Réduire la pollution de l'air en Chine pourrait prévenir 900.000 décès par maladie cardiovasculaire d'ici 2030 (étude)
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-11-2015
Ramener le taux de pollution au niveau de celui enregistré lors des Jeux Olympiqus de Beijing en 2008 pourrait prévenir environ 900.000 décès par maladie cardiovasculaire dans les villes chinoises d'ici 2030, selon une étude dévoilée mardi lors de la réunion annuelle de l'Association américaine de cardiologie à Orlando (Floride).
A l'époque, les autorités chinoises avaient procédé à la fermeture temporaire d'usines et de chantiers de construction, ainsi que limité la circulation.
L'étude menée par des chercheurs de l'hôpital Fuwai à Beijing et d'autres établissements a imaginé deux scénarios parallèles s'étalant entre 2015 à 2030. Le premier définit un niveau de particules fines au diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5) de 55 microgrammes par mètre cube. L'autre se repose sur une recommandation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 10 microgrammes/m3.
A fin de comparaison, les chercheurs ont simulé sur plus de cinq ans les effets d'une réduction de 50% du tabagisme actif et passif, ainsi qu'une pression artérielle systolique -quand le coeur se contracte pour expulser le sang- ramenée à 140 millimètres de mercure.
Ils ont ainsi découvert qu'une qualité de l'air de type 2008 réduirait le risque d'accident vasculaire cérébral de 2,7% et de décès par maladie coronarienne de 7,2% en Chine urbaine, dont Beijing, entre 2015 et 2030. Concrètement, cela signifie qu'on aurait pu éviter 304.000 AVC mortels et 619.000 insuffisances cardiaques mortelles ces 15 prochaines années.
Mais ce scénario "JO 2008" montre aussi que le gain d'espérance de vie supplémentaire n'atteint qu'un tiers des prévisions dans le cas d'un tabagisme réduit de moitié et un quart seulement dans le cas d'une tension stable, notent les chercheurs. Avec les critères plus stricts de l'OMS, ces gains sont encore meilleurs.
"La pollution de l'air est un facteur de risques cardiovasculaires majeur à Beijing et dans toute la Chine urbaine", s'inquiètent les scientifiques. "Nous avons projeté qu'en baissant la pollution au niveau des JO de Beijing, nous pourrions prévenir environ 900.000 décès par maladie cardiovasculaire et gagner environ 4,2 millions d'années de vie en Chine urbaine d'ici 2030".
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