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Li Keqiang, VRP du TGV

French.china.org.cn | Mis à jour le 20. 01. 2016 | Mots clés : Li Keqiang,VRP,TGV

Le 25 novembre 2015, Li Keqiang invite les officiels des pays de l'Europe centrale et orientale participant au 4e sommet Chine-ECO à essayer le TGV chinois.

YANG JIANG*

Le 25 novembre dernier, le premier ministre chinois Li Keqiang a encore une fois coiffé sa casquette de VRP pour faire la promotion du TGV chinois. Invitant les dirigeants des pays du Centre et de l'Est de l'Europe à l'accompagner, ils ont fait ensemble un petit trajet en train à grande vitesse depuis la gare du Nord de Suzhou jusqu'à Hongqiao à Shanghai. Un trajet de 91 km bouclé en 22 minutes.

Le premier ministre a rappelé l'importance qu'accorde la Chine à la construction d'infrastructures de transport comme les chemins de fer et les routes, ainsi qu'à leur rénovation. Aujourd'hui, le TGV est l'un des moyens de transport les plus pratiques et les plus rapides, plébiscité par le public et qui constitue une carte de visite de l'industrie manufacturière nationale. La Chine se targue de plusieurs avantages dans le domaine du train à grande vitesse : des technologies de pointe, un rapport qualité/prix attrayant et une bonne compétitivité à l'international. Des avantages qu'elle entend partager par la coopération avec les pays d'Europe centrale et orientale dans les infrastructures de transport, en concevant et en construisant des lignes à grande vitesse et en fournissant des TGV produits sur mesure à ces pays.

Ce n'est pas la première fois que Li Keqiang s'implique dans la promotion du TGV chinois à l'étranger. Depuis octobre 2013, il a ainsi présenté les avantages du TGV chinois à des représentants de Thaïlande, d'Australie, de divers pays africains, de Grande-Bretagne et des États-Unis. C'est ainsi qu'il a gagné son surnom de « VRP du TGV ».

Un point clé de la coopération avec l'Europe

En novembre 2013, au cours d'une de ses visites en Europe centrale et orientale, Li Keqiang a signé avec le premier ministre roumain un accord de construction d'une ligne à grande vitesse en Roumanie. Par ailleurs, il a annoncé avec les premiers ministres hongrois et serbe la construction d'une ligne reliant Budapest à Belgrade.

Le premier projet de TGV chinois à l'étranger a été signé avec la Russie. C'est en octobre 2014, alors que Li Keqiang se trouvait en Russie, que les deux pays ont signé un mémorandum de coopération. En mai dernier, la CREC (China Railway Engineering Corporation) a annoncé la création d'une joint-venture entre une de ses succursales et la compagnie russe des chemins de fer, un consortium qui a gagné l'appel d'offres pour l'étude et la conception d'un projet de LGV entre Moscou et Kazan.

Le 24 novembre 2015, alors que Li Keqiang recevait le premier ministre estonien Taavi Röivas à Suzhou, il a suggéré l'idée que la Chine pourrait proposer son TGV aux pays bordant la mer Baltique.

Le TGV chinois est l'un des secteurs prioritaires également dans la coopération avec l'Europe de l'Ouest et l'Amérique depuis octobre 2013, quand le premier ministre chinois l'a présenté dans ces pays. En septembre 2015, une joint venture sino-américaine a été établie en vue de construire et d'exploiter une ligne à grande vitesse dans l'Ouest des États-Unis. Le tracé entre Las Vegas et Los Angeles s'étend sur 370 km, et il ne s'agit que d'un premier projet aux États-Unis.

En décembre 2013, lors de sa rencontre avec le premier ministre britannique David Cameron, Li Keqiang rappelait à son homologue que la Chine disposait de techniques éprouvées au rapport qualité/prix compétitif. En juin 2013, lors de sa visite en Grande-Bretagne, les deux parties avaient déjà évoqué l'éventualité d'une participation de la Chine au financement du projet de TGV n°2 qui relierait Londres au nord du Royaume-Uni.

En octobre 2014, à la veille de sa visite en Allemagne, Li Keqiang signait un article dans le quoditien allemand Die Welt dans lequel il faisait part de son souhait de voir l'Allemagne inviter des entreprises chinoises à participer aux projets à grande vitesse du pays, rappelant à quel point la coopération entre la Chine et l'Allemagne a été fructueuse dans ce domaine.

5 mai 2014, Li Keqiang et Haile Mariam, premier ministre éthiopien, visitent le chantier du tramway d'Addis-Abeba.

Un centre de R&D en Afrique

En mai 2014, alors qu'il effectuait une visite officielle en Éthiopie, Li Keqiang a annoncé la volonté de la Chine d'établir un centre de recherche-développement en Afrique. Une façon de s'insérer plus avant dans les projets africains d'infrastructures, qu'il s'agisse de routes, de chemins de fer, de télécommunications ou d'électricité.

Lors de son discours devant les délégués du sommet africain au Forum économique mondial, Li Keqiang a annoncé la participation de son pays à la modernisation des réseaux ferré, routier et aérien du continent.

Asie-Pacifique : le TGV chinois boucle son tour du monde

C'est en octobre 2013, lors de la visite du premier ministre en Thaïlande, que celui-ci a lancé sa « diplomatie du TGV ». En décembre 2014, lors de sa visite suivante dans ce pays, les deux parties ont signé un Mémorandum d'entente sur la coopération Chine-Thaïlande. Le 3 décembre 2015, Wang Xiaotao, directeur adjoint de la Commission nationale du développement et de la réforme, et le ministre de Transports de Thaïlande ont signé un document-cadre définissant la coopération en matière de chemins de fer. Un projet de coopération qui a été célébré par une cérémonie de pose de la première pierre.

En mai de cette année, le premier ministre indien Narendra Modi est venu en Chine pour une visite officielle. Après un entretien avec son homologue Li Keqiang, les deux hommes ont signé une série de documents de coopération, dont un dans le domaine ferroviaire. Une joint-venture sino-indienne s'est vue attribuer le projet d'étude de faisabilité d'une ligne à grande vitesse sur 1 200 km entre New Delhi et Mumbai.

L'indonésie a elle aussi cédé aux accents du premier ministre chinois. En mars 2015, reçu par le président indonésien, Li Keqiang a rappelé que le gouvernement chinois encourageait les entreprises chinoises à participer à des projets de construction en Indonésie, en particulier de transports à grande vitesse. Et en octobre, les entreprises chinoises et indonésiennes signaient un accord de LGV entre Jakarta et Bandung.

Mais ce n'est pas fini : le 23 novembre 2015, Li Keqiang annonçait avec son homologue malaisien Najib Razak un plan de coopération pour construire un TGV entre la Malaisie et Singapour.

*YANG JIANG est correspondant en chef à Xinmin Weekly.

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Source: french.china.org.cn

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