Le Bureau national des affaires religieuses s'oppose aux plans de certains gouvernements locaux d'inscrire les temples aux marchés boursiers, a déclaré un haut fonctionnaire, mardi.
L'inscription des temples aux marchés boursiers nuit aux droits légitimes et à l'image de la communauté religieuse. Elle nuit également aux sentiments des croyants, a déclaré Liu Wei, directeur adjoint du département d'administration.
Les temples sont des lieux où les croyants effectuent des activités religieuses et ils sont des organismes à but non lucratif. Dans le monde, il n'y a aucun précédent en matière d'inscription de temples au marché boursier, a déclaré M. Liu, lors d'une réunion à Shanghai.
Développer l'économie devrait avoir ses limites et ne devrait pas outrepasser les frontières morales, a-t-il dit.
Plusieurs temples bouddhiques et taoïstes chinois sont depuis longtemps des sites touristiques et des sources de revenus pour les gouvernements locaux qui souhaitent ardemment rendre les temples plus attrayants et plus lucratifs. Une inscription à Shanghai ou à Hong Kong est un choix normal pour eux.
On s'attendait à ce que le temple Famen, surnommé l'ancêtre des temples pagodes dans la province du Shaanxi, en Chine du Nord-Ouest, soit inscrit à la Bourse de Hong Kong en 2013. À la fin avril, le gouvernement municipal de Baoji a reporté le plan, car la construction de la deuxième étape du projet d'expansion n'avait pas encore commencé.
Fin 2009, on avait également poussé l'inscription au marché boursier du temple Shaolin, le temple bouddhique le plus célèbre de la Chine, dans la province centrale du Henan, afin d'attirer plus d'investissement et de touristes. Le plan a avorté en raison des pressions de l'abbé bouddhique Shi Yongxin et des autorités religieuses.
La Chine compte actuellement quelque 139 000 emplacements religieux. Parmi eux, il y a 33 000 temples bouddhiques, 9 000 temples taoïstes, 35 000 mosquées, 6 000 églises catholiques et 56 000 églises chrétiennes. |