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Dans une interview accordée à China.org.cn, le conseiller politique Huang Youyi a estimé que la Chine devait mieux se faire entendre sur la scène internationale à différents points de vue.
Huang Youyi, ancien vice-président du China International Publishing Group (CIPG) et vice-président de l'Association des traducteurs de Chine, participe à la session annuelle du 12e Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) qui a lieu en ce moment à Beijing.
« Premièrement, nous devrions apprendre comment mieux traiter l'information internationale et présenter la position de la Chine à la communauté internationale. Nous devons apprendre des concepts et développer des compétences particulières », explique Huang. Il poursuit : « Deuxièmement, nous devons apprendre la diversité de l'information. Dans les pays occidentaux, on voit différents médias avec des intentions différentes et un rapprochement à tel ou tel parti politique, mais ils défendent en réalité tous les intérêts de leur pays. Ils semblent crédibles car ils multiplient les déclarations et les sources dans leurs rapports ».
« Troisièmement, nous avons jusqu'à présent réagi passivement face aux rapports écrits et oraux de la presse occidentale. Nous devrions au contraire nous aussi définir activement un programme et créer des thèmes d'actualité. Quatrièmement, un ancien employé du FBI a avoué dans un livre comment l'agence avait fait tomber l'Union soviétique et que, même s'ils ne s'en vantent pas, les Etats-Unis attaquaient leur cible »souligne Huang Youyi.
Selon lui, « la Chine est toujours attentive à sa façon d'agir internationalement et nationalement, et elle s'en tient au principe ‘‘ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse'', mais cette stratégie est trop passive. Nous devons changer d'optique en termes de communication internationale. »
Le conseiller de la CCPPC pense encore qu'il est nécessaire d'avoir davantage de porte-parole gouvernementaux avec une expérience journalistique. « Pour mieux se faire entendre, la Chine doit améliorer le niveau de professionnalisme de ses porte-parole », suggère-t-il. « Un porte-parole doit connaître de manière approfondie le département pour lequel il travaille, mais il doit également avoir de l'expérience dans le journalisme pour savoir ce que veulent les médias et comment ils opèrent. »
Huang dit être conscient qu'il a toujours été question à l'étranger d'une « menace chinoise » et qu'il est difficile, aux Etats-Unis, au Japon et dans d'autres pays occidentaux, de bousculer les idées reçues concernant un certain nombre de « problématiques chinoises », telles que les controverses en mer de Chine méridionale. Toutefois, la Chine doit selon lui s'expliquer dans tous les grands forums et sommets, en particulier ceux menés par les Etats-Unis, dès qu'elle en a l'opportunité.
« Les opinions concernant la Chine sont différentes dans les pays développés et ceux en développement, la théorie de la ''menace chinoise'' quant à elle parvient à convaincre dans certains pays, mais pas dans tous », conclut le conseiller.
Source: french.china.org.cn |
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