Le programme spatial chinois redouble de vigueur
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-04-2016
« A la différence de son prédécesseur (Tiangong I), Tiangong II sera un véritable laboratoire spatial. Il devrait permettre de réaliser de nombreuses expériences scientifiques et expérimentales, ainsi que les préparatifs pour notre future station orbitale », explique Liao Jianling de l'Académie chinoise de technologie spatiale de Beijing, le concepteur en chef adjoint de Tiangong II. Liao Jianling fit cette remarque dimanche dernier aux journalistes, lors d'une journée portes ouvertes pour les médias, marquant la première Journée nationale de l'espace en Chine.
A la fin du mois de mars, le Conseil des Affaires d'Etat avait en effet annoncé, que le 24 avril deviendrait désormais la Journée nationale de l'espace, commémorant ainsi le jour où la Chine a lancé son premier satellite dans l'espace en 1970.
Selon Liao Jianling, Tiangong II aura deux cabines avec des fonctions différentes : la « cabine expérimentale » sera close hermétiquement et abritera les astronautes, qui vivront dedans et réaliseront leurs missions ; et la « cabine ressources » contiendra des panneaux solaires, des accumulateurs, le carburant et les moteurs. Le laboratoire devrait être mis en orbite au troisième trimestre.
Le vaisseau spatial Shenzhou XI comportera deux membres d'équipage. Il sera envoyé dans l'espace au quatrième trimestre et s'arrimera au laboratoire. Les astronautes séjourneront dans Shenzhou XI et Tiangong II pendant 30 jours.
Dans la première moitié de l'année prochaine, une fusée dernière génération baptisée « Long March 7 » emmènera le vaisseau cargo Tianzhou I ravitailler Tiangong II en carburant et en matériaux divers, afin de tester les technologies de réapprovisionnement orbital, selon la China Manned Space Agency.
L'agence ajoute, que les deux astronautes de Shenzhou XI sont en cours de préparation et que Tiangong II, Shenzhou XI, les deux fusées Long March 2F qui les emmèneront dans l'espace, ainsi que les fusées Long March 7 et Tianzhou I sont en cours d'assemblage.
Le programme chinois de vols spatiaux habités pèse plusieurs milliards de dollars et représente une source grandissante de fierté nationale. Dans un futur proche, la Chine prévoit par ailleurs de mettre en place une station orbitale habitée de façon permanente. Celle-ci sera constituée d'un module central relié à deux laboratoires, pesant environ 20 tonnes chacun.
Le module central, baptisé « Tianhe I », devrait être envoyé dans l'espace en 2018. Il comportera cinq zones d'amarrages lui permettant de se connecter avec des vaisseaux cargo, ainsi que deux vaisseaux habités et deux cabines expérimentales. Il aura également un sas, permettant aux astronautes de réaliser des opérations extravéhiculaires, explique Zhou Jianping, le concepteur en chef du programme chinois de vols spatiaux habités.
Selon la China Manned Space Agency, la station spatiale chinoise devrait être pleinement opérationnelle d'ici 2022. Et en 2024, avec la fin de vie de la station spatiale internationale (ISS), la Chine pourrait également devenir le seul possesseur au monde d'une station orbitale.
La Chine a lancé son premier laboratoire spatial, Tiangong I, en septembre 2011. Conçu à l'origine pour durer deux années, celui-ci est en service depuis 4,5 ans et reste en bonne condition. Il a réalisé avec succès six amarrages automatiques et manuels, avec les vaisseaux Shenzhou VIII, Shenzhou IX et Shenzhou X.
Actuellement, 106 vaisseaux spatiaux conçus par la China Academy of Space Technology sont en service actif. Cette entreprise d'Etat est capable de produire et de développer respectivement 30 et 80 vaisseaux spatiaux par an.
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