Une Hongkongaise a été arrêtée lundi soir par la police pour avoir fait croire à l'enlèvement de sa fille de six mois, dont elle a finalement avoué la mort « par accident » à son domicile.

Mme Wu, mère de 31 ans, est accusée d'avoir empêché la disposition légale d'un corps, a déclaré la police hongkongaise mardi dans un communiqué, ajoutant que selon elle, l'affaire n'était pas liée à un trafic d'enfants.

La ville avait lancé des recherches après que la mère du bébé disparu avait déclaré à la police qu'une femme entre deux âges « avec un accent du continent » et un complice avaient enlevé sa fille Yu Kaiqing dans la rue, le 23 novembre.

La kidnappeuse avait feint de demander son chemin à Wu qui promenait son enfant dans un landau, lorsque le complice s'est emparé du bébé, avait raconté Wu à la police ce jour-là.

Selon les médias hongkongais, le bébé serait mort étouffé le 17 novembre et son corps aurait été jeté à la poubelle par la mère désemparée.

Les premiers articles sur l'affaire mettant en cause des kidnappeurs venus de la partie continentale de la Chine avaient causé la panique chez les habitants de Hong Kong, et alimenté l'empathie souvent ressentie dans le territoire à l'égard des Chinois du continent.

Samedi, le quotidien Sing Pao a cité le directeur du Bureau de la sécurité de Hong Kong Li Dongguo, qui a tenté de calmer les esprits en expliquant qu'au cours des dix dernières années, la ville n'avait connu que sept cas de trafic d'enfants, que tous les bébés avaient été retrouvés et qu'aucun de ces cas n'impliquait de Chinois du continent.

L'arrestation de Wu a soulevé l'indignation parmi les internautes de Hong Kong et de la partie continentale de la Chine. Certains ont accusé la mère d'avoir aggravé l'état des relations entre Hong Kong et le continent

La mère sera entendue par le Tribunal municipal de Kowloon.