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Des riches Chinois s'intéressent à l'univers

French.china.org.cn | Mis à jour le 07. 11. 2014 | Mots clés : riches Chinois,univers

Photo : Tong Xianping tient un fragment de météorite dans sa salle d'exposition d'Urumqi, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, en Chine. Les meilleurs spécimens peuvent valoir des centaines de milliers de dollars aux enchères. M. Tong, qui a ramassé lui-même plusieurs de ses spécimens, confie que son intérêt pour les météorites tient au fait que les mystères de l'univers sont infinis.

Après un voyage de millions de kilomètres, des roches formées à partir du matériau primordial du système solaire ont atterri dans une salle d'exposition chinoise.

Pour certains riches Chinois, les voitures rapides, les sacs de designers et les appartements de luxe, tous des signes extérieurs de richesse, ne valent rien comparés aux dons de l'espace.

Tong Xianping compte parmi les entrepreneurs chinois qui paient des prix astronomiques et ont un impact dans l'un des marchés les plus ésotériques du monde.

Il a dépensé 1 million de yuans (163 000 US $) pour un morceau ferreux de Seymchan dont des fragments ont d'abord été trouvés dans le lit d'une rivière russe en 1967 et qui sont censés avoir des milliards d'années.

« Cela valait la peine, affirme M. Tong, 50 ans, en admirant la masse de 176 kg qui fait penser à un bloc gonflé de charbon. Ce sont des nouvelles de l'espace. »

M. Tong conserve des dizaines de spécimens sous les projecteurs de son espace d'exposition à Urumqi, capitale de la région ouïgoure du Xinjiang, dans l'extrême ouest de la Chine.

Ces spécimens comprennent une roche brune noueuse qui faisait partie de Gibeon, une météorite qui s'est écrasée dans l'Afrique australe préhistorique. Cette roche coûte environ 1 million de yuans, confie M. Tong.

Dans un coffre-fort, il a des chondrites carbonées qu'il a retirées lui-même du sable ‒ des fragments anciens ressemblant à la nébuleuse qui a produit les planètes du système solaire.

« Ce sont des fragments très complets qui sont difficiles à trouver », dit-il.

Avec leurs achats ostentatoires, les nouveaux riches chinois sont devenus des objets d'envie, mais aussi de ridicule.

M. Tong est heureux d'être appelé nouveau riche, dit-il, bien qu'il rejette les possessions terrestres. « Les voitures sont fabriquées, mais il ne peut y avoir qu'un exemplaire de chaque météorite. »

Les experts étudient les roches à la recherche d'indices sur les origines du système solaire, et certains croient qu'ils auraient ensemencé la Terre avec des molécules organiques qui ont permis la formation de la vie.

M. Tong se rend fréquemment dans le vaste désert chinois de Taklamakan à la recherche de la manne du ciel.

Deuxième étendue du monde en sables mouvants, le Taklamakan est connu pour la météorite Fukang de 1 000 kg, découverte en 2000, qui ressemble à une ruche en or et en argent quand on la fend et qui est estimée valoir des millions de dollars. M. Tong en possède un fragment.

En plus du climat adverse, M. Tong doit également affronter des meutes de loups et des hordes d'insectes agressifs.

« J'ai souvent dû affronter des serpents et des araignées venimeuses, mais j'aime cela. »

« Il s'agit de faire ce que vous voulez et d'être éloigné du monde, a-t-il ajouté. Les mystères de l'univers sont infinis, c'est pourquoi nous sommes intéressés par les météorites. »

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Source: french.china.org.cn

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