Le pic de pollution à Beijing durera cinq jours
La ville de Beijing va connaître cinq jours de pollution intense notamment à cause de la mise en route des systèmes de chauffage, ont annoncé les autorités ce mardi.
Une pollution modérée à sévère est attendue les deux prochains jours. Une baisse est pressentie vendredi à cause des prévisions de pluie, mais la qualité de l'air se dégradera de nouveau ce week-end, a indiqué le Bureau de la protection de l'environnement à Beijing.
Pour Zhang Dawei, directeur de l'observatoire météorologique du bureau, « la pollution provoquée par les systèmes de chauffage constitue un facteur important, tandis que l'humidité élevée et le peu de vent sont des conditions météorologiques défavorables à la diffusion des polluants. Mais le smog et le brouillard devraient être balayés par le vent lundi prochain ».
Un épais nuage de brouillard a enveloppé la capitale chinoise et les autres villes du nord du pays depuis la mise en route des systèmes de chauffage.
« C'est la même chose chaque année, mais le nombre de jours extrêmement pollués à Beijing a largement diminué comparé aux années précédentes », indique Zhang.
La qualité atmosphérique de la ville s'est considérablement améliorée ces dix derniers mois. La concentration moyenne de PM2,5, de fines particules en suspension nocives pour la santé, s'élevait à 69,7 microgrammes par mètre cube, soit 21,8% de moins que celle de la même période l'année dernière.
Des efforts considérables ont été mis en œuvre pour améliorer la qualité de l'air, y compris le remplacement du charbon par des gaz naturels pour le chauffage et la fermeture d'usines hautement polluantes, continue Zhang.
Pourtant, le récent pic de pollution sévère dans la ville de Shenyang (province du Liaoning) suscite de nombreuses inquiétudes.
Dimanche, certains sites allaient jusqu'à indiquer une concentration de 1400 microgrammes par mètre cube.
Selon le Centre météorologique du pays, les habitants de la province devront également supporter l'épais brouillard de pollution ce mercredi.
« J'ai l'impression que la forte pollution ici est liée à ce qui se passe à Shenyang », nous confie Zhang Yuan, un habitant du district de Haidian à Beijing.
Wang Bin, le responsable de la gestion des urgences du bureau, tente toutefois de rassurer les citoyens : « Nous comprenons l'inquiétude des gens, mais nous voulons clarifier le fait que la pollution dans la province du Liaoning ne peut en aucun cas avoir une quelconque incidence sur un lieu aussi éloigné que la ville de Beijing. Nous allons augmenter la fréquence de la surveillance de la qualité de l'air et informer la population ».
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