Porte–avions chinois : les craintes ne sont pas justifiées

Par : Laura |  Mots clés : Porte–avions ,craintes
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-04-2017

Le porte–avions Liaoning rentre à Qingdao, en Chine, après des manœuvres dans l’océan Pacifique, le 13 janvier 2017. La flotte, avec le Liaoning, des destroyers, des avions de chasse embarqués J–15 et des hélicoptères, a navigué en mer de Bohai, en mer Jaune, en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale. [Photo/CRI]


Wang Xiaoxuan

Depuis que son premier porte–avions, le CNS Liaoning, a été commandé en 2012, la Chine tente de construire de tels bâtiments en utilisant les technologies qu’elle développe. Les rapports de certains médias disant que la Chine allait bientôt lancer son premier porte–avions construit dans le pays ont cependant attiré l’attention en Chine comme à l’étranger.

La construction d’un porte–avions en Chine est effectivement un pas important en vue de stimuler sa capacité de combat naval et de permettre de garantir ses intérêts nationaux dans les mers et les océans. Les porte–avions sont une composante importante, et en cette période, nécessaire, de la marine d’un pays.

Malgré cela, la Chine peut –elle transformer sa force navale océanique sans développer des porte–avions ? La réponse est assurément négative.

En raison de leurs limitations fonctionnelles, les sous–marins et les destroyers ou les frégates ne peuvent pas se substituer aux porte–avions dans la guerre moderne. Un porte–avions et sa formation, du fait de sa capacité de navigation et de sa mobilité aérienne fortes et continues, peuvent naviguer plus loin dans les océans et ainsi contrôler une zone maritime plus large.

Avec les porte–avions et leurs formations navales, la marine chinoise peut patrouiller dans les océans Pacifique et Indien pour garantir les intérêts nationaux, mais aussi scientifiques et technologiques, du pays.

En constituant un système de combat complet avec un porte–avions et sa formation, un pays peut non seulement développer une capacité militaire offensive forte, mais aussi établir un système défensif solide qui peut lui permettre d’effectuer des missions militaires multiples traditionnelles et non traditionnelles.

A en juger par l’expérience des autres pays, et par rapport aux forces aériennes basées à terre, des forces aériennes versatiles sont bien plus efficaces au combat dans les batailles navales. Comme aucune nouvelle force navale ne pourra remplacer une formation autour d’un porte–avions dans les deux prochaines décennies, la Chine n’a pas d’autres choix que de développer sa capacité pour construire des porte–avions si elle veut développer une marine avec une projection plus large.

Au cours des décennies passées, la Chine s’est efforcée de développer sa marine pour en faire une force maritime dotée d’une plus grande capacité de combat. Mais en comparaison avec les normes élevées dans les marines d’autres pays, la puissance navale d’ensemble de la Chine n’est pas vraiment satisfaisante, car ses appareils, ses sous–marins et autres bâtiments ne forment pas encore une force cohésive. Et les porte–avions, avec le soutien des sous–marins, des frégates et des destroyers, peuvent fournir cette cohésion à la marine. .

Un pays qui possède des sous–marins peut établir un système stratégique intégré en unifiant le mécanisme organisationnel et de commandement et en ajoutant un avantage de cohésion à sa capacité de combat en fortifiant son système de défense.

Certains observateurs ont exprimé leurs préoccupations, disant que pour construire plus de porte–avions, la Chine devra détourner des ressources financières qui auraient pu être affectées à l’amélioration des conditions de vie des gens. De telles préoccupations sont exagérées, car sans garantir la sécurité nationale, un pays ne peut pas améliorer la vie des citoyens. Sans la garantie de la sécurité, on ne peut pas parler de développement d’un pays ou de sa population.

Nous devrions réaliser que la Chine est confrontée à des menaces maritimes comme les contradictions, les frictions, même à la menace d’une guerre en raison des différends relatifs à la souveraineté et à la compétence juridictionnelle sur des îles et récifs, des ressources maritimes et des voies maritimes stratégiques. Certaines menaces maritimes non traditionnelles comme la piraterie et les menaces qui pèsent sur les actifs de la Chine à l’étranger et les citoyens chinois qui travaillent à l’étranger, sont aussi préoccupantes. Tout cela signifie que la Chine doit posséder une marine puissante pour maintenir la sécurité nationale et protéger les intérêts des citoyens chinois.

Le budget militaire de la Chine ne représente que 1,28 % du PIB chinois, et une part de 10 % est affectée à la marine, ce qui est faible par rapport aux Etats–Unis, à la Russie et l’Inde. La Chine développe des porte–avions pour les besoins de la défense. Elle n’a pas l’intention de défier les autres pays. Un pays constitue une menace pour les autres pays en raison de sa politique et de sa stratégie de défense nationale, pas en raison de sa puissance militaire. Et la Chine a toujours respecté une politique militaire défensive et s’est engagée à ne jamais rechercher l’hégémonie. De façon plus importante, la Chine ne va pas abandonner sa stratégie militaire défensive et de défense nationale même si elle construit plus de porte–avions.

(L’auteur est un expert en questions militaires)


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