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Bowu Jun : « Je ne suis pas qu'un vulgarisateur scientifique. »

French.china.org.cn | Mis à jour le 05. 05. 2017 | Mots clés : blog
Shao Moyuan
« @Bowu Jun, qu'est-ce que c'est comme champignon ? Est-ce qu'il est vénéneux ? »
« @Bowu Jun, je me suis fait piqué par une guêpe. Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? »
« @Bowu Jun, c'est quoi comme oiseau ? Il a pondu dans les pots de fleurs sur mon balcon ! »
……
Zhang Chenliang, éditeur du blog Bowu Jun (博物君) du magazine Bowu (« Sciences naturelles » en français), travaille quotidiennement à l'édition des contenus et à la promotion du magazine. Il doit également faire face aux requêtes des internautes comme les quelques exemples cités en début d'article.
Pour un éditeur qui ne ferait rien d'autre, répondre chaque jour à quelques centaines de questions posées par les internautes constitue déjà une tâche ardue. Mais pour chaque question, Zhang Chenliang effectue des recherches minutieuses, répond de manière détaillée et ne reste jamais en surface des choses. Avec une attitude de travail aussi sérieuse et fiable, ses followers sont comblés. Dès qu'ils rencontrent une plante, une fleur, un insecte ou tout autre être vivant qu'ils ne connaissent pas, ils se connectent désormais au blog pour obtenir une réponse. Bowu Jun est ainsi progressivement devenu une plateforme interactive sur les sciences naturelles.
Zhang Chenliang est né en 1988 à Beijing. A l'université, il étudie la protection des plantes, puis passe un master en entomologie. En ayant choisi cette spécialité si peu populaire, il n'aurait jamais imaginé devenir un jour un phénomène du net.
Une fois diplômé, Zhang Chenliang trouve un poste au magazine Bowu, spécialisé dans la vulgarisation scientifique. Au début, son travail consiste simplement à éditer chaque jour les contenus scientifiques du magazine et Zhang Chenliang, dont le caractère est plutôt réservé, en est entièrement satisfait. Par la suite, il reçoit cependant une nouvelle tâche : diriger les opérations du microblog du magazine, qui est devenu aujourd'hui un véritable phénomène internet : Bowu Jun.
Malgré cette appellation qui lui a été donnée, Zhang Chenliang se voit plus comme un vulgarisateur scientifique. Mais pour les internautes, Bowu Jun apparaît comme quelqu'un qui « sait tout sur tout » et qu'il suffit de contacter pour avoir une réponse à ses questions.
En réalité, il existe de très nombreux blogs sur Internet, qui répondent très activement aux messages de leurs membres. Mais avec le temps, ou peut-être du fait d'une charge trop importante de travail ou d'un enthousiasme qui s'étiole, leurs réponses deviennent progressivement de plus en plus simples et sont parfois même ignorées.
Zhang Chenliang, lui, a réussi à tenir bon. Il ne fait pas seulement de son mieux pour expliquer de manière détaillée les informations demandées, il utilise aussi parfois l'humour et des termes légers pour exprimer des connaissances faisant partie des « sciences dures ». Répondre avec humour aux questions posées par les internautes a permis de renforcer l'intérêt du blog. C'est la raison pour laquelle, les gens ne se souviennent pas seulement des choses qu'ils ont apprises, mais ils ont aussi l'envie de les transmettre. Aujourd'hui, les blogs qui utilisent cette façon de faire pour populariser les sciences sont encore relativement peu nombreux. Parti de loin, Bowu Jun ne cesse de gagner en popularité.
Au cours des cinq dernières années depuis que Zhang Chenliang en a récupéré la gestion, le nombre de followers de Bowu Jun est passé de 20 000 à plus de six millions. Il s'agit là d'un accomplissement remarquable. Pourtant, ce qui rend Zhang Chenliang le plus fier, ce n'est pas la croissance de ces chiffres, mais plutôt le nombre croissant d'internautes qui lui disent : « Bowu Jun, merci d'avoir répondu à la question que je me posais depuis des années. »
La situation de l'emploi pour les personnes spécialisées dans les sciences naturelles n'a jamais été radieuse et de nombreux étudiants dans ce domaine ne sont pas optimistes sur leurs perspectives d'avenir. Bowu jun a cependant réussi à déclencher une vague d'enthousiasme et de nombreux internautes lui disent, qu'ils ont retrouvé la confiance dans l'étude de leur domaine et qu'ils espèrent trouver plus tard un travail similaire au sien. Il y a également de nombreux élèves en dernière année du lycée, qui lui disent qu'ils souhaitent s'inscrire en sciences naturelles après leur gaokao (équivalent du baccalauréat). De cela, Zhang Chenliang en retire une extrême fierté.
Après ces quelques années, il apparaît clairement que l'intérêt pour les sciences naturelles en Chine est de plus en plus grand : « Avant, lorsque qu'ils voyaient une fleur, la plupart des Chinois la cueillaient ou ne s'en souciaient pas. Mais aujourd'hui, ils ont la possibilité d'aller sur Internet pour demander ce que c'est exactement. C'est un changement, dont la signification est profonde. »
En tant qu'éditeur d'activités dans les nouveaux médias, Zhang Chenliang pense qu'il faut utiliser la plateforme que constituent les blogs pour déclencher dans la société une nouvelle vague d'intérêt pour l'étude des sciences naturelles et susciter au sein de la population l'envie d'explorer les connaissances scientifiques. Il s'agit là du sens réel de son travail. 
 
 
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Source: french.china.org.cn

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