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De la fumée émane d'une usine de Dezhou dans la province du Shandong. [China Daily]
Malgré la hausse continue des émissions de dioxyde de carbone (CO2) en Chine, on assiste à une « baisse constante » du taux de croissance de ces émissions depuis 2005, qui a même avoisiné zéro en 2014, selon un nouveau rapport sur le climat rendu public lundi.
Le document, commandé par le bureau des Affaires étrangères britannique, a été rédigé par des experts britanniques, chinois, américains et indiens. Il fournit une évaluation détaillée des progrès réalisés dans la réduction des émissions de CO2, et de diverses menaces du réchauffement climatique.
De nombreux facteurs ont joué un rôle important dans le ralentissement de la croissance des émissions de CO2 en Chine. Il s'agit notamment de l'amélioration de l'efficacité énergétique dans les grands secteurs de l'économie, du développement des énergies renouvelables, et de l'attention portée à la pollution atmosphérique, souligne le rapport.
Vers la fin de 2014, l'intensité énergétique de la Chine avait déjà baissé de près de 30 % par rapport à 2005 et « l'efficacité énergétique moyenne de toutes les centrales du pays affiche aujourd'hui des performances dignes des meilleures mondiales », peut-on encore lire dans le document.
Par ailleurs, la Chine est le pays du monde qui investit le plus dans les énergies renouvelables, contribuant ainsi à un quart des investissements mondiaux totaux. En prenant l'exemple de l'énergie solaire, les experts prédisent que la Chine dépassera probablement l'Allemagne pour devenir le premier producteur mondial d'ici la fin de 2015.
Selon le rapport, un autre facteur notable repose dans le fait que l'intérêt porté par la Chine à la pollution atmosphérique a permis de « fixer un plafond à la consommation de charbon dans certaines régions clés, qui sera tôt ou tard étendu à tout le pays ».
Le gouvernement chinois est pleinement conscient des difficultés auxquelles il est confronté, et il désire avoir une analyse détaillée de l'impact du changement climatique, explique le professeur David King, éminent auteur du rapport et envoyé spécial britannique pour le changement climatique.
La Chine a récemment annoncé son intention de réduire les émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB de 60 à 65 % par rapport au niveau de 2005 d'ici 2030.
L'an dernier, la Chine a signé un accord bilatéral de coopération sur le changement climatique et les énergies propres avec les Etats-Unis, par lequel elle s'engage à atteindre le pic de ses émissions d'ici 2030, à déployer tous les efforts nécessaires pour y parvenir plus tôt, et à accroître la part des énergies non-fossiles dans sa consommation énergétique primaire d'environ 20 % d'ici 2030.
Si elle atteint ses objectifs, une telle prouesse ouvrira la possibilité que des économies d'échelle peuvent réduire le coût des technologies non-fossiles, leur permettant de devenir plus largement utilisées dans le reste des pays en développement, analyse encore le rapport.
Source: french.china.org.cn |
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