Pourquoi le système chinois fonctionne, en cinq raisons

Par : Laura |  Mots clés : système chinois ,cinq raisons,Zhang Weiwei
French.china.org.cn | Mis à jour le 12-03-2014

(Traduction d'un article rédigé par M. Zhang Weiwei, directeur du Centre de recherches sur les modèles de developpement pour la Chine de l'Université Fudan de Shanghai)

 

L'ascension extraordinaire de la Chine est-elle un modèle de réforme économique sans réforme politique ? Le talon d'Achille de la Chine est-il son système politique ? La gouvernance du parti unique est-elle condamnée à l'échec face aux défis croissants d'une économie plus diversifiée et d'une société plus exigeante ?

Ce sont des questions qui surgissent dans de nombreux esprits occidentaux lorsque l'on parle de la Chine. Mais les hypothèses sous-jacentes à ces questions peuvent être erronées, car la compréhension de la Chine peut être très différente si l'on adopte un point de vue chinois. La gouvernance politique du pays, en s'adaptant en permanence aux nouveaux défis avec de nombreuses réformes d'appoint, s'est avérée cruciale pour le succès économique de la Chine. Cinq facettes de la politique de gouvernance chinoise méritent une attention particulière.

Tout d'abord, la gouvernance du parti unique. En fait, cela n'a rien de nouveau en Chine : pour la plus grande partie des deux derniers millénaires depuis la première unification du pays en 221 avant notre ère, la Chine a presque toujours connu une sorte de régime de parti unique, ou la direction d'une élite confucéenne sélectionnée par les examens impériaux (keju), prétendant représenter, ou représentant véritablement, la population terrestre. En outre, durant la majeure partie de cette ère de direction unique, la Chine a sans doute été un pays mieux gouverné avec une économie plus prospère que l'Europe à la même époque. La Chine n'a été rattrapée par l'Europe que lorsqu'elle a fermé ses portes au monde extérieur et a raté la révolution industrielle du XVIIIe siècle, mais le pays est aujourd'hui en train de rattraper rapidement ce retard.

Aujourd'hui, le Parti communiste chinois, tout comme ses prédécesseurs au cours de la longue histoire chinoise, prétend représenter l'ensemble de la nation, mais avec la mission de rétablir le haut statut du pays dans le monde. De grandes études indépendantes, notamment celles de Pew ou du Baromètre de l'Asie au cours de la dernière décennie, montrent un modèle cohérent dans lequel les autorités centrales chinoises commandent un degré élevé de respect et de soutien (à plus de 75 %) dans le pays. Prétendre que le système politique chinois est sur le point de s'effondrer, comme on le voit si souvent dans les médias occidentaux, est bien loin de la réalité de la Chine.

Dans ce contexte, le mot parti peut être trompeur pour le PCC, car il ne présente aucune analogie avec le type d'institutions politiques des partis républicain ou démocrate aux États-Unis, qui représentent ouvertement les intérêts de groupes de la société et sont en concurrence. Le PCC essaie, dans la propre tradition politique de la Chine, de représenter les intérêts de la plus grande majorité des gens, qui apparemment, l'ont jusqu'à présent accepté en grande partie grâce au fait que la plupart des gens ont vu leur niveau de vie s'améliorer nettement au cours des trois dernières décennies.

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