciences et technologies pour le développement à Beijing.

Beijing construit actuellement une ligne maglev –la ligne S1 – qui part de l'arrondissement de Haidian dans le nord de la capitale, passe par l'arrondissement de Shijingshan et finit à l'arrondissement de Mentougou, dans la banlieue de la capitale. Cette ligne de 11 kilomètres sera opérationnelle au quatrième trimestre de cette année.

La première ligne maglev est entrée en service en 2016 à Changsha, le chef-lieu de la province du Hunan, faisant de la Chine l'un des premiers pays à maîtriser cette technologie.