La vie est belle de retour en Chine !

Par : Lisa |  Mots clés : habillement, nourriture
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-02-2017

Transports

Lorsqu'on parle de transports, on songe naturellement tout d'abord aux voitures privées. Ici encore, deux points méritent d'être soulignés : d'une part, la Chine détient déjà le record mondial en termes de ventes d'automobiles. Le résultat de cette performance est un trafic catastrophique dans les principales agglomérations. À Beijing, une politique de limitation des achats d'automobiles est mise en œuvre. Les habitants de Beijing désireux d'acheter une voiture doivent participer à un tirage au sort. Depuis trois ans que je suis à Beijing, la chance ne m'a pas souri. On affirme qu'à présent, le taux de réussite du tirage au sort est tombé à 1 sur 800. Les moins chanceux peuvent se contenter d'une voiture électrique puisque leur vente n'est pas soumise au régime de restriction du fait de leur absence de nuisances sur l'air ambiant. Les autorités de Beijing encouragent l'achat de ce type de véhicules. Les moins chanceux peuvent aussi louer une voiture à ceux qui en possèdent plusieurs. Aujourd'hui, des mesures de restriction de la circulation s'appliquent sur la base des numéros d'immatriculation. Tout véhicule est interdit de circulation un jour par semaine. Malgré toutes ces mesures, on compte plus de 3,5 millions de voitures par jour circulant dans les rues de Beijing.

D'autre part, les véhicules à énergie non fossile, c'est-à-dire à moteur électrique, sont de plus en plus populaires en Chine. Un de mes voisins de l'étage inférieur en a acheté un. Après un temps de charge nocturne de 6 à 8 h, la voiture dispose d'une autonomie d'environ 250 km. L'an dernier, dans la ville de Hangzhou où était organisé le Sommet du G20, tous les transports en commun et les taxis ont été remplacés par des véhicules électriques. Comme je me trouvais à Hangzhou à ce moment-là, j'ai pu constater que les bus en service dans la ville étaient tous fabriqués par le constructeur chinois BYD, une marque de bus électriques vendue dans le monde entier.

En parlant de transports, je ne peux pas ne pas mentionner un autre moyen moderne : le TGV. Aujourd'hui, ma résidence principale se trouve à Beijing, mais je donne souvent des cours dans diverses universités et j'interviens dans des émissions télévisées à Shanghai. Pour me rendre à Shanghai, je prends le plus souvent le TGV : 553 yuans l'aller simple, 1 300 km en 4 h 48 mn. Il est ponctuel, confortable et pratique, contrairement à ce qu'affirment les médias étrangers qui trouvent en outre le TGV chinois « trop cher pour les paysans qui travaillent en ville ou les ouvriers migrants qui n'ont pas les moyens de s'offrir ce luxe. » Des informations dépassées, puisqu'aujourd'hui, un travailleur migrant d'origine paysanne qui travaille comme maçon en ville, gagne jusqu'à 300 yuans par jour. De fait, la construction du TGV est devenue bien moins chère en Chine qu'elle ne l'a été en Europe. Si en Europe, les voies de TGV conçues pour un trafic à la vitesse de 300 km/h reviennent à l'équivalent de 150 à 240 millions de yuans par km, les lignes chinoises conçues pour des vitesses supérieures à 350 km/h sont installées pour 100 à 125 millions de yuans/km. Les prix des places sont de loin les plus élevés au monde, avec l'équivalent de 0,04 euro par km, contre 0,22 euro en France ou au Japon. On compte déjà plus de 22 000 km de LGV en service en Chine, bien plus qu'au Japon (2 615 km) ou en France (1 985 km). Aujourd'hui, le TGV le plus rapide du monde en vitesse commerciale circule entre Wuhan et Guangzhou à une vitesse qui atteint 350 km/h. La distance de 1 069 km entre les deux villes est franchie en 3 h 54 mn.

Ces quelques exemples montrent différents aspects de la vie quotidienne des Chinois. Ne ressemblent-t-ils pas déjà, grosso modo, à celui des Français ou des citoyens de la plupart des pays développés ? Comparant ma vie actuelle à celle qui était la mienne en France pendant plus de vingt ans, je n'ai pas du tout le sentiment d'avoir perdu en niveau de vie. Bien entendu, sous d'autres aspects, comme les soins médicaux, le tourisme, le divertissement et l'emploi, la Chine continue d'afficher un certain retard par rapport aux pays industrialisés. D'autres sujets plus sensibles, comme la liberté, la démocratie, les droits de l'homme, demanderaient encore beaucoup plus de commentaires. Seulement, vu le « dialogue de sourds » qui continue d'exister dans les échanges entre l'Orient et l'Occident, je préfère attendre pour les aborder que chacun ait pu se faire une idée plus précise de l'état de la vie des gens en Chine.

*ZHENG RUOLIN est un ancien correspondant à Paris du quotidien Wen Hui Bao de Shanghai et l'auteur du livre Les Chinois sont des hommes comme les autres aux éditions Denoël.

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Source: La Chine au Présent
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