Le premier ministre Li Keqiang a affirmé que la Chine s'ouvrira plus largement au monde, et que les entreprises américaines gagneront une plus grande part de marché dans la deuxième plus grande économie du monde.

En s'exprimant mardi devant des universitaires et des chefs d'entreprise au Waldorf Astoria à New York, Li Keqiang a déclaré que la Chine continuerait de faire avancer ses réformes pour rationaliser l'administration, déléguer les pouvoirs du gouvernement central et renforcer la protection des droits de propriété intellectuelle, afin de créer un meilleur environnement pour les investisseurs étrangers.

« Les portes de la Chine, une fois ouvertes, sont peu susceptibles de se refermer », a-t-il affirmé durant une table ronde animée par Michael Bloomberg, ancien maire de New York et fondateur de l'agence d'actualité financière Bloomberg LP.

La Chine et les Etats-Unis ont non seulement des liens politiques stables, ils bénéficient également d'une coopération commerciale étroite, a noté M. Li.

« Il existe des possibilités d'investissement énormes entre la Chine et les Etats-Unis », a déclaré M. Li. « Je suis convaincu que les entreprises américaines trouveront un marché plus vaste en Chine. »

Le premier ministre a exprimé son espoir que les Etats-Unis allègent leurs restrictions sur les exportations de produits de haute technologie, et que les deux pays concluent bientôt un accord commercial bilatéral de niveau élevé et mutuellement bénéfique.

Il a déclaré que la Chine défend fermement les principes du libre-échange et s'est engagée à soutenir les efforts de libéralisation des échanges dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce.

Le premier ministre a observé qu'il était naturel que des différences existent entre les deux plus grandes économies du monde, compte tenu de leurs situations culturelles et nationales différentes.

« En dépit de la pluie et du vent, le ciel clair revient toujours », a déclaré M. Li.

L'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger, l'ancien secrétaire au Trésor Henry Paulson, le PDG de Blackstone Stephen Schwarzman, président de l'Université Columbia Lee Bollinger et le journaliste de télévision Charlie Rose ont aussi participé à la table ronde.

Michael Bloomberg, qui est également président du groupe de travail sur la négociation et la compensation du yuan aux Etats-Unis, a lancé la discussion en disant que la Chine et les Etats-Unis bénéficiaient des succès de l'autre partie.

« Lorsque nous travaillons ensemble, des choses extraordinaires deviennent possibles, et l'accord mondial sur le climat atteint en décembre à Paris est un très bon exemple de la coopération entre nos deux pays. La conférence n'aurait pas été couronnée de succès sans le leadership à la fois de la Chine et des Etats-Unis, et sans le leadership des villes et des entreprises des deux pays », a-t-il déclaré.

M. Bloomberg a salué Li Keqiang pour avoir guidé la Chine à travers « l'un des moments les plus dynamiques de son histoire, ce qui a vraiment été extraordinaire à observer ».

« La croissance économique de la Chine a amélioré des millions de vies, et je tiens à féliciter le premier ministre Li et son équipe ici pour tout ce qu'ils ont fait pour rendre cela possible. »