L'ancien chef de l'exécutif hongkongais, Donald Tsang, est l'ancien responsable politique le plus haut placé jamais poursuivi dans l'histoire de la ville. Il a été placé hier en détention provisoire en attendant sa condamnation dans le courant de la semaine pour malversation dans l'exercice de ses fonctions.

Un jury avait estimé, qu'il n'avait pas révélé ses négociations avec le magnat de l'immobilier, Bill Wong Cho-bau, concernant la location d'un appartement privé, à un moment où son gouvernement discutait et approuvait une licence de diffusion numérique pour une entreprise de radio aujourd'hui disparue, Wave Media, dans laquelle Wong Cho-bau était un actionnaire majoritaire.

A 72 ans, Donald Tsang devrait être condamné demain et le juge a déclaré qu'une condamnation avec sursis était improbable. L'ancien chef de l'exécutif pourrait écoper de sept ans de prison.

Hier, Donald Tsang s'est rendu à la Haute Cour de Hong-Kong vêtu d'un costume noir et de son habituel nœud papillon, accompagné de son épouse, Selina Pow.

De nombreux officiels hongkongais en vue - dont le candidat au poste de chef de l'exécutif, John Tsang, l'ancien no2 du gouvernement, Anson Chan, et l'ancien président de la Cour suprême, Wong Yan-lung - ont écrit des lettres de soutien à l'ancien dirigeant de Hong Kong.

Le directeur général de l'Autorité monétaire de Hong Kong, Norman Chan, a notamment déclaré que Hong Kong n'aurait pas survécu à la crise financière asiatique sans lui.

A cette époque, Donald Tsang était en effet le secrétaire financier.

La condamnation de Donald Tsang s'ajoute à un certain nombre de scandales impliquant des responsables politiques haut-placés, qui ont entaché la réputation faisant de Hong Kong une société relativement sans corruption.

Donald Tsang, qui a eu une carrière longue et brillante à de nombreux postes à responsabilités au sein de la capitale financière asiatique, a été acquitté d'une seconde accusation de malversation.