La pollution jette une ombre sur l'habitabilité de villes

Selon un rapport de recherche publié vendredi, Beijing se trouve à la 41e place du classement des villes chinoises pour leur habitabilité, tandis que Shanghai a mieux résisté, à la 10e place.

« Beijing a perdu des points en raison de la mauvaise qualité de l'air et des prix élevés du logement », a déclaré Ni Pengfeng, directeur du Centre de recherche urbaine et sur la propriété de l'Académie chinoise des sciences sociales.

Le rapport est basé sur les évaluations de 294 villes. Neuf facteurs ont été pris en compte, dont les conditions de vie, l'harmonie de la ville et la compétitivité culturelle.

La pollution atmosphérique est un problème majeur pour les grandes villes en Chine. En 2013, plus de 100 villes ont connu une moyenne de 29,9 jours de smog, le plus haut niveau depuis 52 ans.

Sur les 10 villes avec la pollution de l'air mensuelle la plus grave, classées par le ministère de la protection de l'environnement l'année dernière, beaucoup étaient dans la province du Hebei, qui entoure Beijing.

La pollution a fait partir les expatriés des villes chinoises et dissuadé d'autres de venir. L'Associated Press a rapporté plus tôt cette année que le nombre de visiteurs étrangers venant en Chine avait diminué depuis le début de l'année dernière à cause de la pollution de l'air.

Pour réduire le coût des pénalités de pollution versées au gouvernement et réduire les émissions à l'avenir, quatre grandes centrales au charbon de Beijing ont commencé à installer des systèmes de purification.

Elles ont également réduit leur consommation de charbon de 200 000 tonnes au cours du premier trimestre de cette année par rapport à la même période de l'année dernière, brûlant, selon le Bureau de la protection de l'environnement de Beijing, un total de 2,6 millions de tonnes.

Les prix élevés de l'immobilier sont un autre facteur défavorable pour Beijing, mais elle n'est pas la seule sur ce plan. Le rapport indique en effet que le prix moyen des habitations nouvellement construites à Beijing, Shanghai et Shenzhen se monte à plus de 30 000 yuans (4 820 dollars) le mètre carré.

« De plus en plus de gens des zones rurales partent vers les villes dans le cadre de l'urbanisation, et cela stimule la demande en logements », a déclaré Gao Peiyong, directeur de l'Académie nationale de stratégie économique, notant que le gouvernement encourage ce changement.

« Le point clé consiste à standardiser les services publics a la fois dans les zones rurales et urbaines, comme l'éducation et les services médicaux. Ensuite, les gens des zones rurales auront un plus large éventail de choix volontaires lorsqu'ils envisageront de quitter leur ville natale pour les grandes villes », a-t-il dit.

Lire aussi

• - La Chine achèvera prochainement une étude sur les polluants de l'air des environs de Beijing
• - Une nouvelle loi pour encadrer la lutte contre la pollution à Beijing
• - Chine : une usine de Beijing déménage pour réduire la pollution
• - Sanction contre 100 affaires de pollution de l'air en mars
• - Grave pollution de l'air à Beijing