Le ministère de la Défense nationale a annoncé jeudi la nomination d'officiers importants à la garnison militaire de Sansha, en disant que les centres militaires de la Chine qui sont situés dans son propre territoire n'ont aucun rapport avec d'autres pays.

Le haut colonel Cai Xihong a été nommé commandant de la garnison, et le haut colonel Liao Chaoyi a été nommé commissaire politique de la garnison, a annoncé Yang Yujun, porte-parole du ministère, lors d'une conférence de presse de routine.

Selon les analystes, la Chine continuera de renforcer le contrôle sur Sansha pour garantir ses intérêts et droits légitimes dans le contexte des différends maritimes.

Mardi, la Chine a officiellement établi la ville de Sansha sur l'île de Yongxing, dans la province de Hainan, et une garnison militaire a également été mise en place.

La nouvelle garnison est responsable de la mobilisation de la défense, des réserves de la milice, des relations entre la garnison et le gouvernement local ainsi que de garder la ville et d'assurer les opérations de secours en cas de catastrophe, a indiqué M. Yang.

« Qu'un centre militaire ait des forces de combat ou non dépend de ses tâches militaires », a déclaré le porte-parole en réponse à une question concernant le déploiement militaire de la garnison militaire de Sansha.

Il y avait eu des spéculations à l'effet que la garnison militaire aurait été établie à partir de la garnison maritime de Xisha déjà existante, mais M.Yang a dit que la garnison militaire de Sansha et que la garnison maritime de Xisha sont des organes militaires distincts exécutant des fonctions selon leurs responsabilités respectives.

M. Yang a déclaré que la garnison maritime de Xisha relevant de la flotte de Nanhai de la marine chinoise est responsable de la défense maritime et des combats militaires.

Selon Zhang Junshe, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur les études militaires navales, la construction de la garnison militaire de Sansha est un processus à long terme basé sur les besoins défensifs de la ville.

Les mesures récentes prises par la Chine pour faire reconnaître ses droits maritimes légitimes en mer de Chine méridionale ont suscité des préoccupations de certains responsables des États-Unis. Victoria Nuland, porte-parole du Département d'État des États-Unis, a exprimé mardi les « inquiétudes » de Washington concernant l'établissement de cette ville.

La Chine s'en tient à des négociations bilatérales entre les parties concernées, en se basant sur les faits historiques et le droit international, pour résoudre adéquatement la question de la mer de Chine méridionale, a indiqué le Bureau du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, jeudi.

Bien que Washington ait exprimé sa neutralité concernant les litiges territoriaux en mer de Chine méridionale, les États-Unis s'inquiètent de la force militaire croissante de la Chine dans la région. Certains hommes politiques américains ont même proposé que Washington joue un rôle plus influent dans les négociations maritimes multilatérales pour résoudre les litiges, a déclaré Zhang Zhexin, expert en études américaines de l'Institut des études internationales de Shanghai.

« La Chine continuera certainement de renforcer son contrôle politique et militaire sur Sansha, car elle a tiré des leçons des conflits maritimes dans le passé », a-t-il dit.

À la question de savoir si la marine chinoise utilisera le premier porte-avions de la Chine pour résoudre la question de la mer de Chine méridionale, M. Yang a déclaré que le but de mettre au point un porte-avions est de renforcer la sécurité nationale et la paix dans le monde.

Le porte-parole n'a pas révélé si le porte-avions serait en service le 1er août, date qui marque le 85e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de Libération, mais il a dit que ses essais courants en mer vont bon train et que des essais additionnels auront lieu.

M. Yang a réitéré la souveraineté incontestable de la Chine sur les îles Diaoyu, en disant que le traité de sécurité et de coopération entre le Japon et les États-Unis, un produit de la Guerre froide et un arrangement bilatéral, ne devrait pas nuire aux intérêts des tierces parties, dont la Chine.