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La croissance démographique ralentit à Beijing sous l'effet de la modernisation de l'économie

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 08. 2015 | Mots clés : croissance,démographique,Beijing,économie

La foule à la station Jianguomen sur la ligne de métro 1 de Beijing, le 14 juillet.

Le taux croissance de la population devrait ralentir à Beijing, selon les analystes, au fur et à mesure que le Programme de développement coordonné (PDC) de Beijing, Tianjin et du Hebei avancera, avec la délocalisation des industries demandant une grande main-d'œuvre en périphérie de la capitale.

Les détails du programme de développement intégré ont été révélés récemment, et positionnent Beijing comme le « centre national de la politique, de la culture, des échanges internationaux et de l'innovation technologique », a rapporté l'agence Xinhua le 23 août.

Selon une enquête menée par le Bureau municipal des statistiques de Beijing et le Bureau national des statistiques, la population permanente dans la capitale était de 21,5 millions de personnes en décembre 2014, avec un taux de croissance de 1,7 %, au plus bas depuis 2011.

Les transformations de l'industrie, les politiques strictes d'enregistrement de résidence et le fait que les villes surpeuplées sont moins agréables à vivre font partie des facteurs expliquant le ralentissement du taux de croissance démographique à Beijing, selon les experts.

Restructuration régionale

La stratégie du PDC Beijing-Tianjin-Hebei verra le transfert des fonctions non essentielles de la capitale, ce qui contribuera à l'ajustement de l'économie régionale, à l'essor des nouveaux secteurs de croissance, et à la résolution des problèmes de surpopulation, de pollution et de pénurie des ressources.

L'intégration de Beijing, de Tianjin et du Hebei touche non seulement au transfert des industries et de la population, mais aussi à la coordination des politiques et des ressources.

Les secteurs comme le commerce de gros, l'éducation et les produits pharmaceutiques ont déjà été transférés à l'extérieur de Beijing, ainsi que des activités fortement demandeuses en main-d'œuvre telles que la construction automobile et les marchés de gros d'habillement comme le marché du zoo et celui de Dahongmen.

Plus de 130 000 grossistes travaillaient sur ces deux marchés en décembre 2014, tandis que les marchés de gros des arrondissements de Dongcheng et Xicheng, dans le centre-ville, comptaient plus de 200 000 employés, a rapporté le Beijing Times.

Selon le programme, Beijing ne sera plus le centre national des soins de santé et de l'éducation, et les industries connexes seront progressivement transférées dans les régions voisines.

Toutefois, l'exécution du PDC n'est pas seulement une question de nombre de personnes et services pouvant être déplacés hors de la ville, mais aussi une question de ce que Tianjin et le Hebei peuvent accueillir, selon Niu Fengrui, expert en planification et développement urbains à l'Académie chinoise des sciences sociales.

Yin Deting, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur la population de Beijing, a prédit que d'ici 2020, la capitale comptera bien moins de migrants et souffrira probablement d'une pénurie de main-d'œuvre, des propos rapportés sur people.com.cn en décembre 2013.

Une capitale pas pour tout le monde

L'un des objectifs à moyen terme du programme est de limiter la population permanente de Beijing à environ 23 millions de personnes d'ici 2020, et de guérir les « maux urbains » de la capitale, notamment la pollution atmosphérique et les embouteillages.

La population permanente d'une ville englobe le nombre de personnes y vivant depuis plus de six mois par an, a indiqué Sheng Laiyun, le porte-parole du Bureau national des statistiques, lors d'une conférence de presse organisée en avril 2013.

La population de Beijing comprend des citoyens étrangers et des individus dont le hukou (enregistrement des ménages) n'est pas dans la capitale. Ils représentaient 38 % de la population de la ville en 2014, a rapporté Xinhua en février dernier.

Le nombre d'individus s'étant installés à Beijing entre 2011 et 2014 était de 374 000, 300 000, 300 000 et 160 000 par an.

Sheng Guangyao, chercheur à l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré au Global Times qu'il est naturel qu'une ville devienne moins attrayante en raison des embouteillages, de la pollution et des prix élevés de l'immobilier, et que ces facteurs contribuaient au fait que moins de personnes souhaitent vivre à Beijing.

Le développement des régions centrales et occidentales de la Chine est en plein essor grâce au fort soutien des politiques locales. Les travailleurs migrants pèsent aujourd'hui le pour et le contre d'un déménagement pour travailler dans les grandes villes, alors que les zones moins développées peuvent leur offrir de meilleures conditions de vie.

La majorité des migrants sont des jeunes qui peuvent aider Beijing à répondre aux problèmes liés au vieillissement de la société. Si nombre de jeunes qui s'installent dans la capitale continue de baisser, la proportion représentée par la population active à Beijing deviendra de plus en plus faible, a observé M. Niu.

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Source: french.china.org.cn

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