Smog : Beijing maintient l'alerte orange à la pollution
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-02-2014
Beijing a maintenu lundi son alerte orange à la pollution, le deuxième niveau le plus élevé de son système à quatre couleurs, alors que l'important smog qui étouffe actuellement la capitale chinoise devrait persister durant les trois prochains jours.
La densité de PM2.5, les microparticules en suspension dans l'air d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres qui contribuent de façon importante à la formation du smog, a atteint 346 microgrammes par mètre cube d'air dimanche et demeure depuis à des niveaux très élevés, a annoncé dans un communiqué le bureau de la ville chargé des mesures d'urgence en cas de pollution atmosphérique grave.
Beijing dispose d'un système d'alerte à quatre couleurs (bleu, jaune, orange et rouge) qui permet d'indiquer le niveau de pollution atmosphérique par ordre de sévérité croissante.
Malgré une série de mesures de contrôle, Beijing et les villes avoisinantes, principalement dans la province du Hebei, sont régulièrement victimes de la pollution de l'air.
Le smog qui touche cette région depuis jeudi dernier devrait persister au cours des deux prochains jours à Tianjin, ville voisine de la capitale, dans la province du Hebei, ainsi que dans certaines parties de la province du Shandong, selon les prévisions de l'Administration météorologique de Chine.
Par ailleurs, une équipe de chercheurs attachés à l'Université Tsinghua a récemment identifié plus de 1300 micro-organismes dans le smog de Beijing.
Si la plupart de ces micro-organismes n'entraînent pas de maladies, un nombre restreint d'entre eux peuvent toutefois provoquer des troubles pulmonaires ou des allergies. Leur influence sur la santé des gens demeure toutefois encore inconnue, rapportait lundi le quotidien Legal Mirror établi à Beijing.
La capitale chinoise sera toujours en proie à une lourde pollution mardi, annonçait hier le centre local de surveillance de la pollution.
Les organisations environnementales ont pour le part débuté différentes enquêtes et recherches sur la pollution atmosphérique.
Le comité chinois chargé de la surveillance de l'environnement intérieur a quant à lui ouvert lundi une enquête auprès de 100 foyers dans 100 villes de Chine au moyen d'un système intelligent de surveillance de la pollution intérieure, afin de tenter d'identifier la pollution due aux PM2.5 et au formaldéhyde dans les foyers ruraux et urbains.
Cette campagne est la première du genre en Chine, elle permettra de mettre en place un système régulier de surveillance de la pollution intérieure basé sur des statistiques sur la pollution de l'environnement intérieur, explique Song Guangsheng, secrétaire général du comité, cité par l'agence China News Service (CNS).
La campagne, qui a pour but de s'attaquer au smog épais, débutera à Beijing et s'étendra ensuite à d'autres régions du pays, rapportait lundi CNS.
Les autorités de la ville ont imposé vendredi à 36 sociétés de suspendre leur production et à 75 autres de réduire leur activité, une mesure qui s'inscrit dans le mécanisme d'intervention lorsque le niveau d'alerte à la pollution passe du jaune à l'orange.
Ces mesures sont apparues après l'émission par Beijing jeudi dernier d'une alerte jaune à la pollution, la première depuis le mois d'octobre, lorsque ce système d'intervention d'urgence avait été mis en place.
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