Davantage d'appels à une expression rationnelle du patriotisme ont été émis, alors que les manifestations contre l'"achat" des îles Diaoyu par le Japon se sont poursuivies dimanche et ont rassemblé des manifestants dans de nombreuses villes chinoises.

A Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud), plus de 10 000 personnes sont descendues dans la rue dimanche matin avant de se rassembler devant le consulat japonais.

Des appels à la retenue ont pu être entendus dans la foule de manifestants brandissant le drapeau national et criant des slogans anti-japonais. La police a utilisé les systèmes de radiodiffusion dans les lieux publics pour appeler les manifestants à la retenue.

Les autorités dans les grandes villes chinoises ont renforcé les contrôles de sécurité pour éviter que les manifestants violents ne causent des dégâts.

La municipalité de Guangzhou a annoncé qu'elle avait mobilisé davantage de policiers pour protéger les entreprises japonaises et l'hôtel qui abrite le consulat japonais lors des manifestations de dimanche.

La manifestation à Guangzhou s'est achevée vers 13H00.

A Haikou, capitale de la province insulaire de Hainan (sud), 2 600 policiers ont été mobilisés sur le site d'une manifestation qui avait rassemblé 4 000 habitants locaux à 9H00.

Des manifestations massives ont également eu lieu dans plusieurs villes, comme Xiamen, Hangzhou, Harbin, Nanjing, Hohhot, Changchun et Wuhan. Selon des journalistes de l'agence de presse Xinhua, la majorité des manifestants étaient pacifiques, malgré quelques incidents de pillage et de dégradation de voitures japonaises.

Beaucoup de manifestants ont déclaré avoir répondu à des appels lancés en ligne sur des forums ou QQ, un service de messagerie populaire, tandis que d'autres ont dit avoir participé aux manifestations avec leurs entreprises ou des groupes sociaux.

Une présence policière intensifiée a pu être constatée sur les lieux des manifestations. Certains restaurants ou boutiques de produits japonais sont restés fermés et ont hissé le drapeau chinois à l'approche des manifestants.