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尤里先生在办公室看书。
Yuri en train de lire dans son bureau.
A quoi vous fait pensez la Chine ? Si l'on pose cette question à un millier de personnes, il y a des chances pour que l'on obtienne 1000 réponses différentes. « La Chine, c'est écouter jouer du guqin dans un parc » fut la réponse très picturale de notre interviewé venu de Russie : Yuri Iliakhine.
Un jour de printemps, j'ai rendu visite au directeur général de la société Beijing Shoudishou Information Technology, M. Yuri Iliakhine. A peine entré dans son bureau, j'ai été frappé par le mobilier de style antique : un bureau en bois de rose a d'abord attiré mon attention, puis une statue en terre cuite d'environ 80 cm de haut se dressant dans un coin de la salle, et dans un autre coin, un paravent chinois. Au dessus de la bibliothèque, plusieurs trophées gagnés par le « chœur de Shoudishou » étaient exposés, encerclant une adorable peluche panda. Cela ne faisait aucun doute, j'avais affaire à un amoureux de la Chine.
M. Iliakhine est un « expert de la Chine » diplômé de la faculté des études orientales et africaines de l'Université de Moscou, où il a étudié la littérature chinoise. Le linguiste, qui parle le mandarin couramment, a été éditeur dans une maison d'édition russe, avant de travailler comme correspondant de la TASS (Agence télégraphique d'information de Russie) en Chine pendant de nombreuses années. Ce passionné de culture chinoise aime l'Opéra de Pékin, mais raffole aussi de cuisine chinoise et de thé pu'er. Il a contribué à la rédaction et à l'édition de nombreux ouvrages sur la littérature chinoise et les coutumes du pays, tels que la série la plus complète parue à l'ère de l'Union soviétique Série sur la littérature chinoise, Sélection de poèmes de la dynastie Song, mais aussi La culture chinoise, Lumière sur l'Opéra de Pékin, et Lire l'Opéra de Pékin, publiés par les Editions du ministère chinois de la Culture, ainsi que le Code de la culture spirituelle chinoise, récemment paru en Russie.
Yuri regroupe en un homme plus d'une identité : homme d'affaires, écrivain, traducteur, sinologue, et même ancien porteur de la flamme olympique des JO de Beijing en 2008... Mais chacune est intimement liée à la Chine.
Une vie haute en couleurs, entourée d'amis de tous bords
Lorsque je lui ai expliqué la raison de ma visite, c'est-à-dire que je cherchais à interviewer des seniors russes vivant en Chine, il a ri tout en faisant rouler dans sa main un collier de perles noires : « je suis venu vivre à Beijing en 1999, aujourd'hui je suis qu'un Chinois des plus ordinaires. Le matin, je vais faire mes courses au marché, la journée je travaille et le soir, je fais une promenade d'une heure avec mon épouse sur l'avenue Chang'an. Je n'ai rien d'exceptionnel ! » Au fil de ma conversation avec Yuri, j'ai découvert un homme extrêmement routinier. Après 17 années passées dans le pays, il a ses habitudes dans beaucoup de magasins. Par exemple, il achète toujours ses fruits et légumes au marché matinal de Gongti Nanmen et ses œufs viennent invariablement de la même étale. Depuis quatre ou cinq ans, il ne se fait jamais coiffer ailleurs que dans un salon de Sanlitun tenu par un Chinois originaire de la province du Heilongjiang, qui le connaît bien désormais. Yuri a aussi une tradition : depuis onze ans, avant chaque retour en Russie, il se rend dans une boutique de la rue Yabao pour acheter du thé en vrac à offrir à ses proches. Il s'est lié d'amitié avec le gérant du magasin qui est, comme lui, amateur d'Opéra de Pékin. En discutant avec Yuri, je me suis rendu compte qu'il avait des amis aux profils variés : certains sont ses collègues de travail, d'autres sont journalistes, médecins, ingénieurs, peintres, sans oublier « l'équipe Volga » avec qui il fait des voyages en Russie.
A côté de son travail, le sinologue a une vie bien remplie. Il aime visiter des galeries d'art et lire des livres en chinois, qu'il choisit parfois selon les conseils de revues littéraires ou de sites internet. Il a déjà lu, entre autres, des romans de Mo Yan, Wang Shuo et Han Han.
Quant aux éventuelles difficultés qu'il rencontrerait en Chine, Yuri a déclaré qu'elles étaient rares, ses seuls problèmes étant peut-être des problèmes de santé occasionnels. Quand ce n'est rien de grave, il se soigne en Chine ; sinon il rentre en Russie pour consulter un médecin occidental. L'homme, qui a un grand respect pour la médecine chinoise, a notamment loué les bienfaits des comprimés Niuhuang pour leur effet détoxifiant. Selon lui, même si les médicaments occidentaux font effet rapidement, ils induisent souvent d'autres problèmes, or les médicaments chinois ont des effets relativement légers, qui permettent de retrouver la santé petit à petit. C'est pourquoi il aime aussi offrir à ses amis russes la carte des méridiens du corps humain.
Lorsque je l'ai interrogé sur les différences de mode de vie entres les personnes âgées chinoises et russes, Yuri a mentionné les danses de place publique. En effet, les Chinois du troisième âge aiment se rassembler pour danser en groupe, alors qu'en Russie, les personnes âgées ne sortent pas souvent faire de l'exercice dehors. Ils vont plutôt dans des clubs en tous genres pour boire le thé et discuter.
Promouvoir les échanges entre les peuples russes et chinois
Ces dernières années, Yuri n'a cessé de promouvoir activement, par son travail, les échanges entre les peuples russes et chinois. L'année dernière, son livre Savourer lentement la vie à Beijing est paru à la Foire internationale du livre de Beijing, où il a reçu une grande attention des lecteurs. Ce dernier présente de façon complète les multiples facettes de l'histoire et de la culture chinoise, mais aussi de la vie et des mœurs actuelles. C'est en quelque sorte une encyclopédie complète et pratique sur la Chine contemporaine. Plus tard, Yuri m'a confié qu'il avait financé de sa poche la publication de ce livre, qu'il a fait imprimer en 500 exemplaires. Il voulait regrouper dans l'ouvrage de 688 pages toutes ses connaissances accumulées sur la Chine pendant les années passées ici.
Lorsqu'il s'agit de parler de ses projets futurs, M. Iliakhine est intarissable. Il prévoit déjà de ré-imprimer son livre, mais également d'en écrire un autre, cette fois pour présenter la Russie sous toutes ses coutures aux Chinois, afin de promouvoir la compréhension entre les deux peuples. Il projette également la création en Russie d'un centre de traduction pour le Zhejiang Publishing United Group, qui aura pour fonction de traduire en russe des classiques de la littérature chinoise. Mais ce n'est pas tout, car Yuri compte aussi fonder une plateforme en ligne regroupant plusieurs services comme des tests de chinois et des informations pour entrer en contact avec des universités chinoises.
俄罗斯汉学家尤里•宜刘新:我的中国情缘
说到中国,你会想到什么?这个问题如果问一千个外国人,可能会有一千个不同的答案。“中国就是在公园听着古琴演奏”,这个充满画面感的回答来自采访的主人公 —— 尤里•宜刘新。
早春的一天,我拜访了北京手递手信息技术有限公司的总经理尤里•宜刘新先生。刚走进他的办公室,就被里面古色古香的中式陈设所吸引,首先印入眼帘的是一张古色古香的紫檀书桌,一尊不到半人高的陶人雕像立在墙角、屋内一角摆放着中式屏风,书柜的上方陈列着“北京手递手合唱团”获得的各种奖杯,一个非常可爱的熊猫玩偶站在其中,从侧面也显示出主人对中国的热爱。
尤里先生是个“中国通”,毕业于莫斯科大学亚非学院中国文学系,精通汉语,曾在俄罗斯文学出版社任中国文学编辑并作为原塔斯社驻华记者在中国工作多年。他热爱中国美食,喜欢喝普洱茶,爱听京剧,酷爱中国文化,曾参与撰写和编辑过许多介绍中国文学和中国民情风俗的作品,包括前苏联最完备的《中国文学系列》丛书、《宋词选》,中国文化部出版的《中国文化》、《京剧启蒙》、《读京剧》,最近在俄罗斯出版的《中国精神文化大典》。
他的身上集合了太多的身份,商人、作家、翻译家、汉学家、曾经的北京奥运会火炬手等,每一种身份都和中国有着紧密的联系。
缤纷的朋友圈,多彩的中国生活
当记者说明来意,是要采访俄罗斯人在中国的老年生活,他一边熟练的转动着手里的黑色串珠,一边笑着回答:1999年,我定居北京,现在我就是一位普通的中国老百姓,早上去早市买菜,白天上班,晚上和自己的爱人一起沿着长安街散步一小时左右,没有什么不同吧!
通过交流,记者发现尤里先生是一位非常长情的人。在中国生活的17年时间,有许多爱光顾的老店。工体南门的早市是他买蔬菜和水果的钟爱之地,每次都会在固定的摊点买鸡蛋。三里屯一家牡丹江人开的理发店是他理发的必去之地,他已经连续四五年光顾那儿,早就成了理发店的老主顾。他还有一个延续了11年的传统,每次回国前都会去雅宝路的一家茶叶店买回国的礼物。他和茶叶店的老板都是京剧迷,因为这个共同的爱好成为了非常好的朋友。聊天中,记者也发现尤里先生的朋友来自各行各业,有工作的同事,也有记者、医生、工程师、画家,还有经常一起去俄罗斯旅游的“伏尔加团队”。
他的业余生活非常丰富,爱好逛美术馆,看中文书,他会根据报纸或者网站推荐的书单来选书,莫言、王硕、韩寒的书他都看过。
谈到在中国生活遇到的困难,尤里先生回答道:几乎没有,唯一的困难可能就是生病的时候。平常的小病他都是在中国治疗,只有重病的时候才会回国看西医。他本人非常推崇中医,特别提到牛黄解毒丸作用特别好。在他看来,西药虽然见效快,但通常会引发其它问题,但是中药的效果比较温和,可以让身体慢慢得到恢复。所以人体经络穴位模型也是他送俄罗斯朋友的礼物之一。
说到中俄两国老年人生活的不同之处,尤里先生特别举了广场舞的例子,中国老人很喜欢聚在一起跳舞,而俄罗斯的老人则不太习惯集体在室外活动,他们会在一些室内的俱乐部里喝茶,聊天。 牵线搭桥,力促中俄民间交流
这些年,尤里先生一直通过自己的努力积极推动中俄的民间交流。去年的北京国际图书博览会上展出了他的新作《中国生活慢慢嚼》,受到了读者的关注。这本书全方位多角度地介绍了中国的历史、文化乃至现代生活、风俗习惯等,是部实用的现代中国知识百科全书。详细了解才知道,这本书是他自掏腰包出版的,印刷了500本,目的就是把这些年在中国的心得都写在这本688页的书里。
谈到未来的计划,尤里先生不禁侃侃而谈,首先他计划再版《中国生活慢慢嚼》,同时计划再写一本书,向中国人介绍俄罗斯的方方面面,促进两国人民的互相了解。他还准备同浙江出版联合集团在俄罗斯成立一个翻译中心,将中国的经典文学作品翻成俄文。同时还计划在中国成立一个综合性服务平台,提供汉语考试、联系大学等服务。
Source: french.china.org.cn |
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