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Sextape virale à Uniqlo : les réseaux sociaux chinois réprimandés

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 07. 2015 | Mots clés : Sextape,Uniqlo,Beijing

Les passants prennent des photos devant l'enseigne Uniqlo de Sanlitun (Beijing) le 15 juillet après qu'une sextape tournée dans une cabine d'essayage de ce magasin est devenue virale en Chine. [Photo/IC]

L'autorité chinoise chargée de la réglementation de l'internet a réprimandé les deux principaux portails Web du pays pour ne pas être parvenus à empêcher une vidéo à caractère pornographique réalisée dans une cabine d'essayage à Beijing de devenir virale.

La vidéo prise à l'aide d'un smartphone et mise en ligne mercredi à l'aube montre un couple de jeunes chinois en plein acte sexuel dans une cabine d'essayage. La bande sonore de la vidéo indique quant à elle que la scène a été tournée dans le magasin de la chaîne Uniqlo à Sanlitun, un quartier commercial haut de gamme de la ville.

La vidéo en question est immédiatement devenue virale sur les réseaux sociaux de Sina et Tencent, les deux premières sociétés de l'internet du pays, ce qui a été grandement critiqué par les internautes locaux.

Ces derniers réclament des mesures fortes dans cette affaire considérée par beaucoup comme une « vulgaire technique de marketing », selon un communiqué de l'Administration du cyberespace de Chine.

Un responsable de l'Administration a par ailleurs estimé que la diffusion de la vidéo dépassait les limites et violait les valeurs fondamentales de la société. Il exhorte en outre Sina et Tencent à prendre davantage conscience de leur responsabilité sociale, à renforcer leur gestion et à coopérer avec les autorités responsables d'enquêter sur cette affaire.

Ce dernier considère encore que tout individu soupçonné d'avoir propagé du contenu à caractère pornographique sur la toile doit être tenu pénalement responsable de ses actes, ajoutant que l'Administration continuera pour sa part à faire pression sur la pornographie dans le cyberespace.

La police de Beijing a quant à elle déclaré mercredi sur son compte Sina Weibo, l'équivalent chinois de Twitter, que la police du district de Chaoyang (Beijing) avait pris note de l'incident et qu'elle enquêtait en ce moment sur l'affaire.

Le code pénal chinois stipule que les personnes qui diffusent des livres, des films, des images ou des clips vidéo à caractère obscène sont passibles d'une peine maximale de deux ans d'emprisonnement, et que ceux qui créent de tels produits dans le but de réaliser des profits peuvent être condamnés à la détention à perpétuité.

Uniqlo, l'une des principales chaînes de magasins fast-fashion du monde, a pour sa part nié mercredi toute implication dans la réalisation et la diffusion de la vidéo.

La chaîne japonaise de prêt-à-porter a en effet publié un communiqué sur son site et son microblog dans lequel elle demande à ses clients « de respecter les normes morales et sociales, d'assurer la justice sociale et de se servir correctement des cabines d'essayage ».

Un agent de police interviewé par le quotidien Beijing News a par ailleurs indiqué que le couple serait sanctionné s'il s'avère qu'il a volontairement diffusé la vidéo. Si tel n'est pas le cas, quiconque est à l'origine de la première mise en ligne du clip sera tenu pour responsable.

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Source: french.china.org.cn

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