Les inspecteurs environnementaux réprimandent Tianjin, l’Anhui et le Shanxi

Les inspecteurs de l'environnement envoyés par le gouvernement central ont révélé de graves problèmes à Tianjin, ainsi que dans les provinces d'Anhui et du Shanxi, au cours de leur étude de terrain d'un mois. Ils ont jugé que des lacunes dans les équipes dirigeantes ont entraîné une dégradation de l'environnement dans certaines régions.

Les inspecteurs ont transféré 11 527 dossiers liés à la pollution aux gouvernements provinciaux, après l'inspection environnementale de haut niveau qui est menée depuis la fin avril.

Les autorités sont tenues de présenter des plans d'amélioration dans les trente jours et de les rendre publics.

Dans les trois régions de niveau provincial visées, 1686 fonctionnaires avaient été réprimandés en raison de la pollution à la fin du mois de juin. Les sanctions les plus nombreuses ont eu lieu dans le Shanxi, où un millier de fonctionnaires étaient concernés. 136 autres ont été placés en détention, selon le ministère de la Protection de l'environnement.

L’ordre a été donné à 10 000 entreprises polluantes de suspendre leur production ou de fermer leurs portes avant fin juin, a déclaré le ministère. Parmi celles-ci, près de la moitié (4331 entreprises) se trouvaient à Tianjin. Les autorités environnementales ont émis au total 1,25 milliard de yuans (185 millions de dollars) d’amendes.

Les points similaires dans ces dossiers étaient une faiblesse de la direction et des fonctionnaires pas suffisamment engagés dans la lutte contre la pollution.

Tianjin a reçu une critique exceptionnellement sévère.

« Tianjin a clairement manqué à son devoir de remplir les exigences du gouvernement central qui correspondent à son statut et aux attentes du public », ont annoncé samedi les inspecteurs.

Certains dirigeants n'ont pas veillé à ce que les mesures contraignantes contre la pollution de l'air soient appliquées, et la qualité de l'air s'est détériorée durant certaines périodes. De même, les bureaux responsables de l'agriculture et de la ville verte n'ont pas travaillé ensemble, et n’ont pas rempli leur devoir de construction d’une usine de traitement des ordures, a déclaré Jiang Jufeng, qui dirigeait l'équipe d'inspection.

Au Shanxi, les inspecteurs ont constaté qu'une attention insuffisante avait été accordée aux mesures par les dirigeants provinciaux et municipaux, car la concentration des principaux polluants atmosphériques a augmenté en 2016 et a continué de s'aggraver cette année.

Les dirigeants de Liuliang, dans la province du Shanxi, ont été convoqués à deux reprises par le ministère à cause de la pollution locale. Ils n'ont pas accordé une attention suffisante au problème, et les mesures visant à le corriger ont pris du retard, a déclaré Yang Song, qui dirigeait l'équipe au Shanxi.

Par exemple, 966 petites chaudières à charbon, qui auraient dû être éliminées de la ville à la fin de l’année 2014, fonctionnaient encore fin 2016, nuisant à la qualité de l'air.

Six mines de charbon sont restées illégalement en activité dans une zone de protection naturelle à Jinzhong.

Dans l’Anhui, les inspecteurs ont constaté que le bureau provincial des ressources en eau n'avait pas supervisé les égouts et que les eaux usées contenaient une teneur excessive en polluants. Les responsables du district de Binhu à Hefei ont laissé les déchets de construction s'accumuler au détriment des zones humides, ont-ils observé.

Dans certains endroits des trois régions, la moitié des eaux usées se déversait sans traitement dans la nature.

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