Matthias Fekl : l'embargo sur le bœuf français en Chine bientôt levé

« J'ai eu hier des entretiens avec deux vice-ministres en charge de cette question, pour demander en conséquence la levée de l'embargo sur la viande française », a déclaré hier Matthias Fekl, secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français à l'étranger qui est maintenant en Chine pour une visite de trois jours, du 7 au 9 septembre.

La France s'est vue, depuis le mois de mai de cette année, délivrer par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) le statut de « pays à risque négligeable » vis-à-vis de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), maladie plus connue sous le nom de maladie de la « vache folle ». Il s'agit du meilleur statut sanitaire possible pour cette maladie, a précisé M. Fekl lors de sa prise de parole à l'Ambassade de France à Beijing.

L'un des objets de son déplacement, c'est de présenter cette situation aux autorités chinoises et de leur demander la levée de l'embargo, a-t-il indiqué. D'après lui, les entretiens d'hier avec les autorités chinoises ont été très productifs et constitutifs et il croit que l'embargo sera levé dans les meilleurs délais et le plus vite possible. « Une mission chinoise d'inspection se rendra en France au mois d'octobre », a-t-il précisé.

« Et le gouvernement français avec nos filières est totalement mobilisé pour présenter ici en Chine comme partout dans le monde les offres les plus compétitives et les plus qualitatives possibles », a-t-il ajouté.

La Chine et la France sont deux pays amis engagés dans de longues relations d'amitiés diplomatique, politique, économique et culturelle à tous les niveaux. Les échanges entre ces deux pays ont augmenté de 12% au premier semestre de cette année, alors que les exportations françaises vers la Chine ont augmenté de 15% (précisément 14,6%), selon M. Fekl.

Evoquant les influences de la dévaluation du yuan sur les échanges commerciales sino-français, il a dit qu' il est encore trop tôt pour en parler. « Mais, il est certain que nos échanges ont augmenté ».

En fait, les échanges avec la Chine sont le premier déficit commercial de la France, avec 26 milliards d'euros l'an dernier. Mais, M. Fekl a de très bons espoirs : les exportations de la France vers la Chine ont augmenté cette année et les choses pourraient se rééquilibrer. D'après lui, de nombreuses entreprises françaises souhaitent travailler en Chine ou avec la Chine, et le gouvernement travaille pour structurer des filières prioritaires. La visite du Premier ministre Li Keqiang en France en juillet a permis la signature de nouveaux contrats, ce qui a largement favorisé les exportations vers la Chine, qui occupent une très grande place dans les exportations françaises.