Séropositif depuis huit ans, Yuxuan
(pseudonyme) est un jeune homme de 33 ans habitant à Jinan
(capitale de la province du Shandong) qui va chaque mois chercher
ses médicaments antiviraux dans un centre de contrôle des maladies
près de chez lui.
"Les médicaments prescrits sont
gratuits. Je ne paie que le test sanguin dont j'ai besoin une fois
par an", indique-t-il.
Un de ses amis, malade du sida, a
développé une paralysie après une infection. Celui-ci a du dépenser
200.000 yuans (32.000 dollars) pour le traitement médical, car il
n'existe aucune assurance publique pour les personnes atteintes du
sida.
Yuxuan craint que quelque chose de
similaire ne lui arrive et s'exclame : "si cela m'arrivait, ma
famille sera ruinée".
Heureusement, la situation va
changer, grâce aux efforts continus de la Chine pour financer les
services de soins liés au sida. Le gouvernement provincial du
Shandong a annoncé samedi, à l'occasion de la journée mondiale de
lutte contre le sida, qu'il envisageait d'intégrer les soins
médicaux du sida dans l'assurance maladies graves, à l'horizon
2015.
Le vice-Premier ministre Li Keqiang
a promis lundi dernier que le gouvernement allait étudier la
possibilité d'élargir la couverture du traitement anti-HIV au
système d'assurance maladie fondamentale des résidents urbains
comme c'est déjà le cas pour les résidents ruraux.
Yuxuan se rend dans un hôpital
général dès qu'il a le moindre problème de santé, tel qu'un
rhume.
"Je vais à l'hôpital général comme
les autres personnes, sans mentionner ma séropositivité",
avoue-t-il.
Il n'aime pas se rendre dans les
hôpitaux locaux désignés pour les personnes ayant le sida, où,
selon lui, les équipements médicaux sont obsolètes par rapport aux
ceux des hôpitaux généraux.
Le ministère de la Santé a fait
savoir mercredi que la Chine comptait fin octobre 492.191 cas de
HIV/SIDA signalés, dont 68.902 nouveaux cas cette année.
La Chine s'est dotée d'un système
de prévention et de contrôle du sida de quatre niveaux. Le plus bas
niveau est représenté par les centres de contrôle des maladies dans
les districts et les bourgs.
Le pays a établi un réseau gratuit
de consultations et de tests volontaires (VCT) couvrant 2.966
districts, avec 14.305 laboratoires de dépistage, 339 laboratoires
de confirmation et 8.899 cliniques de VCT.
Outre les services gratuits et
l'assurance maladie fondamentale, les malades du sida toucheront
une subvention mensuelle de la part des gouvernements de divers
niveaux.
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