Le porte-parole du ministère
chinois des Affaires étrangères Hong Lei a déclaré mardi que les
allégations concernant des attaques informatiques menées par des
pirates chinois étaient sans fondement, réitérant au passage la
position du gouvernement en matière de lutte contre la
cybercriminalité.
M. Hong s'est exprimé ainsi lors
d'un point de presse, alors qu'il était invité à commenter un
rapport publié par l'entreprise de sécurité américaine Mandiant
dans lequel la compagnie attribue des cyberattaques contre des
entreprises américaines et des organismes du gouvernement des
Etats-Unis à une unité de l'Armée populaire de libération
(APL).
D'après lui, la cybercriminalité
est un problème mondial et doit être résolue au travers de la
coopération internationale et sur la base d'une confiance et d'un
respect mutuels.
"Ces critiques infondées sont
irresponsables et illustrent un manque de professionnalisme. Elles
ne contribueront pas à résoudre le problème", a-t-il expliqué.
La Chine est l'une des plus grandes
victimes des cyberattaques et s'oppose à ces pratiques sous toutes
leurs formes, a indiqué M. Hong, ajoutant que le pays avait adopté
des lois pour lutter contre ce problème.
Le porte-parole a également cité un
rapport publié par le Centre national de coordination et de réponse
d'urgence du réseau informatique de Chine montrant que 73.000
adresses IP étrangères avaient été impliquées dans des attaques
contre 14 millions d'ordinateurs chinois.
Il a indiqué que les attaques
provenant des Etats-Unis était les plus nombreuses.
La Chine, la Russie et plusieurs
autres pays ont présenté en 2011 un code de conduite international
sur la sécurité de l'information à l'ONU, a-t-il fait savoir.
"La Chine a appelé la communauté
internationale à établir un code de conduite pour le cyberespace,
sur la base de cette proposition, et à réaliser des efforts
conjoints afin de construire un cyberespace pacifique, sécurisé,
ouvert et coopératif", a présenté le porte-parole.
Selon lui, le gouvernement dément
également les allégations de certains médias affirmant que la
source de ces attaques informatiques est un immeuble de Shanghai
appartenant à l'APL.
Le porte-parole a indiqué ignorer
comment une telle preuve pourrait même être découverte, car les
cyberattaques sont le plus souvent menées de manière internationale
et anonyme.
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