Cheng Hong, qui accompagne son mari le Premier ministre Li Keqiang durant sa tournée en Afrique, attire depuis peu l'attention du grand public, puisque c'est la première fois qu'elle participe à une visite d'Etat depuis la prise de fonction de Li à ce poste l'an dernier.

L'agence de presse Xinhua publiait dimanche une photo de Cheng Hong sur son compte officiel du site de microblogging Sina Weibo, accompagnée d'une brève description de son profil.

En Chine, les informations concernant les membres de la famille des dirigeants du pays sont rarement rendues publiques.

Plusieurs articles ont toutefois révélé que Cheng était professeure d'anglais au département des langues étrangères de l'Université de l'économie et du commerce de la capitale.

Elle est aussi, en Chine, une grande spécialiste de la littérature naturelle et de l'écocritique, et a traduit une série d'œuvres littéraires américaines.

Zhou Jiali, professeur au département de la diplomatie et de la gestion des affaires étrangères de l'Université des affaires étrangères de Chine, explique que les épouses de dirigeants participent souvent à des activités autour de sujets relatifs aux femmes, aux enfants ou à la charité durant leurs visites à l'étranger, ce qui est utile pour présenter pleinement l'image d'un pays.

La « diplomatie des épouses de dirigeants » contribue à la diplomatie publique, dont le but est pour un pays d'accroître son soft power et de se faire une réputation au sein de la communauté internationale, estime Zhou.

Si le fait que l'épouse d'un président ou d'un Premier ministre chinois participe à une visite d'Etat n'était pas rare dans le passé, les récentes visites de Peng Liyuan avec son mari, le président Xi Jinping, ont toutefois été au centre de nombreuses discussions sur la toile. Les robes portées par la première dame ou la marque de son téléphone portable sont ainsi devenus des sujets d'actualité très discutés, un phénomène rarement observé avec les dirigeants chinois précédents.