Le Quotidien de l'APL, le journal
phare des forces armées de Chine, a publié mercredi un commentaire
de protestation contre la "nationalisation" des îles Diaoyu par le
gouvernement japonais, soulignant qu'"absolument aucune concession"
ne serait faite sur ce sujet.
S'engager dans le commerce illégal
du territoire sacré de la Chine est une "action dangereuse" du
gouvernement japonais qui nuit gravement à l'intérêt supérieur des
relations sino-japonaises, souligne l'article, rédigé par Luo
Yuan.
La tentative d'annexion du
gouvernement japonais par le biais de cette soit-disant
"nationalisation" est vouée à l'échec et ne pourra jamais être
acceptée par le peuple chinois, poursuit l'article.
"Le gouvernement et le peuple
chinois ne feront absolument aucune concession sur la souveraineté
territoriale de la Chine", indique l'article.
Il demande au gouvernement japonais
de ne pas sous-estimer la situation car la Chine d'aujourd'hui
n'est celle qu'elle était lors de la première guerre sino-japonaise
en 1894. Elle n'est non plus la même Chine que lors de l'invasion
japonaise en 1937.
La souveraineté territoriale est
liée à la dignité nationale et aux intérêts fondamentaux d'un pays.
L'article avertit le gouvernement japonais et ses forces de droite
de ne pas sous-estimer la résolution du peuple chinois.
Le gouvernement chinois s'oppose
fermement au soit-disant "achat" des îles Diaoyu par le Japon et
prendra les mesures nécessaires pour sauvegarder sa souveraineté
territoriale, réitère l'article.
"Si la partie japonaise s'entête à
agir de cette manière, elle en supportera alors la gravité des
conséquences", avertit l'article.
Il demande au gouvernement japonais
de ne pas placer ses espoirs sur son soit-disant "avantage en
matière de forces navales et aériennes".
L'armée chinoise et l'armée
japonaise se sont rencontrées autrefois. L'armée chinoise avait
alors utilisé les armes saisies des mains de la partie japonaise
pour défaire les forces japonaises d'élite, rappelle l'article.
Les capacités de la défense
nationale de la Chine ont réalisé un développement remarquable.
Inciter à la guerre serait désastreux pour le Japon.
L'article a de plus averti le
gouvernement japonais de ne pas attendre d'éventuelles concessions
de la part du gouvernement chinois.
Ce dernier a réitéré sa volonté de
sauvegarder avec le Japon les intérêts supérieurs des relations
sino-japonaises. Cependant, cela ne peut être réalisé qu'avec les
efforts des deux parties et sur la base du respect mutuel, ajoute
l'article.
L'article souligne qu'il est
impossible que le gouvernement chinois assume de manière
unilatérale la responsabilité de cette action du Japon et qu'il
n'échangera certainement pas la sécurité et la souveraineté
territoriale du pays contre la paix.
Selon l'article, l'essentiel de la
dispute sur les îles Diaoyu ne repose pas uniquement sur une
question de revendication territoriale.
Le Japon s'est illégalement emparé
des îles Diaoyu et de ses îlots adjacents à la fin de la première
guerre sino-japonaise de 1894 à 1895. En accord avec la Déclaration
du Caire et la Déclaration de Potsdam après la fin de la Seconde
Guerre mondiale, la Chine a repris les territoires envahis et
occupés par le Japon, dont ces îles.
La dispute territoriale est non
seulement liée aux souffrances des pays asiatiques, dont la Chine,
sous l'agression japonaise, mais elle relève également de
l'acceptation par le Japon de l'issue de la Seconde Guerre
mondiale, lorsqu'il a capitulé sans condition, déclare
l'article.
La dispute concerne en outre la
sauvegarde de la victoire de la Guerre mondiale contre le
fascisme.
Si on laisse les forces de droite
du Japon se développer sans contrôle tandis que son gouvernement
"nationalise" le territoire d'autres pays, alors le militarisme
japonais pourrait avoir une chance de renaître et de poser une
menace à la paix régionale et mondiale, prévient l'article.
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