[A A] |
Hier, un smog intense continuait d'étouffer la plupart des régions de Chine, dont Beijing, placées en alerte orange à la pollution atmosphérique par le centre météorologique national, le deuxième niveau le plus élevé dans son système d'alerte.
Le smog va encore persister dans les régions du nord de la Chine et le long du fleuve Jaune et de la rivière Huaihe aujourd'hui, selon le centre.
Beijing et Tianjin, ainsi que les provinces du Hebei, du Henan, du Shanxi, du Shandong et de l'Anhui étaient fortement touchées par la pollution hier, avec une visibilité limitée à 500 mètres par endroits.
Toutefois, un front froid venu de la province du Xinjiang, au nord-ouest du pays, devrait bientôt frapper le nord du territoire, ce qui entraînera une chute des températures de 6 à 8 degrés et balayera le smog à partir de ce soir, selon les prévisions du centre météorologique.
Beijing a maintenu hier l'alerte orange à la pollution atmosphérique lancée localement dimanche matin.
D'après le centre de surveillance de l'environnement de Beijing, l'épais nuage de pollution qui recouvre en ce moment la ville ne partira pas avant ce soir ou demain matin. Les restrictions imposées aux camions de chantier et sur la production des usines resteront néanmoins temporairement en place.
Les écoles ont suspendu les activités en plein air hier et les autorités ont demandé aux usines polluantes de réduire leur production.
Hier en fin de journée, la ville a enregistré un taux de PM2,5, les particules fines en suspension d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, de plus de 600 microgrammes par mètre cube d'air (μg/m3). Ces particules, particulièrement nocives pour la santé, sont la composante principale du smog, a précisé le centre.
Sept des douze centres de surveillance du centre-ville de Beijing ont relevé une densité de PM2,5 dans l'air supérieure à 600 μg/m3, soit 24 fois la norme recommandée par l'OMS.
Le district de Fangshan, en périphérie de Beijing, a été le plus lourdement touché, avec une concentration de PM2,5 allant jusqu'à 939 μg/m3 vers 17 h.
Le Hebei, voisin de Beijing, est lui aussi victime de la pollution, puisque sept des onze villes principales de la province ont atteint des niveaux de pollution atmosphérique très importants hier.
L'alerte orange au smog lancée dimanche au Hebei a été maintenue lundi, tandis que les autoroutes ont été fermées à proximité de neuf villes de la province, notamment à Shijiazhuang, selon la police.
Plusieurs centaines de péages autoroutiers ont également dû être fermés dans la province du Shandong, proche de Beijing, dès lors que la visibilité y était réduite à moins de 200 mètres, peut-on lire dans une dépêche de l'agence Xinhua.
Cet épisode de forte pollution atmosphérique dans la capitale survient après plusieurs journées de pollution record dans le nord-est du pays le mois dernier, lorsque le taux de PM2,5 avait atteint 1400 μg/m3 à Shenyang, un record absolu jusqu'à aujourd'hui, et 860 μg/m3 à Changchun. Ces conditions atmosphériques ont aussi fait resurgir le souvenir du grand smog de 2013 à Beijing, surnommé par beaucoup « airpocalypse », lorsque les PM2,5 avaient dépassé la barre des 1000 μg/m3.
De tels pics de pollution sont fréquents en Chine. Greenpeace a d'ailleurs indiqué dans un récent rapport que près de 80 % des villes du pays étaient en proie à des niveaux de pollution qui ont « largement excédé » les normes nationales au cours des neuf premiers mois de l'année.
L'arrivée de cette vague de smog dans le nord de la Chine coïncide avec l'allumage des chaudières à charbon et le brûlage de la paille.
Source: french.china.org.cn |
|
||